L’homme d’affaire et politique tchadien est décédé hier 7 juin des suites d’une courte maladie à N’Djamena.
Le patriarche Adoudou Adil Artine, s’est éteint hier à N’Djaména, à l’âge de 85 ans de suite d’une courte maladie. Il a été inhumé ce matin au cimetière de Lamadji à la sortie nord de la capitale. Des proches parents, amis, connaissances autres ont tenu à rendre un dernier hommage à l’homme d’affaire et homme politique. C’est un cortège impressionnant qui a accompagné le «vieux Adoudou» à sa dernière demeure. À la place mortuaire à son domicile au quartier Béguinage c’est une marée humaine qui se bouscule, pour le dernier hommage et la prière de circonstance. Malgré la tristesse et le choc de sa disparition, il ressort des différents témoignages que Adoudou Adil Artine est un homme qui a marqué l’histoire du Tchad, d’abord en tant qu’opérateur économique, commis de l’État et homme politique.
Né le 13 septembre 1933, à Ati, dans le Batha, Adoudou Artine fut l’un des premiers hommes d’affaires du Tchad. Après son Certificat d’Études Primaires Elémentaires (CEPE) colonial obtenu à Ati, il a continué ses études à l’école supérieure de Bongor. Adoudou quitte l’école en classe de 5e. De là il intègre l’armée, puis se lance en affaire. Il a été, durant son parcours été entre autres, le président d’organisation des festivités de l’indépendance du Tchad, en 1960, ambassadeur de la République du Tchad au Soudan en 1968, député sous le régime d’Hissein Habré et sous Idriss Déby Itno, maire de la Capitale en 2006.
Adoudou Adil Artine est l’auteur du livre «Ma vérité sur le Tchad». Dans cet ouvrage, il raconte l’histoire sociopolitique qu’a vécue le Tchad à travers ses propres expériences. Il est marié et père de dix (10) enfants, qui pour la plupart lui emboitent le pas. La rédaction joint sa voix à celle de tous les Tchadiens pour présenter ses condoléances à la famille éplorée.