Plus de 28 personnes ont été nommées sur décret commissaires de police ou officiers principaux de police au titre du « remplacement numérique » ces derniers mois au Tchad.
Ces nominations de fonctionnaires font notamment d’abord en raison de la provenance des nouveaux promus : pour nombre d’entre eux, ils viennent du nord du Tchad, des provinces dont sont originaires plusieurs dignitaires du régime. Leurs noms laissent aussi pour certains entrevoir une proximité avec des responsables politiques.
Selon RFI, l’opposant et président du parti Les Démocrates, le professeur Avocksouma Djona déclare : « Votre père était commissaire, on vous recrute comme commissaire même sans formation. Alors comme je suis professeur qui part à la retraite le 1er janvier, mon fils me remplacera comme professeur titulaire des universités. Alléluia ! Le Tchad, paradis sur terre ».
Contacté par RFI, le ministre de la Sécurité rejette les accusations de favoritisme. Il les juge infondées. Idriss Dokony Adiker explique qu’il ne commente pas les réseaux sociaux et les on-dit. Il rajoute qu’il n’a connaissance d’aucune procédure officielle visant à contester ce décret.