Il s’agit des natifs de a région du Borkou Ennedi Tibesti. Ils ont donné une conférence de presse le 19 juin dernier.
Des ressortissants, dits « fils » de la région du Borkou Ennedi Tibesti ont animé le mardi 19 juin 2018, une conférence de presse à la Maison des médias du Tchad. A l’ordre du jour, le découpage administratif et territorial de leur région recommandé lors du Forum national inclusif de mars dernier et prévu dans la Constitution de la 4ème République.
Les « Fils du B.E.T » s’opposent à la modification de la région de l’Ennedi qui, selon eux est basée sur les témoignages de personnes faibles, ceux qui ont des fins spéciales et qui ne représentent pas la région ni les composantes de la communauté. Pour eux, le forum national inclusif sur les réformes institutionnelles tenu en mars dernier n’est pas crédible, et par conséquent ne peut prétendre modifier la carte administrative des régions. « Nous rejetons l’acceptation pure et simple ou la négociation de la fragmentation de chaque région ou partie selon les limites géographiques tracées par l’histoire ou la servilité ou d’une partie d’un territoire dans le but d’une autre satisfaction politique ou pour toute autre raison », proteste l’un des représentants, Issa Bourma Koudayo.
Ce dernier est soutenu par son confrère Salah Hangata qui précise que l’Ennedi malgré sa contribution considérable à l’économie nationale par les revenus du tourisme et de la richesse minérale, n’a pas bénéficié des efforts de la part des autorités, pour son développement tant sur le plan éducatif que sanitaire. « Nous, ressortissants de l’Ennedi après une longue réflexion et analyse des recommandations, trouvons que ce découpage administratif des régions ne respectent pas les normes historiques, administratives et culturelles », dit-t-il.
D’après eux la région de l’Ennedi a une économie dynamique. Depuis son histoire, elle fait preuve de cohabitation pacifique entre les communautés. C’est pourquoi ils insistent que l’ancienne ville de Fada reste la capitale éternelle de la Région de l’Ennedi. Enfin, les chefs de cantons de l’Ennedi Ouest ne sont pas également d’avis pour que la capitale Fada soit transférée dans une autre localité.