Le 8 mars dernier, le maire de Gagal, Néo Béatrice a été brutalisée par les militaires sous ordre du préfet dudit département, Ahmat Djibring Béchir.
Les faits se sont déroulés lors de la soirée de célébration de la journée internationale de la femme le 08 mars dernier, entre 18h et 21h. Alors que madame le maire festoyait avec les autres femmes, elle a vu arriver des militaires. Ceux-ci ont été envoyés par le préfet Ahmat Djibring Béchir. Ils venaient l’escorter du lieu de la fête jusqu’à chez lui. Néo Béatrice a fait comprendre aux militaires qu’elle allait s’y rendre après avoir réglé certains détails.
Le préfet a mal accueilli la nouvelle, et s’est dépêché sur le lieu de l’évènement. Il aurait ordonné l’arrêt des festivités et a trainé Mme le maire de force jusqu’à sa résidence. Une fois chez lui, il a ordonné aux militaires de la brutaliser.
La gestion des fonds alloués à la célébration de la journée internationale de la femme serait à l’origine de cet incident. Le maire de la ville de Gagal et par ailleurs trésorière générale du Comité d’organisation explique qu’elle a refusé de faire le bilan financier au préfet, en l’absence de tout le comité d’organisation. Le préfet n’a pas supporté « l’insubordination » de madame le maire.
Le chef de département Ahmat Djibring Béchir, explique que Néo Béatrice lui a manqué de respect en refusant de lui faire un compte rendu. Qu’en sa qualité de coordonnateur du comité d’organisation, il a le droit d’être mis au courant de toutes les informations. Il admet avoir donné l’ordre de tabasser Mme le maire de Gagal, pour avoir refusé de lui faire un compte rendu des finances de la célébration de la journée de la femme.
C’est un député de Moundou qui aurait sorti la dame des geôles du préfet