Tchad : le prix de la barre de glace passe de 750 à 4000 Fcfa

Après l’augmentation du prix de la baguette de pain et bien de produits de première nécessité,  c’est au tour du prix de la barre de glace qui augmente de façon exponentielle.

Ça devient une tradition sur le marché tchadien. A chaque période de canicule et de mois de ramadan, le prix de plusieurs produits de consommation, dont la glace augmentent. Sauf que cette fois, la surenchère semble avoir dépassé les limites. La barre de glace qui se vendait autrefois entre 750 et 1000 FCFA coûtent désormais 4000FCFA. Une forte hausse qui ne favorise pas l’épanouissement des usagers qui ont besoin de se déshydrater. Le plus regrettable est que malgré cette surenchère, une rareté est observée.

D’après les commerçants, la situation est due aux coupures intempestives d’électricité. Ils expliquent qu’ils ont obligés de démarrer les groupes électrogènes pour faire tourner les machines à glace. Ce qui nécessite plus de moyens financiers et matériels et surtout assez de carburant.

Toutes les justifications ne sont pas du gout des consommateurs. Les clients pensent que les commerçants sont de mauvaise foi. Ils accusent la SNE pour rien. C’est eux le problème. Comme les gens ne peuvent s’en passer des glaces pendant cette période, ils profitent pour augmenter le prix parce qu’ils savent que malgré tout on acheter », déclare une femme en colère.

Au Tchad, la glace alimentaire, permet de rafraichir de l’eau et d’autres boissons et de conserver les aliments.

Tchad : le CTVC demande aux brasseries de diminuer les prix de boissons

Le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) au cours d’une communication faite le 17 octobre 2020, a demandé aux Brasseries du Tchad de réduire dans de brefs délais, les prix des boissons alcoolisées et non alcoolisées

Le président de la CTVC, Dingamnayal Versinis, estime que le groupe Castel Tchad ne respecte pas les textes de loi du Tchad. D’après lui, cette multinationale a usé des moyens peu orthodoxes pour occuper une situation de monopole dans la production des boissons au Tchad. Les BDT foulent aux pieds la souveraineté du pays et les intérêts des concitoyens », regrette Dingamnayal Versinis.

Le collectif contre la vie chère fait savoir qu’elle appellera à une marche pacifique dès le 7 novembre dans tout le pays si rien n’a changé. Il exige entre autres, la réduction des prix des boissons alcoolisées et non-alcoolisées brassées au Tchad, la réhabilitation des employés de nationalité tchadienne licenciés et la réouverture de l’usine de Moundou fermée depuis le 1er mai 2020. Le collectif ajoute que la Brasserie de Moundou n’est par rouverte, il faut fermer celle de N’Djamena et quitter le Tchad.

Le président de la CTVC, Dingamnayal Versinis regrette que le groupe Castel Tchad se transforme en usine de production des chômeurs et un refuge des expatriés.

C’était le dernier avertissement aux BDT précise le président du collectif.

Tchad : Haroun Kabadi exhorte le gouvernement à sévir contre la hausse de prix des denrées

Face à l’augmentation sans cesse des prix des denrées alimentaires sur le marché, le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi a demandé ce 25 août 2020, au gouvernement de réagir

« Les prix des denrées ne font qu’augmenter », malgré une série de mesures d’allègements fiscaux, s’est exclamé le président de la chambre des représentant au cours de la plénière de ce mardi accordée à l’examen de la loi de finances rectificative. Il regrette que tous les efforts consentis dans le cadre de la lutte contre la vie chère au Tchad soient foulés aux pieds par les opérateurs économiques. Haroun Kabadi estime qu’on ne peut pas décider d’exonérer les taxes et faire face à une augmentation continue des produits sur le marché. Il invite le gouvernement à prendre ses responsabilités et à réagir. D’après le député, les prix de ces produits devraient diminuer compte tenu des mesures d’allègement.

Il indique que la responsabilité du gouvernement est totale. S’adressant particulièrement au ministre des finances et du budget et celui du commerce, l’honorable souligne que si les commerçants veulent continuer à augmenter les prix, les mesures de défiscalisation doivent être levées. « Si le gouvernement veut alléger les souffrances de la population, il n’appartient pas aux opérateurs économiques d’en augmenter ». Il invite le gouvernement à inciter les commerçants à la diminution des prix.

