Dans un communiqué de presse du 15 juillet 2021, l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET) s’inquiète du sort des personnes arretés le week-end dernier
Une opération anti-banditisme dénommée, l’Harmatan a été lancé samedi dernier à N’Djamena pour démanteler les nids d’insécurité. Cette opération menée par une force mixte avait permis d’arrêter 614 personnes dont 70 femmes et 32 mineurs dans à N’Djamena. Quelques jours après, des abris et hangars de fortune ont été détruits au quartier, Bouta Roma considéré comme nid de banditisme ont été déguerpis.
Cette situation inquiète le secrétaire général de l’ l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), M. Abba Daoud Nandjédé. Il regette que cette opération ait créé, de malheurs sociaux graves, laissant femmes, enfants et personnes de 3ème âge et malades, sans abris et sans aucune mesure d’accompagnement.
Pour lui : « Le contexte comme le nôtre, où les bandits se confondent avec les populations, les mesures sécuritaires ne peuvent avoir plus d’impacts et de résultats que, si elles sont accompagnées de stratégies idoines, avec la collaboration accrue des populations ». Le S.G de l’ADHET exhorte les communes d’arrondissements, à travers, leurs services sociaux, de mettre en œuvre des plans d’urgences sociales et de relogement des victimes innocentes.
Au ministère de la sécurité publique, l’ADHET demande de travailler en collaboration avec les chefs de carrés et de quartiers, afin de déceler, facilement, les bandits et démanteler leurs réseaux et les mettre hors d’état de nuire.
Les mesures consistant à raser, tout un quartier, pour attraper des bandits, sont tout, simplement, inefficaces. « Ce n’est pas en rasant un quartier qu’on peut mettre fin au banditisme, puisque ceux-ci, ne sont pas, tous arrêtés. Et ils trouveront, toujours, d’autres bases arrières, pour se reloger et opérer », note l’organisation