Les organisations syndicales du Tchad et le gouvernement ont signé un pacte social de trois ans, le 04B octobre 2021. C’est dans l’optique d’améliorer les conditions de travail que cette initiative est prise.
Les parties signataires du pacte s’engagent à respecter mutuellement les engagements. D’avoir une communication et des échanges constants. De mettre en place des supports de suivi et d’évaluation, sur la base d’un plan d’actions déclinant les objectifs et les responsabilités de chaque intervenant. Et de mettre à la disposition des différents acteurs, des moyens financiers et matériels conséquents.
Le pacte est signé par les ministres des Finances et de la Fonction publique avec les syndicats. Notamment, la plateforme syndicale revendicative, la plateforme syndicale pour le dialogue et la CLTT. Ainsi, le gouvernement s’engage à :
- payer les arriérés de 2018 en octobre 2021 pour tous les ministères ;
- prendre des dispositions pour procéder aux rappels de salaires des médecins et autres agents de l’Etat intégrés et affectés dans les différentes localités du pays à raison de 50% en octobre 2021 et 50% en décembre 2021 ;
- payer régulièrement et à terme échu les frais de transport ;
- prendre toutes les dispositions pour établir en avril 2022, un plan d’apurement des arriérés dus par l’Etat à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ;
- mettre en place dès octobre 2021 une commission technique paritaire en vue de l’immatriculation obligatoire et systématique des agents contractuels des services publics à la CNPS ;
- payer les arriérés de 2019 en décembre 2021 pour le secteur éducatif (Education nationale, enseignement supérieur, culture et sports et formation professionnelle), le secteur de la santé et de l’action sociale et en avril 2022 pour le reste des ministères ;
- finaliser le reversement des enseignants scientifiques contractuels de l’Education nationale à la Fonction publique ;
- payer les arriérés de 2020 en juillet 2022 pour tous les ministères ;
- payer les reliquats des arriérés de 2016 et de 2017 en septembre 2021 pour tous les ministères ;
- éviter pendant la période du pacte social tout recours unilatéral aux mesures quelconques de réduction, de suspension ou suppression des avantages acquis des travailleurs ;
- procéder à la relecture de la loi portant réglementation de la grève ;
- faire appliquer dans les entreprises et sociétés exerçant au Tchad le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG, fixé à 60.000F)
- organiser dans un délai de deux ans maximum les états généraux de l’Administration publique.