Coronavirus: premier décès en Afrique, un touriste allemand succombe en Egypte

L’Egypte a annoncé dimanche le premier décès en Afrique lié au nouveau coronavirus dans le sud-est du pays, tandis qu’un bateau de croisière sur lequel 45 cas avaient été détectés était évacué à Louxor dans le sud.

« Un ressortissant allemand âgé de 60 ans (…) admis à l’hôpital public de Hourghada le 6 mars » et testé positif au nouveau coronavirus le lendemain est mort dimanche, a indiqué Khaled Megahed, porte-parole du ministère de la Santé dans un communiqué.

Arrivé d’Allemagne il y a une semaine, le touriste « avait refusé d’être placé dans une unité d’isolement » avant que son état se détériore samedi avec « une pneumonie aigüe », a souligné le ministère.

Son cas ne faisait pas partie des 48 enregistrés au total en Egypte, parmi lesquels figurent 45 personnes contaminées sur un bateau de croisière dont les passagers et membres de l’équipage ont été débarqués dimanche à Louxor, selon un correspondant de l’AFP.

Samedi, la ministre égyptienne de la Santé Hala Zayed avait annoncé que 33 touristes avaient été contaminés par le virus, ainsi que 12 membres d’équipage, à bord du bateau « A-Sara ».

Ces 45 cas à Louxor sont « asymptomatiques », a-t-elle toutefois précisé dimanche à Louxor, où le bateau a été mis à quai.

Parmi les membres d’équipage, 11 se sont révélés négatifs samedi après de nouveaux tests.

Ils ont néanmoins été placés en quarantaine dans un hôpital ainsi que les 34 autres cas, toujours positifs, selon Mme Zayed.

Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly avait indiqué samedi que des tests avaient été conduits sur la totalité des 171 passagers, dont 101 touristes étrangers et 70 membres d’équipage égyptiens.

Il n’avait pas précisé les nationalités représentées.

« Tous les étrangers dont les tests se sont avérés négatifs peuvent quitter le territoire dans les 24h qui suivent leurs résultats », a assuré Mme Zayed dimanche.

– Impact sur le tourisme –

S’agissant de l’état du secteur touristique, poids lourd de l’économie, le ministre du Tourisme et des Antiquités Khaled el-Enany, qui accompagnait Mme Zayed, s’est voulu rassurant.

« Vous avez vu les chiffres par vous-mêmes, les cars, les files d’attente: la situation du tourisme est très stable à Louxor », a affirmé le ministre.

Samedi, Mme Zayed avait annoncé que des mesures de protection avaient été mises en place en Egypte, dont une augmentation du nombre de laboratoires de référence pour faire face au virus.

Les personnes en provenance de pays où des cas positifs ont été relevés ont été testés à leur arrivée en Egypte, a-t-elle ajouté.

En plus des personnes infectées sur le bateau, les autorités égyptiennes avaient aussi annoncé ces dernières semaines la découverte de trois infections au nouveau coronavirus, la première concernant un citoyen chinois « guéri », selon Mme Zayed, la deuxième concernant un ingénieur pétrolier canadien, et la troisième étant un Egyptien rentré de Serbie via la France.

De nombreuses rumeurs circulent au sujet de l’apparition de nouveaux cas non-déclarés de Covid-19 en Egypte, dont Le Caire se défend.

Fin février, plusieurs pays, dont la France et le Canada, ont notamment annoncé des contaminations parmi des personnes qui avaient séjourné en Egypte.

Et dimanche, le ministre israélien de l’Intérieur Aryeh Deri a annoncé l’interdiction d’entrée en Israël de toute personne ayant séjourné en Egypte au cours des deux dernières semaines, à l’exception des citoyens israéliens et des résidents. Les personnes concernées « seront interdites d’entrée en Israël par voie aérienne, maritime ou terrestre ».

Coronavirus : les derniers développements dans le monde

Nouveaux bilans et faits marquants: les derniers développements liés à l’épidémie du nouveau coronavirus dans le monde.

– Près de 3.800 morts –

Dans le monde, 109.032 cas d’infection sont recensés dans 99 pays et territoires, causant la mort de 3.792 personnes, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 17h00 GMT.