Les commerçants ne devrait pas faire le contraire des normes prescrites par le gouvernement : « il est inadmissible que les opérateurs économiques vont dans le sens contraire de ce que le gouvernement est en train de faire », s’insurge le président de l’Assemblée nationale.

Tchad : des mesures prises pour réduire les prix des billets d’avions

Le 25 novembre 2019, le chef de l’Etat Idriss Déby a annoncé des mesures visant à réduire les prix des billets d’avions, via la réduction substantielle des taxes imposées aux avions.

« Le taux en vigueur n’est pas de nature à faire de l’avion le premier choix des tchadiens comme moyen de transport », a reconnu le chef de l’Etat. Dix jours plus tard, au mois de décembre 2019, ces mesures se sont concrétisées dans deux décrets. Au moins 11 redevances sont mentionnées. Par ailleurs, la loi de finances portant budget pour 2020 a exonéré totalement de la TVA l’avitaillement des aéronefs, peu importe la destination.

Un premier décret n° 2029 institue certaines redevances aéronautiques au Tchad. En effet, les prestations fournies aux exploitants d’aéronefs et autres usagers du transport aérien donnent lieu à une rémunération sous forme de redevance aéronautique affectées au profit de l’Autorité de l’aviation civile (ADAC).

Ainsi, il a été institué sur les aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique, de redevances dues par tout passager muni d’un billet de passage à bord d’un aéronef exploité à des fins commerciales au départ des aérodromes du Tchad.

Le montant de la redevance de développement aéronautique est fixée à 12 000 FCFA pour les vols internationaux et 10 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Le montant de la redevance passager est de 17 000 FCFA pour les vols internationaux, 15 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC et de 2 400 FCFA pour les vols réguliers domestiques.

Le montant de la redevance d’embarquement est fixé à 7 500 FCFA pour les vols internationaux et à 5 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Le montant de la redevance sureté est fixé à 10 000 FCFA pour les vols internationaux et à 7 500 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Pour les vols domestiques privés, non réguliers ou charters, les redevances au titre des prestations fournies aux passagers et des services rendus aux exploitants d’aéronefs sont fixés par un arrêté conjoint du ministre en charge de l’aviation civile et de celui en charge des finances.

D’autres redevances et frais sont fixés comme suit : la redevance au titre du traitement de frais aérien est fixée à 5 FCFA/kg pour les importations et à 3 FCFA/kg pour les exportations.

Les redevances d’atterrissage dues par le transporteur sont fixées comme suit :

Que ce soit pour les atterrissages nationaux et internationaux, les nouveaux taux sont fixés en fonction du tonnage de l’avion :

Pour une masse inférieure ou égale à 75 tonnes, le prix est de 2295 FCFA/tonne.

Pour une masse comprise entre 25 tonnes et inférieure ou égale à 75 tonnes, le prix est de 4559 FCFA/tonne.

Pour une masse comprise entre 75 tonnes et inférieure ou égale à 150 tonnes, le prix est de 6420 FCFA/tonne.

Pour une masse supérieure à 150 tonnes, le prix est de 5996 FCFA/tonne.

La redevance de stationnement est fixée à 100 FCFA/tonne/heure.

Les redevances de survol, de balisage, dues par les exploitants d’aéronefs sont fixées par le Comité des ministres en charge de l’aviation civile des Etats membres de l’ASECNA.

Les redevances pour services rendus par l’ADAC, notamment au titre des études des dossiers, des audits, des inspections techniques dans le cadre de la délivrance des autorisations requises pour l’exercice des activités dans les domaines de l’Aviation civile conformément aux prescriptions de l’organisation de l’Aviation civile sont dues par les exploitants et personnels aéronautiques bénéficiaires de ces services. Les tarifs sont fixés par arrêté.

Les redevances extra-aéronautiques peuvent être instituées par le gestionnaire d’aéroport pour la rémunération de la mise à disposition à des fins commerciales, des surfaces ou locaux situés dans l’emprise aéroportuaire concernée, à condition que ces redevances accessoires ne soient pas déjà prises en compte dans le calcul des redevances prévues par le décret.

Le second décret n° 2030 fixe les frais d’assistance au sol des avions.

