Le président Idriss Déby a appelé mardi 19 novembre, à « l’implication de la diaspora à l’effort de développement » du Tchad.
Selon lui, « partout ailleurs, une diaspora responsable, animée par son fort désir de voir son pays d’origine se développer voit le jour. Il est de la responsabilité du ministère des Affaires Étrangères et des chefs des missions diplomatiques et consulaires, de tout mettre en œuvre, pour sensibiliser, mobiliser et accompagner, nos compatriotes établis à l’étranger, qui ont beaucoup à apporter à notre pays. »
Le Gouvernement « créera toutes les conditions nécessaires pour une synergie d’actions avec la diaspora et pour sa participation effective à la mise en œuvre des priorités de la Vision 2030 : le Tchad que nous voulons », a-t-il déclaré, expliquent que « l’ambition à sortir le Tchad des sentiers battus et des clichés indignes, nous détermine plus que jamais, à faire valoir toutes nos potentialités, nos avantages comparatifs et nos capacités réelles de maîtrise de notre destin national. »
« Ce ne sont pas les atouts qui manquent à notre pays, il suffit de leur donner l’agencement cohérent qui fait défaut », a-t-il assuré.
Il a souligné que « la prospérité économique et sociale à laquelle nous aspirons à travers la mise en œuvre de « la Vision 2030 : le Tchad que voulons », ne peut se réaliser sans la paix, la stabilité et la sécurité dans notre pays et notre voisinage. »
L’expansion du terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad, ainsi que les crises et conflits dans les pays voisins obligent l’Etat à consacrer une part importante de son budget annuel à la sécurité, au détriment des programmes de développement socio-économique.
Les conflits dans les pays voisins et l’insécurité provoquée par Boko Haram, ont eu des « répercussions extrêmement graves » sur l’économie. « Toutes nos exportations et importations vers le Nigeria, notre premier partenaire économique, la Libye et la RCA, sont brutalement arrêtées, causant un énorme manque à gagner, et entraînant une cherté de vie sans précédent dans notre pays », a déploré le président de la République.
A cette longue perturbation des circuits commerciaux, s’ajoute le retour massif au Tchad de plus de 500.000 ressortissants rapatriés de la Libye et de la RCA, sans compter la présence depuis 2003 de centaines des milliers de réfugiés en provenance des pays voisins.
Le président a également rappelé que l’ensemble du Sahel est victime « des conséquences de l’intervention de l’OTAN en Libye, en 2011 ». Il a qualifié cette situation de « véritable désastre pour lequel l’Afrique n’a aucune responsabilité à assumer ».