En 2022, l’Etat islamique revendique 1027 attaques en Afrique

En 2022, l’Etat islamique a mené près de la moitié de ses attaques en Afrique.L’État islamique (EI) a publié, mercredi 4 janvier, via son agence de propagande « Amaq », le bilan de ses opérations dans le monde en 2022. L’organisation jihadiste revendique 2058 attaques dans 22 pays. Ces actions ont coûté la vie ou blessé 6.881 personnes. 

Près de la moitié des opérations du groupe jihadiste, soit 1027 attaques se sont déroulées dans 13 pays africains et ont occasionné la mort ou blessé 3195 personnes.

Le Nigeria en tête 

Le Nigeria arrive en tête de ce classement, tous continents confondus avec 517 attaques dans lesquelles 887 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées. La dernière en date visait même le président de la République Muhammadu Buhari, le jeudi 29 décembre 2022. Une voiture piégée a explosé trente minutes seulement avant l’arrivée du chef de l’Etat nigérian dans l’Etat Kogi (centre) précisément dans la ville d’Okéné au sud-ouest d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le pays le plus peuplé d’Afrique (213 millions d’habitants en 2021) est suivi de l’Irak qui a enregistré 484 incidents liés à l’insurrection jihadiste.

Sur le continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) où l’État islamique compte une « province » vient en deuxième position du tableau consulté à APA. Dans ce pays d’Afrique centrale, l’EI a revendiqué 167 attaques pour 607 morts ou blessés.

Au Mozambique où 156 raids ont été menés par les « shebab » du Cabo Delgado affiliés à l’Etat islamique alors que leurs « frères » d’Ansar Bait al Maqdis d’Egypte en ont perpétré 95 et fait 263 victimes.

En Somalie, les jihadistes affirment avoir tué ou blessé 61 personnes dans 22 attaques.

Dans le Sahel central, l’EI se dit responsable de 22 attaques au Mali, 11 au Niger et 4 au Burkina Faso. Soit un total de 37 opérations entraînant 938 décès ou blessés. Depuis mars, les jihadistes se sont lancés dans une serie d’exactions dans le nord du Mali, précisement à Ménaka où ils sont accusés par plusieurs organisations de défense des drois humains d’avoir tué des centaines de civils. 

Lire aussi : Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

Dans le bassin du Lac Tchad, l’organisation jihadiste a aussi ciblé des pays comme le Tchad et le Cameroun où elle affirme avoir été à l’origine de 17 attaques. Lesquelles auraient fait 99 victimes.

Cependant, l’EI a été peu présent en Libye, au Bénin et en Ouganda où il a globalement commis 6 attaques qui ont tué ou blessé 19 personnes.

Décentralisation 

D’idéologie salafiste jihadiste, l’Etat islamique a été proclamé en 2014 en zone syro-irakienne par l’irakien Abou Bakr al Baghdadi, tué en 2019 par l’armée américaine en Syrie. Sous son impulsion, le groupe jihadiste qui a eu à administrer des territoires où il appliquait la version ultra-rigoriste de la charia, s’est étendu dans d’autres régions du monde. S’inscrivant dans cette dynamique, son successeur Abou Ibrahim al Hachimi Al Qourachi a travaillé à exporter l’idéologie de l’organisation jihadiste qui compte qui compte depuis 2022 sept « provinces » en Afrique.

En mars, le Sahel central a été érigé en « province » à part entière, ne dépendant plus du Nigeria. Le Mozambique qui était sous l’autorité de la « Province en Afrique centrale » a bénéficié également d’une « promotion » et vole de ses propres ailes. Une politique d’expansion qui sera sans doute maintenue par l’actuel « calife » Abou Al Hussein al Husseini al Qourachi, successeur d’Abou al Hassan Al Hachimi Al Qourachi.

La Somalie dit avoir acculé les islamistes d’Al-Shabaab

Plus de 2000 combattants terroristes ont été neutralisés ces derniers quatre mois par l’armée somalienne.Le gouvernement de Mogadiscio a affirmé que les militants d’Al-Shabaab ont été acculés et dépassés grâce à une campagne militaire vigoureuse contre leur insurrection dans les poches décroissantes de territoire sous leur contrôle.

Dans cette optique, le Premier ministre Hamza Abdi Barre, a présidé ce mercredi 4 janvier 2023 une réunion sur la situation sécuritaire du pays et de l’embargo sur les armes qui frappe la Somalie depuis des décennies.

Depuis 2006, les Al-Shabaab mènent une insurrection sanglante pour renverser le gouvernement fédéral somalien. En 2011, une campagne militaire dirigée par l’Union africaine a aidé l’armée somalienne à repousser les insurgés de pans entiers de Mogadiscio et des régions environnantes.

Des responsables des ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure ont fait état d’opérations visant à libérer davantage de territoires du contrôle d’Al-Shabaab, une campagne qui a connu des succès spectaculaires, notamment dans les régions de Galgaduud, Hiraan et du Moyen-Shabelle.

Les opérations visant à éradiquer l’insurrection ont permis de tuer plus de 2000 insurgés au cours des quatre derniers mois, selon une déclaration du gouvernement.

Le Premier ministre Barre a déclaré que le temps des militants était compté.

La réunion a proposé la création d’un comité exécutif et d’un comité technique qui travailleront à la mise en œuvre des objectifs prévus par le gouvernement pour assurer la levée complète de l’embargo sur les armes dans le pays. Cet objectif sera atteint dans un délai d’un an, selon le calendrier du gouvernement.

En novembre dernier, malgré les fortes objections de Mogadiscio, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté en faveur du maintien de l’embargo sur les armes, arguant que les militants représentent toujours une menace sérieuse pour la paix et la stabilité et que ces mesures sont nécessaires pour réduire leur capacité de nuisance.

L’Ethiopie va retirer le TPLF de sa liste d’organisations terroristes

Addis-Abeba poursuit ses efforts de pacification du Tigré (nord) en proie depuis novembre 2020 à un conflit meurtrier.Le gouvernement éthiopien a annoncé ce mercredi 4 janvier 2023 qu’il lèvera la désignation d’organisation terroriste du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) après le désarmement de ses combattants et des combattants alliés.

Redwan Hussein, le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre, Abiy Ahmed, a déclaré aux journalistes que le Parlement éthiopien lèvera cette appellation lorsque l’exercice de désarmement sera terminé.

Il a ajouté que cette mesure sera suivie de l’abandon des poursuites pénales à l’encontre des responsables du TPLF qui sont toujours détenus à Addis Abeba.

Redwan s’exprimait en présence du président du Parlement, Tagese Chafo et du ministre éthiopien de la Justice, Gedion Thimotiows.

Le Parlement éthiopien a inscrit en mai 2021 le TPLF et l’Armée de libération oromo sur sa liste d’entités terroriste.

M. Redwan a déclaré qu’au début des pourparlers politiques, des questions comme la nature de l’administration transitoire et la date des élections dans la région du Tigré seront abordées.

L’Accord de paix de Pretoria conclu en novembre 2022 entre le gouvernement éthiopien et le TPLF prévoit notamment le rétablissement de l’ordre public, le retrait des forces armées étrangères et non éthiopiennes, le désarmement des combattants tigréens, le rétablissement des services de base et l’accès sans entrave aux fournitures humanitaires.

