Tchad : flambée des prix des denrées alimentaires à l’approche du ramadan

Les prix des denrées alimentaires ont commencé à augmenter sur les étals et dans certaines boutiques de N’Djamena et dans les provinces. La majorité des produits de grande consommation commencent à être impactés

 

Les usagers de N’Djamena ont commencé à se plaindre de la flambée des prix des produits sur le marché. Cette attitude des commerçants qui est devenu coutume, tend à s’éterniser sous le regard des pouvoirs publics. Une dame que nous avons rencontrée au marché d’Abena regrette que le prix des prix des produits de premières nécessités grimpe. Elle explique que : « le mais de 1000 francs est monté jusqu’à 1500 FCFA, le litre d’huile qui coutait 800 coute déjà 1000 francs ».

« Même le prix des fruits ont augmenté », regrette Denenodji Philomene. Ceci, alors que la pandémie à coronavirus d’un côté, freine le développement des activités. Comme plusieurs autres, cette femme souhaite que le gouvernement intervienne avant que le phénomène ne s’amplifie. Les acheteurs pensent que ce sont les commerçants qui essayent de faire de la surenchère en période du mois sacré de ramadan qui se pointe.

Les commerçants quant à eux pointent du doigt les fournisseurs et vice versa. Au marché Dembé, un boutiquier explique qu’il prend le sac de farine à 21 500 Fcfa, voire plus. Le prix du sac de sucre est passé de 32 000 à 33 500 Fcfa. Les plus nantis ont commencé à se procurer les vivres en quantité pour éviter qu’il y ait pénurie.

Tchad : les défenseurs des consommateurs mettent en garde contre la suspension des taxes sur les denrées alimentaires

Le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) et l’Union des consommateurs tchadiens (UCT) estiment les conditions sociales actuelles ne sont pas propices à une suspension éventuelle des exonérations des taxes sur les produits alimentaires

A travers une communication conjointe ce 17 janvier 2021, le CTVC et l’UCT ont interpellé le gouvernement. Ils s’opposent à la volonté de suspendre les taxes sur les produits alimentaires.  D’après, une éventuelle abrogation de façon unilatérale des exonérations douanières relative aux denrées de première nécessité n’est pas propice au regard de la situation sociale qui prévaut.

En effet, le gouvernement avait décidé de suspendre les taxes sur certains produits alimentaires pour atténuer les conséquences de la pandémie à coronavirus. Il s’agit notamment du riz, de la farine, de l’huile, des pâtes alimentaires, du maïs, du fromage, du Sorgho, du mil, des semoules et du sel.

Le collectif tchadien contre la vie chère et l’Union des consommateurs tchadiens regrettent que malgré ces dispositions, les ménages ont vécu une situation drastique de leurs revenus découlant de l’observation des mesures barrières contre le Covid-19. Ils déclarent que : « les mesures d’accompagnement attendues surtout par les familles vulnérables n’ont pas eu l’impact escompté.

 

Tchad : Haroun Kabadi exhorte le gouvernement à sévir contre la hausse de prix des denrées

Face à l’augmentation sans cesse des prix des denrées alimentaires sur le marché, le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi a demandé ce 25 août 2020, au gouvernement de réagir

« Les prix des denrées ne font qu’augmenter », malgré une série de mesures d’allègements fiscaux, s’est exclamé le président de la chambre des représentant au cours de la plénière de ce mardi accordée à l’examen de la loi de finances rectificative. Il regrette que tous les efforts consentis dans le cadre de la lutte contre la vie chère au Tchad soient foulés aux pieds par les opérateurs économiques. Haroun Kabadi estime qu’on ne peut pas décider d’exonérer les taxes et faire face à une augmentation continue des produits sur le marché. Il invite le gouvernement à prendre ses responsabilités et à réagir. D’après le député, les prix de ces produits devraient diminuer compte tenu des mesures d’allègement.

Il indique que la responsabilité du gouvernement est totale. S’adressant particulièrement au ministre des finances et du budget et celui du commerce, l’honorable souligne que si les commerçants veulent continuer à augmenter les prix, les mesures de défiscalisation doivent être levées. « Si le gouvernement veut alléger les souffrances de la population, il n’appartient pas aux opérateurs économiques d’en augmenter ». Il invite le gouvernement à inciter les commerçants à la diminution des prix.

Les commerçants ne devrait pas faire le contraire des normes prescrites par le gouvernement : « il est inadmissible que les opérateurs économiques vont dans le sens contraire de ce que le gouvernement est en train de faire », s’insurge le président de l’Assemblée nationale.

Tchad : 2000 sacs de denrées alimentaires à distribuer aux couches vulnérables

Le président de l’Union des associations nationales (UAN), Ahmat Béchir Ahmat, a lancé ce jeudi 16 avril, la distribution de dons alimentaires composés d’au moins 2000 sacs de mil et de sorgho aux couches vulnérables de la capitale.

