C’est suite à une attaque de rebelle dont le pays a été la cible le weekend dernier. Les orpailleurs du Tibesti avaient d’ailleurs déjà été appelés à déguerpir.
Le ministre tchadien de l’Administration et de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bâchir a ordonné aux orpailleurs occupant les sites miniers de la région septentrionale du Borkou, frontalière avec la Libye, de quitter immédiatement les lieux, a-t-on appris mardi dans une déclaration.
« Nous ordonnons à tous les orpailleurs de Miski, département de Yebibou, région du Borkou de quitter les lieux dans un délai de rigueur à compter du 14 août 2018. Passé ce délai, les forces de défense et de sécurité sont instruites à l’effet d’évacuer par force toute personne se trouvant dans ladite zone », a précisé M. Bâchir, affirmant attacher « du prix au respect de ces ordres qui ne sauront souffrir d’aucun manquement ».
Dimanche, le ministre tchadien de la Sécurité publique a déjà ordonné l’évacuation d’une autre zone aurifère: Kouri Bougoudi dans la région voisine du Tibesti.
C’est à Kouri Bougoudi que deux postes avancés de l’armée tchadienne avaient été attaqués samedi par des forces du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR). Ces rebelles tchadiens hostiles au régime du président Idriss Déby, en provenance de la Libye, ont affirmé avoir infligé plusieurs morts et détruit du matériel militaire de l’armée tchadienne. L’état-major général des armées tchadiennes, de son côté, a affirmé que « l’ennemi a été repoussé et la poursuite continue », sans fournir de bilan.
Avec cette double sortie médiatique du ministre de la Sécurité publique, N’Djaména semble décidée à en finir avec ce groupe rebelle qui a frappé sur son sol pour la première fois depuis 2009.