Tout comme l’Accord de Pretoria, celui dit de Nairobi est critiqué par certains belligérants qui estiment qu’il n’aborde la question des prisonniers détenus par les deux parties et des échanges possibles.

Femmes rwandaises : le fardeau du travail de soin non rémunéré

Le travail domestique constitue un obstacle à l’autonomisation économique des femmes au pays des mille collines.La femme rurale moyenne au Rwanda passe sept heures de temps par jour à s’occuper de tâches non rémunérées, tandis que son homologue urbaine y consacre six heures et neuf minutes, contrairement aux hommes qui n’y consacrent que deux heures par jour, rapporte une enquête de base menée par ONU Femmes Rwanda sur le statut du travail de soins non rémunéré chez les femmes et les hommes dans huit districts du pays.

Selon le rapport de l’enquête, parcouru par APA ce mercredi 4 janvier 2022, cette inégalité est considérée comme l’un des facteurs entravant la capacité des femmes à s’épanouir, étant donné que le temps qu’elles passent à s’engager dans des travaux de soins non rémunérés les prive de suffisamment de temps pour des activités génératrices de revenus.

Avec le partenariat et le soutien financier d’ONU Femmes, le Centre de ressources pour hommes du Rwanda (RWAMREC), une ONG locale, s’est efforcé de remettre en question les normes culturelles de genre qui empêchent les hommes et les garçons d’être impliqués dans le travail reproductif, ce qui constitue un obstacle majeur à l’autonomisation économique des femmes.

À ce jour, RWAMREC, en partenariat avec trois districts du Rwanda, Ngoma, Kirehe et Nyaruguru, a mené à bien des activités, notamment une réunion d’introduction du projet au niveau du district et un atelier de formation de 40 dirigeants communautaires sur l’implication des hommes dans les soins non rémunérés.

Cette activité fait partie d’un projet dans le cadre des approches transformatives d’ONU Femmes pour reconnaître, réduire et redistribuer le travail de soins non rémunéré par l’implication des hommes dans les soins non rémunérés et le travail domestique, financé par Global Affairs Canada.

Nyiramayira Donatile, mère de 7 enfants, résidant dans le district de Nyaruguru, avec son mari depuis 27 ans raconte : « Je me levais et balayais, coupais l’herbe pour les vaches, récoltais des patates douces, ramassais du bois de chauffage, puis cuisinais et parfois le soleil pouvait se coucher avec encore des choses à faire ».
Elle ajoute que son mari était un ivrogne, et qu’il dilapidait leurs finances après avoir vendu leurs chèvres et leur bois sans la consulter, des comportements qui l’ont offensée.

Nyiramayira Donatile affirme que les cours du RWAMREC arrivent à point nommé car « ils ont atténué mon stress. A chaque fois qu’il était 3 heures du matin, mon esprit se demandait ce que mes enfants allaient manger, ainsi que ma liste de produits de première nécessité ».

« Je me réjouis de l’harmonie que nous avons maintenant, contrairement auparavant où nous ne raisonnions jamais ensemble, aujourd’hui nous nous asseyons et délibérons ensemble », dit-elle.

Djibouti vend plus de 43 millions de litres d’huile à l’Ethiopie

L’Ethiopie a acheté 43,37 millions de litres d’huile comestible à une entreprise de fabrication d’huile de palme basée à Djibouti pour stabiliser son marché.Le ministère éthiopien des Finances a déclaré, ce mardi 3 janvier 2023, que l’achat a été effectué par l’intermédiaire de la Société éthiopienne des entreprises commerciales (ETBC, sigle anglais) et de la Compagnie éthiopienne de développement des intrants industriels (EIIDE, sigle anglais).

Les deux entreprises publiques ont signé des contrats avec Golden Africa Djibouti, une entreprise de fabrication d’huile comestible et de cuisson, pour la fourniture de 43.370.412 litres d’huile de palme.

Selon les contrats, les entreprises paieront un total combiné de 69,89 millions de dollars américains pour Golden Africa sur une période de douze mois.

Le ministère des Finances a déjà fourni des garanties que la Banque commerciale d’Éthiopie (CBE, sigle anglais) a offert pour l’achat d’huile de palme.

Il a expliqué que l’achat s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement visant à stabiliser le marché de l’huile comestible en Éthiopie, où l’inflation alimentaire en glissement annuel a atteint 34,2% en novembre 2022.

Après l’annonce des contrats, le ministère a envoyé une lettre officielle aux deux entreprises fixant le prix de l’huile de palme qui sera importée et conditionnée dans des bidons de 3,5 et 20 litres.

À Addis-Abeba, une bouteille d’huile comestible de 3 litres sera vendue à 314 birrs tandis que le prix d’un bidon de cinq litres d’huile de palme est de 5,6 dollars.

Un bidon de 20 litres d’huile comestible sera également vendu à 37,5 dollars.

L’huile de palme sera distribuée au public dans d’autres régions avec le prix de vente qui prend en compte le coût du transport du magasin principal de la capitale à chaque destination.

Somalie : trois morts dans le contingent ougandais

Le meurtrier est soupçonné d’être dans un état de détresse mentale.Trois soldats ougandais de la paix stationnés en Somalie sont morts après que leur collègue a retourné son arme contre eux lors d’une fusillade.

Le soldat des Forces de défense populaires (UPDF) de l’Ouganda, le caporal Simon Agaba a tiré au hasard et tué trois autres soldats servant sous le même contingent que lui dans la capitale somalienne, Mogadiscio.

Dans un communiqué publié ce mardi 3 janvier 2023, le porte-parole de l’UPDF en Somalie, le capitaine George William Musinguzi a déclaré qu’Agaba, dans un incident non provoqué, a ouvert le feu sur un collègue et deux autres personnes qui ont essayé de l’arrêter.

Selon lui, l’incident a eu lieu lundi à 6 heures du matin alors qu’Agaba montait la garde à l’aéroport international d’Aden Adde.

Ses victimes ont été identifiées comme étant les caporaux Christopher Kigongo et Lord Charles Mangwi et le soldat Charles Akatwongyera.

Selon le porte-parole du contingent ougandais en Somalie, Kigongo a été la première victime et a reçu une balle à la poitrine.

Le deuxième, qui s’est précipité pour découvrir la raison du premier tir, a été visé par une grêle de balles qui l’ont atteint à la tête.

La troisième victime a été touchée dans le dos alors qu’elle tentait de fuir.

Musinguzi a déclaré que d’autres soldats avaient désarmé Agaba qui n’a pas résisté à l’arrestation mais a demandé à être abattu.

Ce n’est pas le premier incident de tir impliquant un casque bleu ougandais en Somalie.

En 2019, un capitaine a retourné son arme contre lui après avoir abattu un membre du contingent de maintien de la paix de l’UPDF déployé en Somalie dans le cadre d’une force hybride de l’Union africaine pour lutter contre une insurrection de 15 ans menée par le groupe islamiste al-Shabaab.

Le Mozambique remplace le Kenya au Conseil de sécurité de l’Onu

Le Kenya a entamé son mandat le 18 juin 2020.Le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour les pays africains lusophones revient au Mozambique.

