C’est suite à la condamnation il y a quelques jours de quatre Tchadiens ayant ôté la vie à une ressortissante chinoise.
« L’Union européenne invite le Tchad à joindre la majorité des Etats de l’Union africaine qui, à ce jour, a aboli la peine de mort ou applique de facto un moratoire sur les exécutions, à titre de première étape vers l’abolition », a indiqué un communiqué de l’UE.
Le 27 août dernier, quatre Tchadiens ont été condamnés à mort pour « faits de terrorisme » lors de l’assassinat en juin à N’Djamena d’une commerçante chinoise. Les meurtriers « ont été condamnés pour faits de terrorisme et doivent donc être exécutés », avait indiqué à l’époque à l’AFP le ministre de la Justice, Djimet Arabi, après la décision de la Cour d’appel.
« L’Union européenne réaffirme son opposition absolue à la peine capitale en toutes circonstances et rappelle son engagement en faveur de son abolition universelle. La peine de mort constitue une sanction cruelle et inhumaine sans effet dissuasif et qui représente une grave négation de la dignité et de l’intégrité humaines. C’est un châtiment qui constitue une violation du droit à la vie consacré dans la Déclaration universelle des droits de l’homme », affirme le communiqué.
Pour rappel, le Tchad a aboli fin 2016 la peine de mort, à l’exception des affaires de « terrorisme ».