La BM alerte sur l’urgence d’une réforme éducative pour un avenir durable en Afrique

Le communiqué de presse du 14 octobre de la Banque mondiale, interpelle sur la nécessité d’une réforme urgente de l’éducation…

Le communiqué de presse du 14 octobre de la Banque mondiale, interpelle sur la nécessité d’une réforme urgente de l’éducation pour éviter que des millions de jeunes ne soient laissés pour compte.

 

Le dernier rapport de la Banque mondiale, intitulé : « Transformer l’éducation pour une croissance inclusive », met en lumière le lien critique entre l’éducation de qualité et la croissance économique dans la région. Le rapport prévoit une croissance de 3 % pour 2024, en hausse par rapport à 2,4 % l’année précédente. Cette reprise, bien que positive, reste insuffisante pour sortir la population de la pauvreté. En effet, la croissance du PIB par habitant se limite à 0,5 %, bien en deçà des moyennes antérieures. De nombreux défis, tels que les conflits, le changement climatique et le fardeau de la dette, entravent cette dynamique.

 

« Les gouvernements africains font des progrès en matière de stabilisation financière, mais le poids de la dette limite les investissements dans des secteurs cruciaux comme l’éducation, la santé et les infrastructures », souligne Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Pour relancer la croissance, fait savoir la BM, il est essentiel que les systèmes éducatifs soient renforcés afin de préparer une main-d’œuvre compétente et qualifiée.

 

Le rapport relève que la population en âge de travailler augmente à un rythme plus rapide en Afrique que dans les autres régions, à la faveur des progrès de ces vingt dernières années dans la réduction de la mortalité infantile. Or, l’Afrique subsaharienne est aussi la région du monde qui consacre le moins de dépenses par habitant à l’éducation. « Les auteurs d’Africa’s Pulse estiment que, pour parvenir à une éducation universelle d’ici 2030, les systèmes éducatifs devraient absorber environ 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires, ce qui nécessiterait la construction d’environ 9 millions de nouvelles salles de classe et le recrutement de 11 millions d’enseignants ».

 

« À l’avenir, les jeunes Africains devront être bien instruits et correctement qualifiés pour avoir accès à des emplois de meilleure qualité et tirer parti des débouchés créés par l’économie numérique et la transition verte, » explique Dabalen. Une planification fondée sur des données probantes et des dépenses intelligentes seront essentielles pour élargir l’accès à l’éducation tout en améliorant les résultats en matière d’apprentissage et d’emploi. »

 

Actuellement, en Afrique subsaharienne, sept enfants sur dix n’ont pas accès à un enseignement préprimaire, et moins de 1,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans suivent une formation professionnelle, contre 10 % dans les pays à revenu élevé. Il est indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique et d’assurer une croissance durable et inclusive. Il est également essentiel de soutenir l’entrepreneuriat et les nouvelles startups, de permettre aux petites entreprises de se développer ainsi qu’attirer des entreprises établies, afin que les titulaires de diplômes qualifiés trouvent des opportunités d’emploi attractives lorsqu’ils entrent et progressent sur le marché du travail.

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