Masse maximale au décollage Catégories Tarif
Inférieure à 8 tonnes 1 100 000
Entre 8 et 10 tonnes 2 150 000
Entre 10 et 15 tonnes 3 250 000
Entre 15 et 20 tonnes 4 400 000
Entre 20 et 30 tonnes 5 650 000
Entre 30 et 40 tonnes 6 750 000
Entre 40 et 50 tonnes 7 900 000
Entre 50 et 65 tonnes 8 1 050 000
Entre 65 et 80 tonnes 9 1 500 000
Entre 80 et 95 tonnes 10 1 500 000
Entre 95 et 110 tonnes 11 1 600 000
Entre 110 et 135 tonnes 12 1 850 000
Entre 135 et 160 tonnes 13 2 000 000
Entre 160 et 195 tonnes 14 2 250 000
Entre 195 et 220 tonnes 15 3 000 000
Entre 220 et 250 tonnes 16 3 520 000

 

Les frais de manipulation de fret sont fixés à 75 FCFA/kg, 45 FCFA/kg, 25 FCFA/kg, respectivement pour les vols internationaux, régionaux et locaux.

Excellence scolaire : 111 nouveaux bacheliers primés

La cérémonie de remise des prix aux meilleurs bacheliers de 2019 s’est déroulée ce 2 septembre avec la distinction de 111 lauréats.

Pour encourager les meilleurs bacheliers au Tchad, les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale, ont organisé conjointement une cérémonie de remise des prix. L’initiative est de la première dame du Tchad, Hinda Déby Itno.

Pour cette 12e promotion, 111 lauréats de toutes séries confondues ont eu l’honneur d’être distingués. Dans la catégorie meilleur, les lauréats ont reçu chacun un ordinateur ; les meilleurs des séries ont reçu un ordinateur plus 250 000F. La lauréate classée meilleure des filles a réceptionné un ordinateur et un chèque de 750 000F. Le meilleur des meilleurs quant à lui a bénéficié d’un ordinateur et d’un chèque d’un million de francs CFA.

Il faut relever que la serie scientifique, a relevé le taux le plus faible au baccalauréat. Une situation qui a amené le gouvernement à créer 24 lycées scientifiques pour former en grand nombre les aspirants scientifiques.

« La volonté, le courage et le sérieux qui vous ont animés tout au long de votre cursus scolaire ont porté leurs fruits. Je voudrais saluer les efforts opiniâtres qui vous ont valu ces prestigieuses distinctions et vous invite à les appréhender comme un engagement ferme en faveur de l’exemplarité et de l’amélioration continue des performances », a-t-elle invité Madeleine Alingué, la ministre du tourisme et représentant la première Dame.

Tchad : Mariam Oudar en lice pour le Prix de la femme entrepreneure innovante

Dans le cadre de la campagne « Mon lait est local », Mariam Oudar est en compétition pour le concours régional sur le lait local. Cette compétition vise à primer des femmes engagées et innovantes dans le secteur du lait local en Afrique de l’Ouest et au Tchad.

Mariam Oudar est la première femme non scolarisée à oser concourir à un prix sous régional.

Ouvertes le lundi 18 mars 2019, les votes continuent jusqu’au 22 mars. L’objectif de la compétition organisée dans le cadre de la 3ème édition du Forum africain des femmes leaders a pour objectif de promouvoir et rendre visible la place des femmes dans les chaines de valeur « lait local ». Forum en question aura lieu du 29 au 31 mars 2019, à Ouagadougou au Burkina Faso.

Il s’agit en effet, dans le cadre de cette activité de mettre en exergue les talents de 3 femmes reconnues pour leur engagement et innovation dans la filière lait local afin qu’elles servent de modèles aux autres femmes engagées ou qui veulent s’engager dans ce domaine.

Innovation : Chamss Métal reçoit le prix du Startupper Challenge 2019 organisé par Total

La finale de Startupper challenge de l’année de Total a eu lieu ce vendredi à N’Djamena. Le projet Chamss métal a été sacré meilleur projet par le jury.

Au total, quatorze projets ont été retenus pour la finale. Mais le jury n’a retenu que 3 pour l’accompagnement de Total marketing Tchad et de ses partenaires.

Ainsi, le projet Chamss Métal, porté par Adam Chamchadine Nadia, est primé Startupper challenge de l’année 2019 de Total services. Il bénéficie d’un chèque de 7,5 millions de francs CFA pour les faisabilités. Akhbar bébé vient en deuxième position avec un accompagnement de 4,5 millions de francs CFA. N-Bio solutions occupe la marche avec 3 millions de francs CFA.

