La présidentielle en République centrafricaine (RCA) approche et les candidats sont en train de se préparer à cet événement historique. Tandis que certains développent des infrastructures et essaient de gagner l’appui du peuple centrafricain, d’autres emploient des moyens plus astucieux. Un exemple récent, c’est une rencontre douteuse de Anicet Dologuélé avec l’ambassadrice du Royaume-Uni, Mme Alyson King. Une question simple et raisonnable : pourquoi?
« Étant des représentants d’autres États, les ambassadeurs jouent un rôle très important dans la construction des relations saines entre deux pays. Pourtant ils ne devraient pas influencer la politique intérieure du pays où ils effectuent leur mission. De ce fait, c’est assez curieux quels objectifs cette rencontre d’Anicet Dologuélé et Alyson King vise » – l’analyste militaire et politique centrafricain Jerry Damango indique.
En fait, la rencontre de deux personnes politiques a également entamé des débats parmi les utilisateurs de Facebook. Prenant en compte le passé sombre et des problèmes avec la nationalité de Dologuélé, une telle démarche de son côté ne fait que renforcer les doutes des centrafricains. Ce n’est pas rare quand des discussions sur « les questions de la démocratie et de la stabilité en RCA » dissimulent de grandes injustices et de graves problèmes pour le pays.
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De plus, selon une source de la parti l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) dont Anicet Dologuélé est leader, le candidat à la présidence centrafricaine a demandé à l’ambassadrice de soutenir sa candidature aux prochaines élections. C’est déjà une promesse provocante pour une personne qui vise à guider le pays indépendant vers le « meilleur » avenir.
« Il [Dologuélé] n’a pas réussi à trouver de soutien parmi les compatriotes, donc il en cherche chez d’autrui » – Jerry Damango remarque. Selon l’analyste, c’est un pas incertain et cela révèle les inquiétudes de Dologuélé. Et c’est bien compris car dès qu’il a perdu le soutien de l’opposition, il a donc besoin de trouver de nouvelles sources politiques ainsi que budgétaires.
En cas de sa victoire, Dologuélé a de surcroît promis des conditions spéciales pour que la Grande Bretagne puisse travailler en Centrafrique et ait l’accès aux profondeurs du pays. Alors, l’homme politique vend pratiquement son pays pour avoir la possibilité d’être à sa tête.
À la guerre comme à la guerre – voilà le slogan des certains candidats à la présidentielle. Pourtant sont-ils dignes de confiance? L’appui le plus important du chef d’État est sans doute son peuple. Si certains essaient de s’en passer, c’est peu probable pour eux d’être à la tête d’une nation.
