Selon la CCTDH, cet enlèvement s’est effectué dans les locaux de la Brigade PSIC par des éléments de la garde présidentielle DGSSIE, après que la victime ait été pourchassée en voiture pendant plus de 10 minutes.
Le secrétaire général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ahmed Ibedou informe dans un communiqué datant de samedi soir, que M. Brahim Ali Brahim, le chargé des relations publiques du directeur général de l’entreprise de sécurité privée « Cop Gard », a été victime d’un enlèvement le 7 mars dernier à 17h30.
Le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou affirme que ces éléments du détachement de la DGSSIE ont vendu antérieurement des véhicules à un acheteur qui a pris la fuite. La victime n’était qu’un simple témoin de cette vente.
D’après lui, les ravisseurs se sont ainsi rabattus sur Brahim Ali Brahim à qui, ils réclament 49 millions Francs CFA que devait payer l’acheteur en fuite. Il ajoute que « le détachement de la DGSSIE commandé par un certain Colonel Oumar, a ainsi enlevé et menotté la victime au nez et à la barbe des gendarmes du Peleton PSIC impuissants ».
« Les ravisseurs ont conduit Brahim Ali dans leur camp établi dans les locaux des anciennes villas OCAM situées derrière le Lycée Sacré Coeur où depuis ce jour, il est séquestré, torturé, et menacé de mort s’il ne s’engage pas à vendre ses biens pour payer à la place de l’acheteur », explique-t-il.
La CTDDH exige sa libération immédiate, l’arrestation des coupables de ce forfait et rendra responsables les autorités de la haute hiérarchie de la garde prétorienne. Par ailleurs, la CTDDH estime que « la passivité des gendarmes du Peleton PSIC relève de la non-assistance à personne en danger, eux qui étaient censés assurer la sécurité des citoyens mais qui en fait ne savent que terroriser la population civile. »