La cérémonie de lancement de l’opération a eu lieu dans la commune du 8ème arrondissement de N’Djamena, en présence notamment d’un représentant du ministère de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale.

Le président de l’Union, Ahmat Béchir Ahmat, a déclaré que ce don a pour objectif « d’accompagner les couches vulnérables pendant cette période difficile dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ». Il vise également à soutenir les ménages à l’approche du mois de Ramadan.

« Nos actions sociales seront menées dans tous les 10 arrondissements de la capitale afin que ces couches vulnérables puissent bénéficier de la couverture alimentaire », a souligné Ahmat Béchir Ahmat.

Le directeur général technique de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Tchimdouksou Tera, représentant la ministre en charge de la Solidarité nationale, a qualifié cette action de patriotique. « Ce geste est un esprit de solidarité nationale par excellence, afin de donner un exemple aux autres de veiller sur les couches vulnérables. Cette politique de soutien aux personnes vulnérables entre dans le cadre de la vision du chef de l’État en faveur des personnes vulnérables », a dit Tchimdouksou Tera.

Dès demain, l’UAN va superviser des opérations de distribution dans les quartiers. Elle prévoit également de distribuer 1000 sacs de riz, portant à 3000 sacs la quantité du don.

Covid 19 : Déby et Biya se parlent au téléphone

Des mesures pour contrer la propagation du coronavirus, c’est le sujet au menu de l’appel téléphonique des présidents tchadien et camerounais mercredi 18 mars 2020.

Le Cameroun a fermé ses frontières. Mais « les marchandises en direction du Tchad entreront librement ». La nouvelle apparait comme un ouf de soulagement pour les commerçants qui faisaient les navettes entre le Tchad et le Cameroun.

Selon le ministre secrétaire général de la Présidence du Tchad, c’est la décision prise mercredi matin, à l’issue d’un entretien téléphonique entre le Président de la République Idriss Deby Itno et son homologue camerounais, Paul Biya.

Cette mesure exceptionnelle évité des pénuries de certaines denrées alimentaires au Tchad, qui importe une grande quantité de celles-ci au Cameroun,

C’est donc pour faire face à la pandémie de coronavirus que les autorités camerounaises ont décidé mardi de fermer leurs frontières terrestres. Quatorze cas déjà confirmés dans ce pays voisin. Alors que  le Tchad jusqu’ici n’a encore enregistré aucun cas.

Ramadan au Tchad : les prix des denrées flambent

A quelques heures du début de Ramadan, les prix des denrées alimentaires notamment ceux du mil connaissent une hausse considérable.

Le marché du mil garde son ambiance ce lundi 14 Mai. D’un côté on observe des camions qu’on décharge, et de l’autre des petites voitures de commerçant chargées de marchandises. Seule différence ce lundi, des particuliers s’arrêtent aussi devant les boutiques pour faire des provisions. C’est le cas d’un client qui nous confie qu’il est venu faire des achats pour le Ramandan. « J’ai pris deux sacs de riz, deux bidons d’huile de 10 litres, du sucre, du sel et de la farine », déclare-t-il.

Hadje Haoua Hassan, vendeuse en détail nous explique que les prix des produits qui entrent dans la préparation de la bouillie tchadienne ont légèrement grimpé. « Le « koro » de grain blé communément appelé « guémé » est à 4000FCFA parce que le sac a aussi augmenté. Avant on l’achetait à 45 000FCFA maintenant il est 50 000FCFA. Le « koro » de patte d’arachide est à 1500FCFA, nous avons un bénéfice de 150FCFA seulement. Nous achetons le « koro » d’arachide à 1250FCFA, nous faisons écraser cela à 100FCFA » explique-t-elle. Elle reconnait que les prix des denrées ont augmenté à cause du ramadan qui débutera dans quelques heures.

Il en est de même pour le sucre, le sac varie entre 16 500FCFA et 34 500FCFA, selon la qualité.  « Le sac de sucre kinana qui nous vient du Soudan coute maintenant 34 500FCFA alors qu’avant, le prix variait entre 32 000FCFA et 32 500FCFA. Ce n’est pas vraiment à cause du Ramadan, mais la douane a augmenté donc nous augmentons aussi le prix. Surtout sur le sucre » affirme Assadick Nassour, vendeur-grossiste. Il ajoute « le sel est cher parce que ça vient du Cameroun. Le Sel de la marque Mosquée Tchad est en rupture de stock. »

Cependant certaines denrées à l’instar du riz, de l’huile, du petit mil qui est aussi utilisé dans la préparation de la bouillie ne connaissent pas d’inflation. « Le « koro » du petit mil est à 750FCFA, un peu comme avant. Le prix du haricot aussi n’a pas changé » déclare Fatimé Idriss vendeuse. Mais vendeurs et clients espèrent que la demande ne va pas empirer les choses.