La Chine, où le virus est apparu, dénombre 80.695 cas, dont 3.097 décès.

L’Italie devient le pays le plus touché après la Chine, avec 7.375 cas connus, dont 366 décès. Suivent la Corée du Sud (7.313 cas, 48 décès), l’Iran (6.566 cas, 194 décès) et la France (1.126 cas, 19 décès).

La Bulgarie, le Bangladesh, la Moldavie et le Paraguay annoncent le diagnostic de premiers cas.

Premiers décès en Amérique latine (un mort en Argentine) et en Afrique (un mort en Egypte).

– 15 millions d’Italiens en quarantaine –

Le gouvernement italien ordonne la mise en quarantaine d’un quart de la population, vivant dans le Nord, et la fermeture des cinémas, théâtres, discothèques et musées dans tout le pays.

La quarantaine concerne la Lombardie, une partie de la Vénétie (région de Venise) et de l’Emilie-Romagne (région de Bologne), notamment les villes de Parme et Rimini, ainsi que l’est du Piémont. Les mesures s’appliqueront au moins jusqu’au 3 avril.

Les autorités annoncent l’achat de 22 millions de masques de protection.

– Annulations et huis-clos –

Le Grand Prix de Formule 1 de Bahreïn, du 20 au 22 mars, se tiendra sans public.

Au Japon, le Tournoi de printemps de sumo se tient également à huis-clos.

Les Mondiaux féminins de hockey sur glace (31 mars-10 avril au Canada), sont annulés.

En Grèce, toutes les rencontres sportives professionnelles se disputeront à huis-clos pendant quinze jours.

Berlin appelle à annuler toutes les manifestations de plus d’un millier de personnes et prépare des mesures de soutien économique.

Le pape François récite sa première prière dominicale par vidéo.

– Restrictions d’entrée –

Le Salvador interdit l’entrée aux personnes arrivant d’Allemagne et de France, comme c’était déjà le cas pour les voyageurs en provenance de Chine, Corée du Sud, Italie et Iran.

L’Arabie saoudite annonce le bouclage « temporaire » de la région de Qatif (est), à majorité chiite.

A Moscou, quiconque ne respecterait pas les mesures de quarantaine risque jusqu’à cinq ans de prison.

– Paquebot refoulé –

La Thaïlande puis la Malaisie refusent de laisser un navire de croisière transportant 2.000 personnes, dont des dizaines d’Italiens, entrer dans leurs ports.

En Egypte, les passagers et membres d’équipage d’un bateau de croisière sont débarqués à Louxor (sud), après 45 cas décelés à bord.

Aux Etats-Unis, le Grand Princess, confiné au large de San Francisco et à bord duquel 21 cas ont été détectés, est autorisé à accoster lundi à Oakland (nord de la Californie).

– Etat d’urgence à New York –

Le gouverneur de l’Etat de New York instaure l’état d’urgence pour lutter contre le nouveau coronavirus, qui continue à s’y répandre.

Une Journée des droits des femmes dans l’ombre du coronavirus

Du Pakistan à la Belgique en passant par l’Asie centrale, des milliers de femmes et d’hommes ont manifesté dimanche à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, même si de nombreux rassemblements avaient été annulés en raison de l’épidémie de coronavirus.

– PAKISTAN

Des milliers de femmes ont défié la société ultra-patriarcale du Pakistan dans plusieurs villes, aux cris de « Donnez-moi ce qui est à moi » et « Nous voulons la liberté ».

A Islamabad, des conservateurs leur ont lancé des bâtons et des pierres, blessant certaines et forçant d’autres à se mettre à l’abri jusqu’à ce que la police intervienne.

– PHILIPPINES

A Manille, des centaines de femmes et d’hommes ont brûlé une effigie du président philippin Rodrigo Duterte, accusé de misogynie.

– Soudan

Les femmes avaient été à l’avant-garde de la contestation qui a abouti à la chute de Omar el-Béchir. Onze mois plus tard, des dizaines de militantes soudanaises ont exprimé leur déception devant le ministère de la Justice à Khartoum.

