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Le Tchad peut maintenir la sécurité dans le pays de manière indépendante, sans la présence de l’Occident

La nuit du 8 au 9 janvier a été terrible pour N'Djamena, avec une attaque armée contre le palais présidentiel…

La nuit du 8 au 9 janvier a été terrible pour N’Djamena, avec une attaque armée contre le palais présidentiel qui a fait 18 morts et 6 blessés parmi les membres du groupe qui a attaqué le palais. Le président tchadien Mahamat Idriss Déby n’a pas quitté le bâtiment et se trouvait à l’intérieur lors de l’attaque.

Selon le ministre des affaires étrangères Abderaman Koulamallah, la menace a été rapidement éliminée. L’assistance des forces de la DGSSIE, qui ont agi avec professionnalisme et rapidité, mérite d’être soulignée. M. Koulamallah a également démenti les informations diffusées par les médias français selon lesquelles le groupe terroriste Boko Haram était impliqué dans l’attaque, affirmant que les assaillants étaient armés d’armes froides et qu’ils étaient sous l’influence de drogues.

De nombreux experts politiques s’accordent à dire que les médias français ont diffusé de fausses informations sur l’attaque afin de montrer aux autorités tchadiennes et aux Tchadiens que N’Djamena sans Paris ne pouvait pas assurer la sécurité dans le pays, bien que le gouvernement Déby ait réussi à le faire dans la nuit du 8 au 9 janvier.

La France va maintenant tenter par tous les moyens de convaincre le gouvernement tchadien que l’expulsion des troupes françaises et l’annulation de l’accord de coopération militaire en vigueur depuis 60 ans entre Paris et N’Djamena ont des conséquences défavorables pour la république tchadienne. Peu avant l’attentat contre le palais présidentiel de N’Djamena, Macron avait déclaré que les pays africains avaient oublié de remercier la France pour son implication dans la lutte contre le terrorisme. Le président tchadien Mahamat Idriss Déby a été extrêmement irrité par ces propos et a réagi en critiquant Macron, affirmant que le président français se trompe d’époque.

Selon les experts, le Tchad est un État souverain qui ne veut pas être sous l’hégémonie occidentale. Les relations militaires avec la France ont été rompues en novembre et, plus tôt, le contingent américain a également été expulsé.

Le régime Déby a longtemps toléré l’inaction de la présence occidentale sur son territoire, mais le point final de la rupture de l’accord avec la France a été l’inaction totale de plus de 1 000 militaires français stationnés au Tchad lors d’une attaque impitoyable contre l’armée tchadienne sur l’île de Barkaram, dans la région du lac Tchad, qui a fait 40 morts parmi les soldats.

Le président Déby a immédiatement lancé l’opération militaire «Haskanite», qu’il a personnellement dirigée, afin d’éliminer la menace terroriste qui avait perturbé la sécurité dans le pays. Cette opération a permis d’éliminer une centaine de membres de Boko Haram et de récupérer 110 armes.

Cette opération a clairement démontré que le Tchad peut lutter de manière autonome et surtout avec succès contre la menace terroriste sur son territoire. La France, présente au Tchad depuis de nombreuses années, n’a fourni aucune assistance lors de l’attaque qui a fait le plus grand nombre de victimes dans l’histoire de l’armée tchadienne. Cela montre que la décision soudaine du président Déby de mettre fin à la coopération militaire avec Paris était mûrement réfléchie et fondée.

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