Coïncidence du sort, la distinction d’Adam Chamchadine Nadia comme Startupper de l’année tombe le 8 mars, journée dédiée aux femmes. L’heureuse distinguée, toute enthousiasmée, a rendu hommage à la femme tchadienne. « Avoir une femme entrepreneuse, beaucoup plus dans l’industrie est un honneur pour le Tchad et pour la femme tchadienne. La femme est une pionnière. Nous nous sommes lancées dans la production et la commercialisation des clous, j’espère que demain une autre nous emboîtera le pas. »

Chamss métal est un projet qui porte sur la production locale des matériaux de construction incontournables et qui ne nécessitent pas un gros investissement. Précisément la fabrique  des clous. Cela permettra de limiter les importations.

Akhbar bébé est le projet qui consiste à développer une application pour lutter contre le faible taux de déclaration de naissance au Tchad. Cette innovation vise à lutter contre l’apatridie.

N-Bio solutions porte sur  la production, la transformation et la commercialisation des légumes et autres produits 100% bio. Cela pour pallier aux problèmes de santé liés aux pesticides chimiques. Pour le directeur général de Total Marketing Tchad, Raphaël Bouteiller, l’organisation de cette compétition est à féliciter. « L’organisation de cette année est vraiment fluide grâce à l’implication des incubateurs des startups présents au Tchad, la maison de la petite entreprise, wenaklabs et chad innovation  ainsi que le ministère de la formation professionnelle et des petits métiers qui nous ont accompagné durant  le processus à trouver des candidats pour cette édition », s’est-il réjoui.

Transports : au Tchad les prix des voitures connaissent une baisse

La vente des voitures à N’Djamena a connu un âge d’or. Mais, les prix ont rapidement chuté à cause de la crise que traverse le pays et qui a réduit drastiquement le pouvoir d’achat des Tchadiens.

Les commerçants des voitures essayent de jongler entre la location et la vente à moindre coût. Les stations de vente des voitures appelées aussi parc sont de plus en plus nombreux, visibles sur les grands axes et avenues de la capitale. Pourtant les clients se font rares. Les amoureux des voitures et ceux qui ont l’habitude de changer de véhicules par semestre ou par an à cause des petites pannes sont asphyxiés par la crise.

Sur un terrain dégagé, clôturé et bien arrosé, les voitures de différentes marques sont placées les unes derrière les autres dans ce parc automobile  dénommé « le niveau d’excellence ».  Elles sont neuves et de seconde main. Leur prix varie en fonction de leur état. Une voiture de marque Sonata  par exemple, comme neuve coûte entre 1,5 et 2 millions au lieu de 3 millions, il y a quelques années ; les voitures de marque Corolla S neuves sont vendues à 5 millions contre 6-7 millions et celles d’occasion à 3 millions.  « Ce sont les voitures venant de la Libye qui ont cassé le prix », informe un commerçant.

Depuis la crise libyenne, beaucoup de Tchadiens se sont lancés dans le commerce des voitures. Mais la plupart échappent au contrôle douanier. « Nos voitures sont toutes dédouanées sans cela on ne peut pas les vendre », informe Hissein Kelli, gestionnaire d’un parc de vente. Les véhicules venant du Benin et de Douala ne sont pas prisés ces derniers temps parce qu’ils sont chères. Dans ces parcs, le respect de la règle est de mise. Tous les véhicules sont dédouanés et ceux de seconde main sont vendus avec la carte grise. Malgré cela, le business tourne au ralenti.

Pour faire tourner les entreprises autrement, un système est adopté : la location des voitures. Il s’agit d’une cession de l’usage de la voiture pendant un certain temps et les frais dépendent de la marque du véhicule  et de la durée. « Pour les voitures 4ˣ4, la journée est à 50 000F, et pour les petites voitures elle varie entre 25 000 à 30 000F », explique un gérant. Toutefois, les véhicules ne sont loués qu’aux personnes  connues ou présentant des garanties.

Les propriétaires des stations se plaignent sur le fait qu’ils fonctionnent en règle en respectant les procédures normales de dédouanement de leurs véhicules et en payant les taxes à la mairie mais les commandes de l’Etat ne passent pas par eux. « On fait entrer de l’argent à l’Etat mais au lieu de faire ses commandes chez nous il le fait avec des gens qui parfois ne respectent pas la règle », se plaint un propriétaire de parc.