– Kirghiszstan

La police kirghize a arrêté des dizaines de manifestantes — officiellement pour les protéger — après que des hommes masqués les eurent attaquées, selon un correspondant de l’AFP. Les assaillants ont arraché leurs pancartes et leur ont lancé des œufs avant de prendre la fuite.

– Italie

Dans un pays paralysé par l’épidémie de coronavirus, le président Sergio Mattarella a dans un message vidéo « rendu hommage aux femmes, et elles sont nombreuses, qui travaillent dans les hôpitaux .. dans les « zones rouges » (en quarantaine) pour lutter contre la propagation du virus ».

– Belgique

Environ 6.300 personnes ont manifesté à Bruxelles dimanche. Une des associations participantes, le Collecti.e.f 8 mars, a appelé les femmes de Belgique à arrêter toute forme de travail les 8 et 9 mars, sous le slogan « On s’arrête toutes, on arrête tout, on s’arrête partout », afin de dénoncer les inégalités et la discrimination.

– France

A Paris, des militantes féministes ont déployé une banderole au pied du Panthéon, proclamant « Aux femmes, la matrie reconnaissante ».

D’autres manifestantes s’étaient déguisées (bleu de travail et fichu rouge) en « Rosie la riveteuse », « icône de toutes les travailleuses invisibles ». A 15h40 – heure théorique où les femmes cessent d’être rémunérées compte tenu des écarts de salaires entre les sexes -, elles ont jeté leurs gants de ménage, manière de protester contre les inégalités de salaire et de répartition des tâches ménagères.

burs/lch/avz/fjb

Les Bourses du Golfe plongent à l’orée d’une guerre des prix du pétrole

Les Bourses du Golfe ont atteint dimanche leur plus bas niveau depuis des années, alors que se dessine une guerre des prix pétroliers après l’échec de négociations entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie sur des réductions de production.

L’Opep et ses alliés, Moscou en tête, n’ont pas réussi à s’entendre vendredi à Vienne sur des coupes supplémentaires dans leur production pour faire face à la baisse de la consommation mondiale d’or noir en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus.

La Russie s’est opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour destinée à enrayer la chute des cours du brut, qui ont encaissé une baisse brutale à l’annonce de l’échec des négociations.

En réponse, l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, dont dépendent ses recettes, a entamé une guerre des prix en procédant à sa plus grande réduction depuis une vingtaine d’années, selon l’agence Bloomberg, inondant ainsi le marché de barils à bas coût.

Ryad a réduit son prix pour livraison en avril de 6 dollars par baril comparé au mois de mars en Asie, de 7 dollars aux Etats-Unis et de 6 à 8 dollars en Europe occidentale et en région méditerranéenne où la Russie vend une grande partie de sa production.

– « Bain de sang » –

« L’Arabie saoudite répond au rejet de la Russie sur des réductions de production en lançant une guerre des prix », explique à l’AFP Bill Farren-Price, du centre de recherche Petroleum Policy Intelligence.

« Ils vont augmenter les volumes (d’exportations) et chercher à tout prix à gagner des parts de marché. Les prix du pétrole s’effondreront lundi » lorsque les marchés mondiaux s’ouvriront, prédit-il.

Selon Bloomberg, l’Arabie saoudite aurait évoqué la possibilité d’augmenter sa production, actuellement de 9,7 millions de barils par jour, alors qu’elle l’avait drastiquement réduite à partir de 2017 dans le cadre d’un accord de l’Opep et de ses alliés pour soutenir les prix.

« La combinaison d’une production pétrolière plus élevée et d’une demande plus faible due au (nouveau) coronavirus rend (un effondrement des prix) inévitable. On va vers un bain de sang », estime l’expert.

Une guerre des prix du pétrole en 2014 avait déjà fait chuter les cours à moins de 30 dollars le baril, affectant lourdement les économies du Golfe, obligées de recourir à des mesures d’austérité inédites pour combler leur déficit budgétaire.

Les cours du pétrole ont déjà dégringolé de plus de 30% depuis le début de l’année sur fond de ralentissement économique dû à la propagation du nouveau coronavirus.

Vendredi, l’échec de la réunion de Vienne a fait s’effondrer le WTI, baril de référence aux Etats-Unis, de plus de 10% à 41,28 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord a lui chuté de plus de 9% à 45,27 à Londres, des niveaux plus vus depuis près de quatre ans.