Le mandat de ce pays d’Afrique australe a pris effet le 1er janvier 2023.

Le représentant permanent sortant du Kenya à l’Onu, Martin Kimani, a déclaré qu’il fournirait une évaluation détaillée des réalisations de son pays pendant qu’il occupait un siège à l’Onu.

Il a décrit le temps passé par le Kenya à cette structure onusienne comme fructueux dans un monde en constante évolution.

De son côté, le président américain Joe Biden a déclaré que le passage du Kenya au Conseil de sécurité des Nations unies avait permis de faire avancer la cause de la démocratie en Afrique de l’Est et au-delà, et avait grandement contribué à équilibrer le travail du Conseil de sécurité.

Les autres pays qui ont quitté le Conseil de sécurité sont la Norvège, l’Inde, l’Irlande et le Mexique, tandis que les nouveaux pays sont Malte, le Japon, l’Equateur et la Suisse.

Ethiopian Airlines : vers la reprise des vols pour le Tigré

Ethiopian Airlines a annoncé la reprise de ses vols vers Mekele, la capitale de la région du Tigré, tenue par les rebelles.« Ethiopian Airlines a le plaisir d’annoncer la reprise de ses vols vers Mekele à partir de mercredi », a déclaré la compagnie nationale éthiopienne mardi dans un communiqué.

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Mesfin Tasew, a déclaré que la reprise des vols devrait permettre aux familles de se réunir, aider à la restauration des activités commerciales, stimuler le flux touristique et apporter beaucoup plus d’opportunités pour la société.

« Nous sommes prêts à servir nos passagers qui voyagent sur la route entre Addis-Abeba et Mekele et à jouer notre rôle dans le développement socio-économique de notre pays », a déclaré Tasew. Avec des vols quotidiens prévus à destination de Mekele, la compagnie aérienne a déclaré qu’elle allait augmenter la fréquence quotidienne en fonction de la demande sur la route.

La reprise des vols intervient après qu’une délégation de responsables du gouvernement fédéral éthiopien s’est rendue lundi à Mekele pour la première fois depuis le début du conflit en novembre 2020.

Les derniers développements sont intervenus après un accord de cessation permanente des hostilités signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui contrôle désormais la région la plus au nord.

L’accord prévoit également le rétablissement de l’ordre public, la restauration des services et l’accès sans entrave aux fournitures humanitaires.

L’Ethiopie, deuxième nation la plus peuplée d’Afrique, est le théâtre depuis deux ans d’un conflit dévastateur entre les troupes alliées au gouvernement et les forces loyales au TPLF, qui a fait des milliers de morts et des millions de personnes qui ont un besoin urgent d’aide humanitaire.

Ethiopie : l’accord de paix avec le TPLF tient toujours

L’accord de paix entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré tient bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.Alors qu’une délégation du gouvernement fédéral éthiopien se rend dans la ville de Mekele, tenue par les rebelles, des signes encourageants montrent que l’accord de paix, bien qu’encore fragile, semble tenir bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.

Conduite par le président de la Chambre des représentants, Tagesse Chafocapital, la délégation se trouve dans la capitale du Tigré depuis lundi pour superviser la mise en œuvre de l’accord de paix, dont une partie cruciale consiste à désarmer les combattants du Front de libération du peuple du Tigré qui mènent un conflit contre Addis-Abeba depuis deux ans.

Lors de l’accord de paix conclu en novembre en Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont accepté de cesser les combats, de laisser partir les combattants étrangers, de désarmer les rebelles et de rétablir l’aide bloquée et les autres services de secours.

Jusqu’à présent, toutes ces conditions semblent remplies étant donné que les forces érythréennes qui ont joué un rôle actif dans le conflit aux côtés des forces fédérales ont quitté leurs bases dans la région pour leur propre territoire. C’était l’une des principales demandes du TPLF lors des pourparlers de cessez-le-feu et de l’accord de paix qui a suivi et qui a mis fin aux hostilités des deux côtés.

Sous l’impulsion de l’Ethiopie, l’Erythrée, ancien ennemi, a montré sa volonté de respecter les termes de l’accord de paix en retirant ses troupes des zones qu’elles occupaient dans le Tigré. Le TPLF a également montré des signes tangibles de respect de sa part du marché en acceptant un calendrier pour le désarmement de ses troupes.

La communauté internationale voit dans la visite des fonctionnaires fédéraux à Mekele, lundi, un signe encourageant de l’enracinement de la confiance mutuelle et de la pérennité de l’accord de paix. « On pense que ce geste est une attestation que l’accord de paix est sur la bonne voie et progresse », a déclaré le gouvernement fédéral éthiopien dans un communiqué. Des membres de la Commission nationale du dialogue, soutenue par le gouvernement, faisaient partie de la délégation à Mekele.

Cependant, malgré cette image positive, certains fédéralistes affirment que le TPLF n’est toujours pas irréprochable. Selon les détracteurs du TPLF à Addis-Abeba, le mouvement rebelle se prépare à l’éventualité d’un quatrième round de conflit en construisant des tranchées secrètes et en déployant en coulisse des combattants dans différentes parties de la région.

Cependant, les propos rassurants du Premier ministre Abiy Ahmad tendent à démontrer le contraire. Dans un message publié sur les médias sociaux ce week-end, le Premier ministre Ahmad a fait référence au sentiment d’optimisme et de confiance qui accompagne la mise en œuvre de l’accord de paix de Nairobi II signé entre son gouvernement et le TPLF.

Bien qu’il n’ait été donné aucun détail sur les progrès réalisés à ce jour, il a laissé entendre que la confiance dans l’accord de paix actuel, que les deux parties semblent respecter jusqu’à présent, est toujours de rigueur.

Les forces fédérales éthiopiennes sont engagées dans un conflit acharné avec les forces rebelles du TPLF depuis novembre 2020, ce qui a déclenché une crise humanitaire dans le Tigré, avec plus de dizaines de milliers de morts, dont des civils, et quelque deux millions de personnes déplacées. 

Ethiopie: les Monts Choke parmi les meilleurs villages touristiques

L’écovillage de Choke Mountains se trouve dans la zone de West Gojjam de la région d’Amhara.L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a désigné l’écovillage éthiopien de Choke Mountains parmi les meilleurs villages touristiques de 2022. L’agence onusienne a décrit, jeudi 22 décembre 2022, ce site touristique comme le moteur du développement rural en protégeant les ressources culturelles et naturelles, les traditions et les valeurs communautaires, les produits touristiques et les modes de vie.

Chaque année, l’OMT désigne les meilleurs villages qui sont des exemples exceptionnels de destinations touristiques rurales.

L’écovillage de Choke Mountains figure sur la liste des meilleurs villages touristiques de 2022, après avoir été évalué par un comité consultatif indépendant sur la base de neuf critères, dont le développement du tourisme et l’intégration de la chaîne de valeur.

Le village est situé dans le troisième sommet éthiopien, le mont Choke, à 300 km au nord-ouest d’Addis-Abeba.

« Ce village écotouristique a développé une gestion durable des terres et promeut l’énergie solaire, le biogaz et la gestion des déchets », a déclaré l’agence spéciale des Nations unies.

