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Trois morts et 26 blessés lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, dans le Centre-Est ivoirien

Trois personnes ont été tuées et 26 autres blessées, mardi, lors d'un affrontement entre les populations à M'Batto, une ville…

Trois personnes ont été tuées et 26 autres blessées, mardi, lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, une ville du Centre-Est ivoirien, située à 230 Km d’Abidjan, dans le cadre de la crise liée à la présidentielle du 31 octobre 2020, selon une source proche de la gendarmerie nationale.Ce bilan a été dressé à APA par cette source à 18h30, heure locale et Gmt, précisant qu’un ratissage des forces de sécurité est en cours dans la ville où le calme est revenu. D’autres sources non officielles dressent un bilan plus lourd.

Le Commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré est arrivé en fin d’après-midi à M’Batto où il entamé des consultations en compagnie du préfet.

Ces heurts s’inscrivent dans l’élan de l’appel à la désobéissance civile lancée par les leaders de l’opposition, lors du scrutin présidentiel. Du coup, deux camps en faction se sont dressés, d’un côté des partisans du pouvoir et d’un autre, ceux de l’opposition.

La localité de M’Batto est un fief de l’opposition. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, est le président du Moronou, une région où des destructions du matériel électoral ont été enregistrées le jour du vote, le 31 octobre 2020.

Après l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, lundi, les partisans de l’opposition ont érigé des barricades, obstruant la circulation, toute chose qui a dégénéré en affrontements entre les populations. L’opposition rejette d’ailleurs cette élection présidentielle.

A M’Batto, des manifestants se réclamant de l’opposition ont le jour du vote, bravé les forces de l’ordre et détruit le matériel électoral. Et ce, suite au mot d’ordre de l’opposition appelant au boycott actif du scrutin qui a été émaillé de violences. 

Le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a déclaré lundi soir dans un message à la nation, qu’il tendait la main à l’ancien président Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, pour un dialogue franc, en vue d’un retour à la confiance entre les dirigeants politiques.

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