– Golfe dans le rouge –

Déjà affectée par la propagation de la maladie Covid-19 et la baisse des prix du pétrole, la Bourse saoudienne, classée parmi les plus grandes places internationales en termes de valorisation, a clôturé en baisse de 8,3% dimanche et a atteint son plus bas depuis novembre 2017.

L’action du mastodonte pétrolier Saudi Aramco a dégringolé à 30 riyals, atteignant pour la première fois un prix inférieur à celui de lancement (32 riyals) en décembre lors d’une introduction en grande pompe à Ryad qui avait battu tous les records.

Avec la réduction décidée vendredi, Aramco vend son baril d’Arabian Light à un prix sans précédent: 10,25 dollars en dessous du baril de Brent de la mer du Nord, selon Bloomberg.

Cette chute intervient également sur fond de turbulence politique en Arabie saoudite, où les autorités ont arrêté vendredi trois princes accusés d’avoir comploté pour renverser le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.

Les six autres Bourses du Golfe ont clôturé dans le rouge, après une journée de ventes d’actions dans la panique en raison des craintes de voir s’effondrer les prix de l’énergie, principale source des recettes publics dans la région.

La Bourse de Dubaï a dévissé de 7,9%, atteignant son niveau de clôture le plus bas en six ans, tandis que la place de l’émirat voisin d’Abou Dhabi a chuté de 5,4%.

Celle du Qatar a enregistré une baisse de 2,9 % et atteint son plus bas niveau depuis la mi-2018.

L’indice principal de la place du Koweït, Premier Index, a dégringolé de 10% tandis que l’indice All-Shares a baissé de 8,3%.

Les marchés financiers, moins importants, de Bahreïn et d’Oman ont chuté respectivement de 3,4% et 2,8%.

Biden et Sanders engrangent les soutiens avant leur premier duel

La sénatrice noire Kamala Harris pour l’un, le célèbre militant des droits civiques Jesse Jackson pour l’autre: Joe Biden et Bernie Sanders ont chacun reçu dimanche un soutien de poids à deux jours de leur premier « tête-à-tête » de la primaire démocrate.

Le duel qui s’est dessiné cette semaine après le « Super Tuesday » commence à prendre forme, et les deux septuagénaires voient leurs troupes grossir à l’approche d’un autre gros mardi électoral.

Alors que six nouveaux Etats (Dakota du Nord, Idaho, Michigan, Mississippi, Missouri et Washington) se prononceront dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle, Joe Biden, 77 ans, a reçu le ralliement d’une ancienne rivale, Kamala Harris.

La sénatrice de 55 ans, qui espérait devenir la première présidente noire des Etats-Unis, avait fait un début de campagne remarqué, prenant notamment à partie l’ancien vice-président sur la question raciale lors d’un débat télévisé en juin.

Mais le soufflé est vite retombé pour l’ancienne procureure de Californie, qui a jeté l’éponge en décembre faute de fonds suffisants pour financer sa campagne, et laisse désormais derrière elle ses différends avec Joe Biden.

« Je crois vraiment en Joe, que je connais depuis longtemps. Nous avons aujourd’hui besoin d’un dirigeant qui se préoccupe vraiment des gens et peut donc les rassembler. Et je pense que Joe peut y parvenir », affirme-t-elle dans une vidéo publiée dimanche sur son compte Twitter.

Sur le même réseau, l’intéressé l’a remercié au nom de sa famille pour avoir « consacré sa carrière à se battre pour les laissés-pour-compte », souvent aux côtés de son fils Beau Biden, lui-même ancien procureur du Delaware et décédé en 2015.

– « Truqué? » –

Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Beto O’Rourke, Mike Bloomberg… Au nom du « rassemblement » nécessaire pour éviter l’éparpillement des voix, les ralliements à Joe Biden se sont multipliés depuis ses succès en Caroline du Sud et lors du « Super Tuesday ».

Tous ont estimé qu’il était le mieux placé parmi les modérés pour faire barrage à Bernie Sanders, dont les idées très à gauche pour les Etats-Unis font peur au sein de l’establishment démocrate.

