Post Covid-19: l’Afrique invitée à reconsidérer la place des jeunes

Le Sénégalais Sobel Aziz Ngom, Directeur exécutif de Social Change Factory, a invité les pays africains à reconsidérer la place des jeunes dans l’après Covid-19.« Notre grand défi post Covid-19 sera de reconsidérer la place des jeunes dans les affaires sociales, économiques et politiques de la société afin qu’ils fassent partie des solutions plutôt que d’en être seulement les bénéficiaires », a dit M. Ngom.

Il participait à un panel par visioconférence sur « Les Objectifs mondiaux pour le Développement Durable et le développement africain à la croisée des chemins », organisé ce 25 dans le cadre de la Journée mondiale de l’Afrique. A l’initiative du Groupe UBA, les débats ont vu la participation de plusieurs personnalités, dont le président libérien, George Weah, Peter Maurer, président du CICR et Achim Steiner, Directeur général du PNUD.

« Notre contexte nous impose un modèle inclusif car, la demande est trop grande et les ressources courantes trop faibles pour servir tout le monde. Nous devons capitaliser sur le leadership, la créativité et l’ambition des jeunes du continent », a poursuivi Sobel Aziz Ngom, par ailleurs membre du Comité directeur de « Generation unlimited », un regroupement qui œuvre pour de l’éducation, de la formation et l’emploi de la jeunesse.

Pour Peter Maurer, président du CICR, « nous devons voir la réponse à la crise de la Covid-19 comme une chaîne de valeur dans laquelle chacun d’entre nous doit apporter quelque chose ».

« Nous vivons un moment où il n’est plus question de se rejeter la faute les uns les autres, mais il est plutôt temps de faire des efforts et organisations pour lutter contre cette pandémie. Ce n’est pas le moment de pointer du doigt, mais plutôt celui des efforts de collaboration des gouvernements et des organisations pour lutter la pandémie à l’échelle mondiale », a dit pour sa part Tony Elumelu, PCA d’UBA Group.

Intervenant sur la fermeture des établissements scolaires à cause de la pandémie de la Covid-19, Achim Steiner, Directeur général du PNUD a estimé que « le digital pourrait être une opportunité pour connecter les écoles à travers le continent.

Maroc : la politique nationale de la jeunesse du Tchad défendue au FDC

La ville d’Agadir dans le sud du Maroc, accueille depuis jeudi, plus de 200 personnes réunies à l’occasion du 1er Forum international sur les politiques gouvernementales et locales dans le domaine la jeunesse. Le Tchad y est représenté par une délégation composée de leaders associatifs.

Conférences, table-rondes, témoignages et visites sont au programme de ce forum dont l’objectif principal est de permettre aux jeunes africains de s’impliquer pleinement dans la gestion des affaires publiques et locales sur le continent, de mettre en lumière et partager des pratiques à succès dans les pays et d’échanger autour des politiques et programmes destinés aux jeunes à l’échelle du continent.

Ministres, élus locaux, représentants des ONG et leaders associatifs venus des pays du Nord et du Sud ont répondu présent. Le Tchad a fait son entrée au premier jour du forum, à travers le Président du Conseil National Consultatif des Jeunes du Tchad Charfadine Nassour Tedoué. Il animé la table-ronde ayant pour thème : « société civile : constat sur les effets, impact des politiques gouvernementales et locales en matière de jeunesse ».

Il a centré son intervention sur la situation au Tchad, relativement aux politiques gouvernementales sur la jeunesse, avec en toile de fond, la Politique nationale de la jeunesse, « élaborée et adoptée en Conseil des ministres en avril 2019, dans le souci de donner à la jeunesse la place qui lui revient », précise t-il.

Ce document, d’après lui, est une référence en la matière qui traduit chaque ligne politique, projet et programme en actions mesurables et réalisables à court terme et long terme, en vue de répondre aux besoins réels de la jeunesse.

« Cette politique se base sur quatre fondements essentiels qui sont : les fondements culturels et philosophiques, les fondements politiques, les fondements juridiques, les fondements internationaux et la vision, les valeurs et les principes de cette politique », fait savoir Charfadine Nassour Tédoué qui laisse entendre que la finalité de la Politique nationale de la jeunesse est une meilleure prise en compte des jeunes, en tant que potentiel humain et frange importante de la société dans les politiques et programmes de développement.

Le conférencier n’a pas perdu de vue d’autres instruments nationaux comme la Politique nationale de l’emploi adoptée en mai 2019, la loi instituant le volontariat national ainsi que la création de l’Agence nationale de volontariat au Tchad en cours d’adoption.

Il a également évoqué des activités comme le Forum national de la Jeunesse organisé en 2018 à N’Djamena, lequel renseigne-t-il, a été un cadre d’échange et une tribune pour la jeunesse qui a pu dire son mot en toute liberté. Même s’il juge important les efforts de l’Office national d’appui à la jeunesse et aux sports (ONAJES) et l’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE) en matière de sensibilisation et de formation des jeunes dans toutes les provinces en entrepreneuriat-jeunesse, tout ceci n’est pas suffisant pour faire sortir les jeunes tchadiens en général et les diplômés sans emploi en particulier, de la situation de précarité et d’inconfort dans laquelle ils se sont retrouvés.