La communauté agricole locale de ce village vit en harmonie en adoptant l’idéologie de l’écovillage de Mulu qui promeut le tourisme équitable, le développement du tourisme durable, la culture durable et la conservation de la nature.

Éthiopie : 615 millions de dollars tirés des exportations de café

En 2021, ce pays de la corne de l’Afrique a exporté 302.000 tonnes de café pour une valeur marchande de 1,4 milliard de dollars.L’Ethiopie a gagné 615 millions de dollars grâce aux exportations de café au cours des cinq derniers mois de l’année 2022. Le Directeur général adjoint de l’Autorité éthiopienne du café et du thé, Shafi Oumar, a déclaré ce mercredi 21 décembre 2022 aux journalistes que ces revenus provenaient de l’exportation de 109.000 tonnes de café sur le marché international. 

Selon lui, les recettes ont augmenté de 100 millions de dollars par rapport à la même période de la dernière année fiscale éthiopienne. 

L’Allemagne, l’Arabie Saoudite, la Belgique, l’Australie et le Japon figurent parmi les dix premiers importateurs du café éthiopien, a déclaré Shafi Oumar, ajoutant que la Chine et l’Indonésie sont devenues des marchés potentiels pour le café éthiopien ces dernières années. 

Il a révélé que le pays s’efforce d’obtenir jusqu’à 2 milliards de dollars en exportant 360.000 tonnes de café au cours de l’année fiscale éthiopienne actuelle, qui a débuté le 8 juillet 2022.

Afrique : 88 % de la population ressentent les effets du changement climatique (enquête)

L’étude de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat, réalisée dans neuf pays du continent noir, révèle que « les changements climatiques ont déjà des répercussions sur le quotidien » d’au moins 6000 personnes âgées de 15 ans et plus interrogées.Maroc, Tunisie, Égypte, Kenya, Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire et Sénégal, ce sont les pays où la première édition africaine de l’enquête de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat a eu lieu entre le 1er et le 25 août 2022. Cette initiative de l’institution financière vise d’après elle « à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat ».

« 61 % des Africains interrogés soutiennent que les changements climatiques et les atteintes à l’environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance », lit-on dans un communiqué reçu mardi à APA. Les pertes de revenus, rapporte la source, sont généralement liées à des sécheresses intenses, à l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.

« Nous appuyons depuis de nombreuses années les investissements dans les énergies propres en Afrique, comme l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et les solutions hors réseau. Nous sommes prêts à déployer toute notre panoplie de services de conseil et d’instruments financiers et appuyer nos partenaires sur le terrain afin d’atténuer les changements climatiques, de nous adapter à leurs effets négatifs déjà palpables et de garantir une transition juste », affirme Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

À en croire le bras financier de l’Union Européenne (UE), les résultats de cette enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.

L’Afrique, rappelle M. Fayolle, est la partie du monde la plus touchée par les changements climatiques, bien que ce soit celle qui contribue le moins au problème. Le continent fait face à une menace accrue de phénomènes météorologiques extrêmes et de changements climatiques chroniques, qui influencent les rendements agricoles, la sécurité alimentaire et hydrique, les écosystèmes, les moyens de subsistance, la santé, les infrastructures et les migrations.

Poursuivant son propos, il souligne que « les changements climatiques, par leurs effets néfastes sur les ressources vitales et la concurrence qu’ils entraînent pour les ressources naturelles, risquent d’accroître la pauvreté, les inégalités et le chômage ».

Ainsi, 76 % des Africains sondés ont déclaré que la priorité devrait donc être donnée dans leur pays aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (13 %).

Rébellion du M23 : la RDC gagne des points face au Rwanda

Depuis le durcissement de la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les officiels de ce pays profitent de chaque tribune à l’international pour dénoncer le supposé soutien du Rwanda au groupe rebelle.Depuis plusieurs mois, Kinshasa et Kigali ne parlent plus le même langage. Les autorités congolaises se disent convaincues que le Rwanda, malgré ses dénégations, soutient le Mouvement du 23-Mars (M23), un groupe armé issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise qui a repris les armes fin 2021 et provoqué la mort et le déplacement de plusieurs personnes. La République démocratique du Congo (RDC) profite alors de chaque temps de parole sur la scène internationale pour dénoncer la posture de son voisin rwandais sur ce dossier.

« La RDC est, depuis plus de 20 ans, le théâtre de conflits et d’affrontements par certains pays, notamment le Rwanda qui soutient les terroristes du M23 », a déploré la ministre congolaise de l’Environnement, Ève Bazaiba Masudi, récusant une proposition du Rwanda lors de la quinzième Conférence des Parties (COP15) sur la diversité biologique des Nations unies, clôturée lundi 19 décembre à Montréal, au Québec.

Selon Radio France internationale (RFI), Kigali demandait la mise en place de mécanismes de financement pour la protection et la préservation de la biodiversité. Mais Mme Masudi a rétorqué que « la RDC vit des situations pires qu’en Ukraine », faisant allusion à l’invasion de la Russie qui continue de causer pourtant des conséquences économiques terribles pour le monde, particulièrement en Afrique. Elle a dès lors appelé la communauté internationale à ne pas céder à la politique du « deux poids deux mesures ».

Si plusieurs pays ont adopté une position de neutralité, ce n’est pas le cas des Etats-Unis et de la France qui accablent clairement Kigali. « Nous condamnons le soutien que le Rwanda apporte au groupe M23 et nous demandons que les processus de Luanda et de Nairobi puissent être intégralement mis en œuvre », a déclaré lundi Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Paris et Washington haussent le ton

Le 15 décembre dernier, en marge du sommet États-Unis/Afrique, Washington a également demandé au Rwanda d’œuvrer pour le retrait du groupe rebelle M23. Présent à cette rencontre, le président rwandais, Paul Kagame, a répondu au secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, que le conflit dans l’est de la RDC ne devrait « pas être mis sur le dos du Rwanda, étant donné que plus de cent groupes armés, et pas seulement le groupe rebelle M23, sont actifs dans le pays ». Pour M. Kagame, le conflit entre le M23 et l’armée congolaise résulte plutôt de l’incapacité de Kinshasa à résoudre ses problèmes internes de longue date avec les Congolais d’origine rwandaise.

Début décembre, une enquête préliminaire des Nations Unies a affirmé qu’au moins 131 civils dont 17 femmes et 12 enfants ont été tués entre le 29 et le 30 novembre dans la partie orientale de la RDC, théâtre de violences de groupes armés. Elle explique que ces actes ont été perpétrés à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, « dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols et d’enlèvements et de pillages contre ces deux villages en représailles à des affrontements entre le M23 et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR-FOCA) et des groupes Mayi-Mayi Mazembé et Nyatura Coalition des mouvements pour le changement ».

Dans le communiqué de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), les enquêteurs précisent n’avoir pas pu accéder aux villages concernés, mais n’écartent pas une évolution du bilan de 131 personnes civiles tuées. De son côté, le gouvernement accuse les rebelles du M23 d’avoir tué au moins 272 civils lors des assauts de fin novembre.

