Tchad : la CTDDH contre l’agression et le pillage des prisonniers de guerre par des policiers

Dans un communiqué du 1er décembre, la CTDDH s’offusque contre l’agression des prisonniers de guerre par les policiers. D’après la convention, plusieurs prisonniers du FACT sont victimes d’agressions.

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme est profondément atterrée par l’incursion, sauvage et brutale des policiers du GMIP à la maison d’arrêt de Klessoum, incursion ayant provoqué les pertes de connaissance de plusieurs détenus et leur étouffement par un usage immodéré de gaz lacrymogènes.

Cette intervention est d’autant plus injustifiée qu’elle s’est déroulée dans le quartier des prisonniers de guerre du FACT.

La raison principale de ces brutalités est l’organisation d’une énième séance de fouilles des cellules de ces prisonniers de guerre par des policiers. Ces fouilles brutales qui sont organisées à dessein sont des occasions pour ces policiers véreux de voler l’argent, les téléphones et les maigres biens de ces détenus protégés en principe par la Convention de Genève.

C’est ainsi que fatigués par ces vols répétitifs et lâches de leurs biens, les détenus se sont légitimement opposés à ces pillages organisés, provoquant ainsi l’intervention du GMIP.

Ces prisonniers sont en ce moment enfermés dans leurs cellules ou une partie d’entre eux est privée d’eau.

La CTDDH exige l’arrêt immédiat des fouilles destinées à piller le bien de ces prisonniers de guerre et l’ouverture sans délais des portes de leurs prisons; une enquête doit être diligentée pour situer les responsabilités et sanctionner les auteurs de ces pseudos fouilles qui ne sont d’autre que du brigandage.

Tchad : la CTDDH dénonce les sévices que subissent les prisonniers de guerre

Dans un communiqué du 23 mai 2021, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) se dit profondément atterrée par les traitements inhumains dont sont victimes les détenus du bagne de Klessoum

L’organisation de défense des droits humains, CNDH accuse les autorités tchadiennes de priver les 496 détenus du Front pour l’alternance et la Concorde au Tchad (FACT) de : « nourriture et d’eau ». « Cette pratique a entraîné la mort de 27 d’entre eux évacués nuitamment des cellules par les gardiens à un rythme d’au moins 2 par jours » regrette la CTTDH.

Le secrétaire général de la CTTDH, Mahamat Nour Ibedou regrette que les plaies de certains prisonniers blessés se soient dangereusement infectées suite à la privation de soins. « Tous ces prisonniers au vu de ces traitements sont devenus des squelettes décharnés et donc méconnaissables. », déplore le SG.

« La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) estime qu’il est urgent d’agir et n’entend pas laisser se perpétrer le scénario des 44 détenus de Boko Haram morts en prison à N’Djamena en avril 2020 par suite de mauvais traitements », poursuit le communiqué

Pour le CTTDH, le gouvernement méprise, les Conventions de Genève ratifiées par le TCHAD notamment celles relatives aux traitements à réserver aux prisonniers de guerre

Tchad : les rebelles arrêtés dans les derniers affrontements ont été remis à la justice

Au cours des affrontements opposant l’armée tchadienne au FACT la semaine dernière, 246 rebelles ont été capturés. Ils ont été présentés ce samedi 24 avril 2021

Le directeur des opérations militaires note que  ces derniers sont considérés comme des prisonniers de guerre. Ils ont été remis par l’armée à la justice « Les majeurs seront mis à la disposition du procureur pour la procédure judiciaire. Ils sont bien traités et mangent à leur faim ».

Le procureur de la République, près du tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom explique conformément aux conventions, il y’aura une selection afin que : « les mineurs aient une procédure particulière et soient remis à l’Unicef car ils ont été enrôlés de force ». « Le droit international les protégeant sera appliqué. Par contre, les majeurs, une procédure judiciaire sera enclenchée contre eux afin que le droit soit dit », assure-t-il

Plusieurs acteurs politiques et organisations avaient estimé que les mineurs sont également des victimes des forces armées. Ils ont demandé la libération de ces derniers.