« Les plus hautes autorités du pays, au premier rang le président de la République Idriss Déby Itno, nourrit des grandes ambitions pour inverser cette situation », note Charfadine Nassour qui estime tout de même que les lendemains augurent d’une bonne perspective.

Tchad : le CPRAD/T vole au secours des débrouillards

Depuis plusieurs années, le centre soutient plusieurs jeunes issus des couches défavorisées. Il facilite leur insertion socio-économique et culturelle par la création des activités génératrices.

Le centre pluridisciplinaire pour la recherche et l’action en matière de développement du Tchad (CPRAD/T) est créé en 2012. Il situé au quartier Diguel dans le 8e arrondissement dans la capitale. Ce centre offre une possibilité aux personnes venues du monde rural d’avoir une activité.

Ces jeunes pour la plupart sont venus des régions du Guéra, de Batha, du Lac, du Kanem, du Hadjer-Lamis et du Barh el Gazal, les deux Logones ainsi que du Moyen-Chari pour bénéficier de l’appui du centre en logement, en encadrement et un appui aux activités génératrices de revenus.

Pour faciliter leur insertion socio-économique, CPRAD/T a mis à leur disposition des porte-tout à long et court bras. Ces personnes démunies manient ces porte-tout pour exercer quelques activités génératrices pour pouvoir se prendre en charge.

Les porte-tout à court sont déployés pour offrir un service logistique à la population N’Djamenoise. Ces jeunes sont visibles dans les marchés de la ville avec les porte-tout colorés en vert. Pour les porte-tout à long bras, ils sont utilisés pour vendre de l’eau dans les ménages.

Ces moyens de transport étaient au prix de 500 à 1 000FCFA journalier. Mais pour soutenir ces jeunes, le centre les met à leur disposition au prix de 300 FCFA. En plus de cela, ceux qui sont sans abri sont logés dans le centre.

Un bénéficiaire du centre interrogé par Tchadinfos.com fait savoir qu’il réside à N’Djamena depuis quatre grâce aux moyens mis à la disposition des jeunes par le CPRAD/T.

Les œuvres du centre sont plus visibles dans les marchés de Dembé, Diguel Angabo et Walia .

Une assistance à la gente féminine.

Le centre soutient aussi les activités des femmes démunies, ces dernières sont en majorité les veuves et les filles mères qui se lancent dans la vente des nourritures dans les carrefours la nuit. Pour cela, une équipe les appuie avec un service logistique à bas prix. Ces femmes finissent leurs activités tard. Donc à la fin, les porteurs du CPRAD/T viennent les aider à rentrer leurs matériels.

Un nouveau local pour couvrir le 9e arrondissement.

Les demandes se font de plus en plus pressantes et le local du centre à Diguel est incapable de satisfaire toutes ces demandes.   L’ambition du CPRAD/T c’est d’agir ensemble avec ces jeunes pour une transformation multidimensionnelle dans leurs communautés respectives sans exclusion. Le centre s’est procuré un nouveau local au quartier Walia. Pour le moment, le terrain est en train d’être aménagé pour prendre en charge 50 jeunes démunies avec leurs porte-tout.

Par ailleurs, Dr Apollinaire Rititingar avoue que le centre est manqué de partenariat de même de financement. Le centre qu’il dirige ne vit de ses ressources personnelles. Si les autorités et les ONG en charge peuvent voler au secours de ces jeunes qui ont besoin d’une assistance, plaide-t-il.

Tchad : la jeunesse Massa tient son premier forum de réflexion à N’Djamena du 22 au 23 mars

La jeunesse Massa tient son premier forum de réflexion du 22 au 23 mars au Centre culturel Al-Mouna, à N’Djamena. Cette édition est placée sous le thème : « La jeunesse Massa face au défi du développement socio-économique et culturel ».

Les Massa communément appelés « Banana », terme qui signifie « mon ami » et par lequel ils accueillent les visiteurs, sont un peuple du bassin du Logone. Ils vivent dans les plaines marécageuses des régions du Mayo-Kebbi au Tchad et du Mayo-Danaye au Cameroun. Localisé entre le 10° et le 11° degré de l’altitude nord et les 15 e et 17 e degrés de longitude Est, ce groupe ethnique fait partie des populations païennes (Musgum, Musey, Tupuri, Mundang, Kuang, Sara du sud voir Birom et Bachama du Nigeria) que  Dr Malbrant appelle les fétichistes. Ces peuples collaborent en des nombreuses occasions, activités commerciales, pêche et chasse collectives.

La jeunesse Massa est, de nos jours, en mal de repères culturels. Gagnée par l’esprit égocentrique hérité des élites partisanes du clivage, cette jeunesse ne sait plus à quel saint se vouer. « Il est donc temps de revenir comme un seul homme, passé en revue tous les maux qui minent cette génération pourtant marquée de plein corps par la mondialisation », lance le coordinateur adjoint du comité d’organisation du FREJEM, Allafi Amadou Nganansou.

Ce forum, dont il est question, vise à relever le défi à travers des conférences-débats, des projections de films culturels massa et recueillir des propositions afin d’élaborer une feuille de route pour pallier les maux qui minent la société Massa. Ce forum verra la participation de la jeunesse Massa sans distinction.