Cet allègement fait partie des 67 dispositions fiscales de la Loi de finances portant budget de l’Etat pour 2020.
Le Gouvernement a décidé d’alléger la fiscalité en matière d’internet conformément aux directives de la CEMAC. Cet allègement fait partie des 67 dispositions fiscales de la Loi de finances portant budget de l’Etat pour 2020 qui introduisent des modifications, des suppressions ou des suppléments dans le cadre législatif.
Concrètement, l’impôt indirect perçu sur la consommation (droit d’accise) de 18% sur les prix d’accès à Internet est supprimés. Cette mesure va entrainer une baisse des tarifs.
« C’est aussi en soi, tout un programme d’amélioration du pouvoir d’achats de nos populations, particulièrement des jeunes et des start-uppeurs », selon le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.
Dans des courriers adressés le 30 décembre 2019 aux opérateurs, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a demandé la mise en œuvre des dispositions de la Loi de finances.
Par exemple, sur un forfait Internet de 1 Giga à 2000 FCFA, le prix devrait passer à moins de 1640 FCFA.
En juillet 2019, le ministre des Postes et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Dr. Idriss Saleh Bachar, a indiqué qu’une « baisse très significative sera opérée sur les prix d’accès à internet à haut débit grâce à une nouvelle nomenclature tarifaire qui vient d’être approuvée ». Il a fait cette annonce lors de l’inauguration du réseau a fibre optique Adré-N’Djamena.
L’année dernière, lors de la clôture du Forum Tchad Numérique, le président de la République Idriss Déby a déclaré que « les opérateurs et l’Etat doivent fournir des efforts afin d’accompagner davantage la baisse des tarifs de connexion internet ». Il a émis le souhait que le coût de connexion au Tchad soit la moins élevée de la sous-région. « Cela doit être fait », a-t-il insisté, « tout en veillant à l’amélioration de la qualité des services ».
Au cours de l’année 2020, un technoparc devrait être créé et mis en place, dans le cadre du projet « ville intelligente ». Il est également prévu progressivement des ponts de connexion internet gratuits à travers les villes et universités pour la jeunesse.