L’appareil du parti s’est mis en marche pour mettre hors course le sénateur du Vermont, a encore analysé samedi soir sur Twitter le président républicain Donald Trump.

« Les démocrates ne veulent pas entre parler de Bernie le dingue. Truqué? », a-t-il écrit, se demandant notamment pourquoi Elizabeth Warren ne s’était pas retirée avant le « Super Tuesday », ce qui a coûté des voix à Bernie Sanders.

La sénatrice progressiste, qui a quitté vendredi la course à la Maison Blanche après une série de revers cuisants, n’a encore officiellement apporté son soutien à aucun des deux grands candidats encore en lice.

– Vote noir –

Dans le duel qui l’oppose désormais à Joe Biden, Bernie Sanders, 78 ans, a lui aussi reçu dimanche un soutien significatif: celui de Jesse Jackson, l’une des figures du combat pour les droits civiques.

« Bernie Sanders représente la voie la plus progressiste » pour permettre aux Afro-Américains de rattraper leur retard d’un point de vue économique et social, a expliqué le pasteur, une « prise » de choix pour le socialiste autoproclamé, moins populaire que son rival auprès de l’électorat noir.

Figure très respectée au sein de la communauté afro-américaine, Jesse Jackson a contribué à « changer la politique américaine » et à « transformer le pays aux côtés de Martin Luther King », a salué Bernie Sanders, « très fier » de ce soutien.

Les deux hommes doivent s’afficher ensemble dimanche lors d’un meeting de campagne à Grand Rapids, dans le Michigan, un Etat également convoité par Joe Biden, soutenu localement par la gouverneure Gretchen Whitmer.

« Joe a été là pour le Michigan quand nous étions dos au mur », a confié cette dernière à l’AFP, en référence notamment à ses efforts pour sauver l’industrie automobile de la faillite après la crise financière de 2008, lorsqu’il était vice-président de Barack Obama.

« Je pense que l’élection sera serrée dans le Michigan », a prédit la gouverneure de cet Etat de la « Rust Belt », région industrielle du nord des Etats-Unis.

Syrie: démarches pour prévenir toute propagation du coronavirus parmi les déplacés (OMS)

Des démarches sont en cours pour prévenir une propagation du nouveau coronavirus à Idleb, région de Syrie où s’entassent des milliers de déplacés et qui est déjà le théâtre d’un drame humanitaire du fait de la guerre, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Aucun cas de Covid-19 n’a pour le moment été signalé en Syrie mais son « système de santé fragile pourrait ne pas être en mesure de détecter et de répondre » à une épidémie, a indiqué dimanche à l’AFP un porte-parole de l’organisation, Hedinn Halldorsson.

Le risque d’une apparition du virus est particulièrement préoccupant à Idleb, où quelque trois millions de personnes sont prises au piège, cette région du nord-ouest syrien ayant fait l’objet ces derniers mois d’intenses bombardements du régime et de son allié russe contre l’ultime grand bastion rebelle et jihadiste du pays.

Près d’un million de personnes ont été déplacées depuis décembre dans le cadre de l’offensive de Damas dans cette province, où les camps déjà saturés continuent de voir affluer des déplacés, malgré la récente annonce d’un cessez-le-feu.

Les infrastructures médicales, ravagées après près de neuf ans de guerre, ont été ciblées lors de récents bombardements.

Incapable d’assister la population depuis les territoires contrôlés par le régime, l’OMS affirme apporter une assistance humanitaire aux populations du nord-ouest via la frontière turque toute proche.

« L’OMS s’est associée à plusieurs partenaires et aux autorités locales sanitaires, (…) avec un plan d’action intégré », a souligné M. Halldorsson.

Les équipes médicales nationales sont « en cours de formation et les laboratoires d’Idleb et Ankara sont en train d’être préparés et approvisionnés pour tester et diagnostiquer le virus en toute sécurité », a-t-il ajouté.

– Equipements « trop chers » –

La région d’Idleb bénéficie d’une rare période d’accalmie depuis l’entrée en vigueur vendredi de l’accord de cessez-le-feu russo-turc.

