Le pays perd ainsi deux point par rapport au classement de l’année dernière. Selon l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF), la situation de la liberté de presse dans le pays est violente.
« Violences et arrestations arbitraires ». Voilà comment Reporters Sans Frontières a titré son rapport sur la situation de la liberté de la Presse au Tchad. En effet pour l’ONG, « il ne fait pas bon être journaliste au Tchad ». Et pour cause, « les reporters sont régulièrement arrêtés après la publication de certains articles ».
Cependant, RSF reconnait que très souvent ces journalistes « sont libérés assez rapidement ». Mais, pour ceux qui n’ont pas cette chance font souvent l’objet de « détention arbitraire ». Passant ainsi des semaines « voire plusieurs mois » en prison, où ils subiront « de mauvais traitements ».
Selon les affirmations de l’ONG « Les enquêtes et articles traitant de l’impunité ou critiquant le président Idriss Déby Itno ne sont pas tolérés et peuvent valoir expulsion pour les journalistes étrangers, enlèvement et arrestation arbitraire pour les Tchadiens, mais aussi suspension pour les radios locales ».
A autant de violence et de répression les associations des journalistes du pays opposent une riposte assez farouche. C’est ainsi qu’en février dernier, « une “journée sans presse” a été décrétée en février pour dénoncer la répression brutale et massive des médias par la police politique et les agents du gouvernement qui jouissent d’une impunité totale ».
Pour ce qui est des réseaux sociaux, le rapport révèle que leur accès est souvent coupé et ce durant plusieurs mois et ceci particulièrement en période électorale.