Rwanda : hausse du Pib au troisième trimestre 2022

Le Produit Intérieur Brut (Pib) du Rwanda a augmenté de 10% au troisième trimestre 2022 grâce à un rebond de l’activité industrielle, selon l’Institut national des statistiques.Dans son dernier rapport publié, ce lundi 19 décembre 2022, l’Institut national des statistiques explique que l’économie rwandaise continue de se redresser malgré les chocs économiques mondiaux persistants.

Au troisième trimestre de 2022, le Pib aux prix courants du marché a été estimé à 3.583 milliards de francs rwandais (Frw), contre 2.758 milliards de Frw au même trimestre de 2021.

Les données montrent qu’au cours de ce trimestre, les services ont contribué à 47% du Pib, l’agriculture à 24%, l’industrie à 21% et 8% ont été attribués à l’ajustement des taxes et des subventions sur les produits.

Pour l’agriculture, la production de cultures vivrières a diminué de 1% et la production de cultures d’exportation de 1%.

S’agissant de l’industrie, la production globale a diminué de 1% et a contribué à hauteur de 0,2 point de pourcentage à la croissance globale du Pib. La diminution des activités industrielles est principalement due à une baisse de 17% des activités de construction.

Somalie : des combattants d’Al-Shabaab tués par l’armée américaine

Des opérations d’autodéfense collective ont été menées contre des combattants d’Al-Shabaab dans l’Etat d’Hirshabelle en Somalie.« Les deux frappes aériennes ont été menées la semaine dernière près de la ville côtière de Cadale, également connue sous le nom d’Adale », explique un communiqué publié, ce lundi 19 décembre 2022, par le Commandement américain pour l’Afrique (Afrikom, sigle anglais).

Le texte souligne que les actions cinétiques américaines contre Al-Shabaab en Somalie sont menées en soutien à la campagne en cours du gouvernement fédéral pour perturber les opérations terroristes dans ce pays de la Corne de l’Afrique.

La première frappe a eu lieu à 176 kilomètres au nord-est de Mogadiscio, dans les environs de Cadale, le mercredi 14 décembre 2022.

« L’évaluation actuelle est que sept terroristes d’al-Shabab ont été tués », indique l’Afrikom, précisant que la deuxième frappe aérienne est effectuée à environ 220 km au nord-est de Mogadiscio, près de Cadale, trois jours plus tard, le 17 décembre, et a tué huit autres combattants d’Al-Shabaab.

« Aucun civil n’a été blessé ou tué dans ces deux frappes », a déclaré le commandement américain, qui a ajouté qu’il continuera à évaluer les résultats de ces opérations.

L’armée américaine s’est toutefois abstenue de fournir des détails sur les unités impliquées et les moyens utilisés « afin d’assurer la sécurité des opérations ».

«Le Rwanda n’est pas responsable du conflit en RDC» (Kagame)

Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).Le président rwandais, Paul Kagame a déclaré que le conflit en République démocratique du Congo (RDC) voisine, en particulier dans la partie orientale du pays, ne devrait pas être imputé à son pays. De l’avis du dirigeant rwandais, le conflit entre le Mouvement du 23 mars (M23) et l’armée congolaise reflète plutôt l’incapacité de Kinshasa à résoudre ses problèmes internes de longue date concernant les Congolais d’origine rwandaise.

« Ce qui se passe en RDC ne doit pas être mis sur le dos du Rwanda, étant donné que plus de cent groupes armés, et pas seulement le groupe rebelle M23, sont actifs dans le pays », a notamment dit, vendredi 16 décembre 2022 à Washington (Etats-Unis), où il séjourne dans le cadre du sommet États-Unis-Afrique.

Il a ajouté que le M23 est né de l’incapacité du gouvernement congolais à résoudre les problèmes des Congolais parlant le kinyarwanda.

« Ce que je veux dire clairement, c’est que ce problème n’a pas été créé par le Rwanda et qu’il n’est pas le problème du Rwanda. C’est le problème du Congo. Ce sont eux qui doivent y faire face », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Kagame a souligné que son pays a attiré l’attention de Kinshasa et de la communauté internationale sur la collaboration présumée entre les rebelles rwandais des FDLR et l’armée nationale congolaise, des allégations qui, selon lui, ont été largement ignorées.

Ethiopie: l’inflation atteint 35,1% en novembre

Le taux d’inflation général en Ethiopie a atteint 35,1% en novembre, selon les données publiées par le service gouvernemental des statistiques éthiopiennes (ESS).C’est le deuxième mois consécutif que le taux d’inflation général de l’Ethiopie augmente de la sorte. L’Ethiopie a enregistré un taux d’inflation de 31,7 % en octobre, contre 30,7% en septembre.

L’ESS a révélé que l’inflation pour les produits alimentaires avait connu une hausse de plus de trois points de pourcentage pour atteindre 34,2% en novembre, contre 30,6% en octobre.

Les dernières données de l’ESS montrent également que l’inflation des produits non alimentaires est en constante augmentation, atteignant 36,5% en novembre, contre 33,4% en octobre.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

OEACP : l’Angola prend la présidence

L’Angola occupe la présidence tournante de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour les trois prochaines années.Au terme du sommet des chefs d’Etat qui s’achève ce samedi à Luanda, la capitale angolaise, João Lourenço, est porté à la tête de l’Organisation. La « faim », la « lutte contre la pauvreté » ou le « changement climatique » sont parmi les défis qui attendent le président angolais.

Lourenço veut placer son mandat sous le signe de l’atténuation des effets du changement climatique, de la bonne gouvernance, de la transparence, et de la valorisation de la production interne de chaque pays, à travers des partenariats avec les institutions internationales.

 L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) est née de l’accord de Georgetown (capitale Guyane) signé en 1975. L’objectif initial de l’Organisation qui regroupait les pays de l’Afrique Caraïbes et du Pacifiques, était de coordonner la coopération de ses membres avec les États européens et de peser davantage dans les négociations des accords de coopération avec l’Union européenne.

Avec le temps, l’Organisation s’est élargie à d’autres pays comme ceux du Commonwealth grâce aux conventions de Lomé (1975, 1979, 1984, 1990 et 1995) puis de l’accord de Cotonou (2000, 2005, 2010 et 2015). Elle compte aujourd’hui 79 États membres, 48 pays d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique. L’OEACP a pour mission de coordonner la coopération des Etats membres avec l’Union européenne (UE).

Cette coopération tourne autour de plusieurs domaines tels que le commerce, l’économie, la politique, l’énergie, l’environnement, les droits de l’Homme ou encore la culture. L’OEACP collabore avec les instances internationales dont l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation des Nations unies (Onu) ou les organisations régionales.

Ces dernières années, le partenariat avec l’Union européenne s’est concentré sur l’éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif dans les pays ACP.

Le combat contre le paludisme porte ses fruits (OMS)

Les efforts déployés à travers le monde et les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont permis d’éviter la contamination d’environ 185 millions d’individus et le décès de 997 000 personnes.L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son Rapport annuel sur le paludisme publié ce jeudi, se réjouit des résultats obtenus dans la lutte contre cette maladie. Le nombre de cas de contamination et de décès évités en 2021 s’élèvent respectivement à environ 185 millions et 997 000, informe l’organisme onusien en charge de la santé mondiale. Ce dernier ajoute que de nombreux pays, très près de l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.

