Les leaders de groupes rebelles, en pourparlers à Doha, exigent la libération des manifestants contre la France, arrêtés à l’issue des marches des 14 et 15 mai 2022
Dans un communiqué du 21 mai 2022, les patrons de groupes rebelles participant aux négociations de paix tchadiennes à Doha, interpellent sur l’arrestation arbitraire des manifestants. D’après eux : « les manifestants sont venus exprimer leurs revendications légitimes conformément au principe du droit et à la liberté d’expression qui est garanti par la Constitution. » Ils réclament ainsi, la libération des prisonniers transférés à la maison d’arrêt de Moussoro dans ce cadre.
Les politico-militaires condamnent également l’usage excessif de la force contre les manifestants pacifiques, et : « l’incident mortel survenu dans l’enceinte de l’Université roi Fayçal ainsi que la perte de la main droite d’un lycéen. » Ils précisent qu’ils soutiennent, les revendications légitimes exprimées par les manifestants à travers tout le pays.
Par ailleurs, ils invitent les manifestants à faire preuve de retenue et éviter tout acte incivique, notamment la destruction des propriétés publiques ou privés.
« Nous soulignons que dans notre projet d’accord, figure l’exigence de mettre fin à toute forme de répression des manifestations pacifiques et la libération de tous les prisonniers de guerre et prisonniers politiques sans condition », peut-on lire dans le communiqué.
Les patrons des groupes armés pensent que, les agissements du gouvernement ayant conduit å l’arrestation des manifestants et leur déportation ne favorisent pas un climat serein pour la poursuite des négociations de paix et la tenue du dialogue national inclusif et souverain à N’Djamena.