Par ailleurs, l’OMS se félicite de la stabilisation du nombre des décès après une hausse substantielle au cours de la première année de la pandémie de Covid-19. Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant de 245 à 247 millions. Ce résultat a été possible grâce aux efforts héroïques des pays et à des partenariats solides, malgré les défis importants auxquels les nations ont été confrontées au cours de cette période, mais aussi les autres menaces biologiques qui vont croissant, soutient l’OMS.

« La lutte contre le paludisme n’est pas aussi mauvaise qu’il aurait pu l’être », a salué Dre Corine Karema, directrice générale intérimaire du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme.

Malgré ces résultats convaincants, alerte l’OMS, la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.  Le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès, signale-t-elle.

Les obstacles à la lutte contre cette endémie, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires, indique l’OMS.

« Les crises humanitaires qui se multiplient et le ralentissement économique mondial de cette année pourraient compromettre davantage une situation déjà précaire », met en garde l’Organisation Mondiale de la Santé.

Face à ce risque, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme appelle tous les pays à continuer à investir dans la lutte. Ces investissements sont indispensables pour renforcer les systèmes de santé et que tous ceux qui ont besoin d’accéder à des outils antipaludéens efficaces et ciblés, adaptés aux circonstances locales, puissent le faire et bénéficier d’une prise en charge de qualité dans le cadre de centres de soins primaires.

Même si les outils actuels sont économiquement avantageux, avance l’organisme onusien, l’effort d’investissement demeure pressant pour en développer d’autres ainsi que des solutions innovantes, et les mettre à l’échelle.

A l’en croire, il existe des opportunités prometteuses pour distribuer plus de moustiquaires à base de pyréthrinoïdes-PBO, et poursuivre les essais de moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’utilisation de nouveaux produits de contrôle des vecteurs, de vaccins en cours de développement, d’immunisation passive avec des anticorps monoclonaux (dans le domaine de la chimio-prévention) et de nouveaux tests diagnostiques.

« L’élimination du paludisme est possible. Depuis 2000, plus de 20 pays dans le monde ont atteint l’objectif de +zéro cas de paludisme+, et d’autres pays en sont proches. Le renforcement du leadership national, la coordination régionale et l’intensification de la surveillance de la maladie seront des axes essentiels pour contrôler les cas de paludisme et l’éliminer dans ces pays. Il est donc primordial de les soutenir à mesure qu’ils se rapprochent du but pour parvenir, ensemble, à un monde exempt de paludisme », a conclu Dre Karema.

Soudan : l’UA salue l’accord visant à rétablir un régime civil

Un accord pour un retour rapide à un régime civil a été conclu au Soudan, suscitant les éloges de l’Union africaine.L’Union africaine (Ua) décrit cet accord comme une « étape significative » vers une « fin définitive » de la crise politique du pays. Dans une déclaration, l’Union africaine se félicite de la signature de l’accord-cadre entre la junte militaire soudanaise et les politiciens civils qui étaient en désaccord sur la nature et la durée de la transition vers un régime constitutionnel.

Le conseil militaire au pouvoir a signé lundi l’accord initial visant à rétablir un régime civil au Soudan avec la coalition pro-démocratique des Forces de la liberté et du changement. L’accord prévoit une transition de deux ans dirigée par des civils, qui se terminera par des élections démocratiques.

Malgré une brève période de gouvernement de partage du pouvoir incluant des civils, le Soudan est sous régime militaire depuis qu’Abdel Fattah al-Burhan a pris le pouvoir en 2021, deux ans après le renversement par un soulèvement populaire de l’ancien président Omar el-Béchir (1993-2019)

Le président de la Commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, a déclaré mardi que les signataires de l’accord doivent désormais « rester ouverts aux forces politiques qui n’ont pas signé l’accord ». Il a également exhorté toutes les parties « à travailler ensemble en toute bonne foi, pour la mise en place des institutions démocratiques assurant la restauration de l’ordre constitutionnel de la transition soudanaise ».

L’Ua, dans le cadre d’un groupe trilatéral, a soutenu les négociations entre l’armée et les civils comme un moyen de rétablir la stabilité, de mettre fin aux manifestations de masse et de sauver l’économie soudanaise qui s’effondre. M. Mahamat a réaffirmé le soutien de l’Ua aux efforts du groupe trilatéral, auquel participent également les Nations unies et L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, sigle en anglais)

La communauté internationale doit également soutenir le Soudan « dans cette phase cruciale de son histoire dans le strict respect de sa souveraineté, de son indépendance, de son unité et des choix de son peuple », a ajouté M. Mahamat.

L’Ethiopie, pays voisin du Soudan, a également salué l’accord initial de transition, le qualifiant d’« étape importante » qui conduira le pays à des élections libres et équitables. « L’Éthiopie, tout en soutenant pleinement l’accord et sa mise en œuvre, a pleinement confiance dans la sagesse des forces militaires et politiques soudanaises pour mener leur pays à une transition démocratique qui répondra aux aspirations du peuple soudanais », a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Addis-Abeba dans un communiqué.

Tchad : la justice sévit contre les manifestants du 20 octobre

Les personnes arrêtées lors d’une manifestation interdite contre la junte tchadienne ont écopé de deux et trois ans de prison.La sentence est lourde. Quatre jours après la fin du procès à huis clos des manifestants arrêtés lors de la manifestation du 20 octobre dernier et les jours qui ont suivi, le procureur de la République, Moussa Wade Djibrine, a livré à la presse les peines retenues contre les accusés. « Le tribunal, dans sa souveraineté et sa plénitude, a rendu les décisions ci-après : 262 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement ferme allant de 2 à 3 ans ; 80 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement avec sursis allant de 12 à 24 mois ; 59 prévenus déclarés non coupables et relaxés au bénéfice du doute », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, 80 mineurs poursuivis par le tribunal pour enfant ont été ramenés de la maison d’arrêt de Koro Koro à celle deKlessoum à N’djamena pour la suite de la procédure, a-t-il ajouté.

Ce procès, ouvert mardi dernier, a duré quatre jours pour s’achever vendredi 2 décembre. Seule la télévision d’Etat était autorisée à couvrir les audiences.

Le 20 octobre 2022, les forces de sécurité tchadiennes ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du pays, y compris à N’Djamena, la capitale, tuant au moins 50 personnes et en blessant des dizaines d’autres.

Plusieurs voix s’étaient élevées pour demander des enquêtes impartiales sur le comportement des forces de sécurité.

« Les autorités tchadiennes devraient immédiatement faire en sorte qu’une enquête indépendante et effective détermine si le recours à la force létale par les services de sécurité était une réponse justifiée et proportionnelle à toute prétendue violence », avait déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à l’ONG Human Rights Watch.

« Les gens devraient pouvoir manifester pacifiquement contre la politique du gouvernement sans se faire tirer dessus ou se faire tuer », avait-il poursuivi.

Ces manifestations, qui se sont déroulées dans tout le pays et ont mobilisé des milliers de participants, marquaient la date à laquelle l’administration militaire, au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby le 20 avril 2021, avait promis de restituer le pouvoir à un gouvernement civil. Le Conseil militaire de transition, présidé par le fils de Déby, Mahamat Idriss Déby, a pris le pouvoir après qu’Idriss Déby a été tué. Ce conseil a récemment repoussé la date des prochaines élections à octobre 2024.

Marathon Valence : victoire et record pour Amane Beriso

L’athlète éthiopienne Amane Beriso, 31 ans, a remporté dimanche à la surprise générale le marathon de Valence, établissant un nouveau record.L’athlète éthiopienne a pulvérisé son record de presque six minutes (2h14’58) par rapport au chrono (2h20’48 ») établi en 2016. Elle devient la troisième performeuse mondiale de l’histoire.

La championne du monde du 10 000 m, Letesenbet Gidey, qui faisait ses débuts sur marathon, a terminé deuxième en 2:16:49. Comme Kiptum, elle établit un record pour les débuts les plus rapides de l’histoire du marathon.

Amane, qui a remporté le marathon de Mexico en août de cette année, n’a pas été en mesure de battre le record du monde, mais elle a fait plus que ce qu’il fallait dans les dernières étapes pour repousser le défi de Letesenbet,

Elle s’est imposée avec un record du parcours et un record éthiopien de 2:14:58. « Je n’arrive pas à croire ce que j’ai réalisé aujourd’hui », a déclaré Amane. « Tout était fantastique – le circuit, le temps, la foule. Je suis vraiment ravie. »

Letesenbet a réalisé un temps de 2:16:49 pour terminer deuxième, tandis que la débutante kényane Sheila Chepkirui a complété le podium en 2:17:29, sept secondes devant l’Éthiopienne Tadu Teshome, 21 ans.

Pour la première fois dans l’histoire, quatre femmes ont terminé en 2 heures 18 minutes et sept femmes en 2 heures 19 minutes.

Ethiopie/Soudan : vers une résolution pacifique des différends frontaliers

L’Éthiopie et le Soudan ont convenu jeudi de régler leurs différends concernant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) et les litiges frontaliers par des mécanismes pacifiques.L’accord a été conclu à Khartoum, lors d’une discussion entre le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie, Demeke Mekonnen, et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan.

Par ailleurs, le président Al Burhan a exprimé sa satisfaction quant à la signature d’un accord de paix entre le gouvernement éthiopien et le TPLF et a exprimé le soutien indéfectible du Soudan à sa pleine mise en œuvre.

M. Burhan a souligné que le Soudan ne tolérera ni n’hébergera aucun élément qui tenterait de faire dérailler la mise en œuvre de l’accord ou d’attaquer l’Ethiopie depuis le territoire soudanais, selon un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Les deux nations voisines ont convenu de régler les questions frontalières de manière bilatérale par le biais d’accords signés antérieurement et des mécanismes existants, car le recours à la force n’est pas une solution durable.

En ce qui concerne le Grand barrage de la renaissance éthiopienne, les deux parties se sont déclarées convaincues que la bonne volonté et la coopération entre le Soudan et l’Éthiopie devraient aider aux efforts pour une résolution des différends de manière trilatérale.

Al-Burhan et Mekonnen ont convenu de prévenir conjointement le trafic illégal d’êtres humains, d’armes et de drogues dans la zone frontalière. Ils ont également convenu de renforcer plus que jamais les sociétés sur les questions bilatérales et régionales d’intérêt commun.

Une délégation éthiopienne dirigée par Demeke Mekonnen a participé à la 48ème réunion des ministres de l’IGAD à Khartoum, la capitale du Soudan.

RDC : Félix Tshisekedi cherche-t-il à reporter les élections ?

Le président congolais chercherait à repousser la date des élections prévues dans son pays en décembre 2023 en invoquant la crise sécuritaire qui sévit à l’Est selon son homologue rwandais, Paul Kagamé.Les armes se sont temporairement tues dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) grâce aux pourparlers de la semaine dernière au Kenya. Mais le ton ne baisse pas entre Kinshasa et Kigali. Dans une adresse à la nation à l’Assemblée nationale rwandaise, le président Paul Kagamé a accusé, mercredi 30 novembre, son homologue congolais, Félix Tshisekedi, de vouloir instrumentaliser la crise qui sévit dans l’Est de la RDC pour reporter les élections générales prévues dans son pays en décembre 2023.

« S’il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu’il utilise d’autres excuses, et pas nous », a déclaré Paul Kagamé qui a encore nié tout soutien au mouvement rebelle du M23.

A l’en croire, plus de 100 groupes rebelles combattent dans l’Est de la RDC. « Si tout ceux-ci bénéficiaient du soutien du Rwanda peut-être qu’ils seraient actuellement ensemble », a affirmé M. Kagamé, soulignant que « ce problème (la crise dans l’Est) peut être résolu si un pays qui se dirige vers des élections l’année prochaine n’essaie pas de créer les conditions d’une situation d’urgence pour que les élections n’aient pas lieu ».

Selon la Commission électorale nationale indépendante, l’insécurité persistante dans certaines parties du pays constituerait un défi pour un vote « libre, démocratique et transparent » lors de ces joutes électorales qui regroupent la présidentielle, les législatives ainsi les élections des députés provinciaux et des conseillers communaux.

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 25 novembre dernier demande au M23 de quitter les territoires qu’il a conquis, faute de quoi, elle devra affronter la force régionale de l’Afrique de l’Est. « Ils ont déjà été prévenus : La RDC ne sera pas un centre de combat pour d’autres pays », a déclaré l’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta, qui supervise les pourparlers entre Kinshasa et les rebelles.

Mozambique: deux soldats de la SADC tués par des djihadistes

La mission militaire de l’Afrique australe au Mozambique compte 3000 soldats.Deux membres de la force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, sigle anglais) au Mozambique ont été tués alors qu’ils combattaient des militants islamistes dans le nord du Mozambique, a appris APA ce jeudi 1er décembre 2022. Il s’agit d’un Tanzanien, Musa Mpondo et d’un Botswanais, Zikamee Kamai.

« Cet incident malheureux s’est produit le 29 novembre 2022 au village de Nkonga, dans le district de Nangade, lors d’un contact avec les terroristes d’Ahlu-Sunnah Wa-Jamaah », précise un communiqué de la SADC reçu à APA. 

Selon le document, au moins 30 insurgés ont été tués au cours des combats et un nombre important d’armes, de munitions et d’équipements ont été confisqués.

La SADC a déployé des troupes en juillet 2021 pour aider les forces mozambicaines à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique qui ont fait des ravages dans la région de Cabo Delgado, riche en pétrole et en gaz, et frontalière de la Tanzanie.

Les soldats viennent de l’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie. Bien que ne faisant pas partie de la SADC, le Rwanda a également envoyé des troupes dans le nord du Mozambique.

L’Etat islamique annonce la mort de son « calife »

L’Etat islamique est en pleine expansion sur le continent africain.L’Etat islamique a annoncé, mercredi 30  novembre dans un élément sonore de près de 10 minutes de son porte-parole Abou Muhajir al Hachimi al Qourachi, la mort de son «  calife ». Abou al Hassan al Hachimi Al Qourachi a été tué au cours d’un combat dont le lieu n’a pas été précisé, décrypte Wassim Nasr, journaliste à  France24 et spécialiste des mouvements jihadistes. 

D’origine  irakienne comme Abou Bakr al Baghdadi, premier chef de l’Etat islamique  tué par les Etats-Unis en octobre 2019, Abou al Hassan al Hachimi al  Qourachi a remplacé son compatriote Abou Ibrahim al Hachimi al Qourachi  après la mort, en février 2022, de ce dernier dans le nord de la Syrie  lors d’une opération des forces spéciales américaines.

Très  discret comme son prédécesseur, Abou al Hassan al Hachimi al Qourachi  est arrivé en février dernier, à la tête de l’Etat islamique, alors en pleine expansion dans le monde, particulièrement en Afrique où il compte sept « provinces », après avoir perdu du terrain dans la zone syro-irakienne d’où il a été proclamé en juin 2014.

En mars dernier, l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui était rattaché à la « province de  l’Afrique occidentale », placée sous l’autorité d’un « wali »  (gouverneur) nigérian a été promue province à part entière et revendique  ses opérations sous le nom de l’Etat Islamique au Sahel (EIS). Depuis mars, l’EIS concentre ses actions dans le nord malien, entre les régions  de Gao et de Ménaka, tuant plusieurs centaines de civils, indiquent des organisations de défense des droits humains.

Dans  la même logique, la branche mozambicaine a été détachée de la province de l’Etat islamique en Afrique australe, dans laquelle elle évoluait sous la direction des Forces Démocratiques alliées (ADF), des islamistes  radicaux ougandais, installés dans l’Est de la République démocratique  du Congo (RDC). Dans le nord du Nigeria, principalement dans le Bassin  du Lac Tchad, l’État islamique en Afrique occidentale multiplie les  assauts contre les forces armées nigérianes et tentent d’administrer des territoires. 

Selon plusieurs  experts, cette politique d’expansion décidée par le commandement central  de l’organisation jihadiste sera poursuivie quel que soit le chef. Abou  al Hassan al Hachimi al Qourachi est déjà remplacé par un « vétéran du  jihad », Abou al Hussein al Husseini al Qourachi, a indiqué le porte-parole de l’État islamique appelant à « vouer allégeance » au nouveau « calife ».

Une crise de sécheresse menace la Corne de l’Afrique

La Corne de l’Afrique est confrontée à une situation d’urgence-sécheresse sans précédent avec des conséquences catastrophiques, a averti le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA).Dans sa dernière mise à jour de la situation de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, l’UNOCHA a déclaré que la situation pourrait encore s’aggraver en raison de la détérioration des conditions météorologiques dans les pays touchés.

« Les communautés de la Corne de l’Afrique sont au milieu d’une cinquième saison des pluies consécutive probablement ratée. Les pluies d’octobre à décembre 2022 ayant mal commencé et les prévisions indiquant qu’elles seront probablement moins bonnes et pourraient être confrontées à une sixième saison ratée entre mars et mai 2023 », a déclaré l’UNOCHA.

Les saisons d’octobre 2020 à mai 2022 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya face à la sécheresse la plus prolongée de l’histoire récente, tandis que la saison des pluies de mars à mai 2022 a été la plus sèche jamais enregistrée au cours des 70 dernières années, indique le rapport.

La sécheresse de 2020-2022 a maintenant dépassé les horribles sécheresses de 2010-2011 et 2016-2017 à la fois en termes de durée et de gravité et elle continuera à s’aggraver dans les mois à venir, avec des conséquences catastrophiques.

L’UNOCHA a en outre averti que la situation de sécheresse actuelle fait des ravages dans les communautés touchées, avec des besoins qui s’envolent.

Dans toute la Corne de l’Afrique, au moins 36,4 millions de personnes seront touchées par la sécheresse la plus prolongée et la plus grave de l’histoire récente au cours des derniers mois de 2022, dont 24,1 millions en Éthiopie, 7,8 millions en Somalie et 4,5 millions au Kenya, selon les données de l’UNOCHA.

L’Ethiopie lance une croisade contre les armes illicites

La police éthiopienne a arrêté onze individus dans le cadre d’une opération de répression contre la possession illégale d’armes à feu dans la capitale, Addis Abeba.Cette opération coup de poing a permis de récupérer des armes et des munitions. Dans un communiqué publié mardi, la police métropolitaine a déclaré avoir récupéré un total de 16 grenades à main et neuf pistolets ainsi que 84 balles lors de perquisitions menées dans quelques villes secondaires.

Quatre arrestations ont été effectuées dans deux districts de la ville de Nifas Silk après que cinq pistolets et 53 balles ont été trouvés dans deux maisons. De même, la police a appréhendé quatre autres suspects. Elle a saisi quatre pistolets ainsi que 30 balles et une grenade à main à leur domicile dans la zone de Mikileland de la ville d’Addis Ketema.

La police a également arrêté trois suspects dans le quartier de Gulele après avoir découvert 15 grenades à main faisant l’objet d’un trafic dans le compartiment caché d’une camionnette immatriculée 5-01928 AA. L’enquête sur les affaires de détention et de trafic d’armes illicites est toujours en cours.

La police a apprécié le soutien du public dans la répression des armes à feu et a exhorté les habitants de la ville à rester vigilants pour protéger leur quartier contre les éléments anti-paix. La répression de la détention et du trafic d’armes illégales se poursuivra également, a ajouté la police.

La loi éthiopienne sur les armes à feu, ratifiée en 2020, interdit la possession d’armes sans permis valide et proscrit la vente et le transfert de toute arme. La vente illégale d’armes en gros est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans d’emprisonnement en vertu de cette loi.

Somalie : quatre morts dans un hôtel attaqué par les shebab

Au moins quatre personnes ont été tuées au cours du siège d’un hôtel de Mogadiscio occupé depuis dimanche soir par des combattants jihadistes shebab.Selon des sources gouvernementales, plusieurs personnes auraient également été blessées par des rafales de tirs automatiques alors que les insurgés lançaient une attaque audacieuse contre le Villa Rose Guest Hotel dès dimanche soir.

Dimanche tard dans la soirée, des explosions ont été entendues dans l’hôtel et dans les abords du palais présidentiel également touché par des tirs. Les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda qui tente de renverser le gouvernement central somalien depuis 15 ans, ont revendiqué l’attaque.

L’hôtel Villa Rose Guest est fréquenté par des représentants du gouvernement somalien, notamment des ministres, dont l’un a été blessé par les échanges de tirs entre les shebab et les forces de sécurité.

Le groupe al-Shabab a perdu quelques régions à cause de l’offensive des forces gouvernementales appuyées par les forces de l’Union africaine ces dernières années. Mais, le groupe jihadiste garde une capacité de nuisance surtout dans la capitale somalienne. Plus de 20 personnes ont été tuées dans une attaque similaire visant un hôtel en août dernier.

Le mois dernier, deux kamikazes ont tué près de 100 personnes dans une double explosion à Mogadiscio, deux mois après l’arrivée au pouvoir du président Hassan Sheikh Mohamud, qui a promis de vaincre les insurgés.