Mais si l’offensive reprend, beaucoup craignent qu’elle ne mette en péril les efforts de prévention vis-à-vis du virus.

S’il fait son apparition, la situation à Idleb sera « particulièrement propice à une propagation », a souligné auprès de l’AFP Misty Buswell, du Comité international de secours (IRC).

« Une épidémie serait dévastatrice pour des milliers (de personnes) dont l’état de santé est déjà fragilisé par le manque de nourriture, d’eau potable et par l’exposition au froid », a-t-elle ajouté.

L’IRC se concentre sur le « développement des mesures de prévention » et la sensibilisation tout en fournissant le matériel médical nécessaire et en renforçant la surveillance, selon elle.

Mustapha al-Abdo, du département de la Santé à Idleb, a lui demandé la mise en place d’un centre médical isolé pour recevoir d’éventuels malades.

Il a également appelé les organisations humanitaires à équiper les professionnels de santé de tests, masques, gants et autres équipements de prévention.

Des médecins locaux se mobilisent également.

Près de la frontière turque dimanche, Zaher Hanak, un médecin syrien, a donné une conférence sur la prévention sanitaire face au nouveau coronavirus devant une vingtaine de personnes.

Cette conférence était nécessaire pour combattre le manque d’information du public, a-t-il dit à l’AFP.

« Les autorités locales cherchent actuellement un endroit pour la mise en quarantaine » de cas potentiels, a ajouté M. Hanak. Mais certains équipements pour détecter le virus sont indisponibles car ils sont trop chers, a alerté le médecin.

Virus oblige, le pape en direct vidéo pour contenir l’épidémie

Pèlerins et touristes dispersés sur l’immense place Saint-Pierre de Rome ont pu écouter dimanche sur des écrans géants le pape parler en direct par vidéo depuis sa bibliothèque privée, une première pour François destinée à réduire les contacts en pleine épidémie de coronavirus.

« C’est un peu étrange cette prière de l’Angélus d’aujourd’hui, avec un pape en cage dans la bibliothèque, mais je vous vois, je suis proche de vous! » a lancé en préambule le pape argentin.

La traditionnelle prière dominicale de l’Angélus se fait depuis 1954 à la fenêtre du palais apostolique surplombant la place. Mais le Vatican avait annoncé samedi un bouleversement des habitudes pour « éviter les risques de diffusion » du coronavirus.

Le pape a eu dimanche une pensée pour les personnes affectées par le nouveau coronavirus dans le monde. « Je suis proche par la prière des personnes qui souffrent de l’actuelle épidémie de coronavirus et de tous ceux qui les soignent », a souligné François, lui-même affecté depuis une dizaine de jours par un simple rhume qui a fait couler beaucoup d’encre.

C’était la première fois qu’il quittait son domicile de la résidence Saint-Marthe, à quelques pas de la Basilique Saint-Pierre, depuis l’audience en plein air du mercredi 26 février où il avait fait le tour de la place en papamobile et serré des dizaines de mains.

« Je m’unis à mes frères évêques pour encourager les fidèles à vivre ce moment difficile avec la force de la foi, la certitude de l’espoir et la ferveur de la charité », a dit le pape, qui s’est finalement rendu à la célèbre fenêtre surplombant la place pour saluer la foule présente.

– « Un bonus » –

« Nous avions entendu qu’il ne sortirait pas, nous avons pris de superbes photos sur la place, mais voir finalement le pape était un bonus », a confié à l’AFPTV Steve Povey, un commercial britannique de 57 ans.

« Nous avons le virus dans notre pays. Si cela doit m’arriver de le contracter, cela arrivera », a-t-il commenté, stoïque.

Un Français retraité originaire d’Alsace (est), Jean-Louis Gehl, a aussi noté, fataliste: « on peut l’attraper aussi bien chez nous ». « Pour moi c’est comme une grosse grippe », a-t-il minimisé.

La foule plus clairsemée qu’à l’habitude se promenait dimanche sur la place Saint-Pierre sans être contenue derrière des barrières et sans passer de contrôles de sécurité, ce qui aurait entraîné des files rendant difficile le maintien de la distance de sécurité préconisée d’un mètre entre les personnes.

En revanche, d’autres touristes faisaient bel et bien la queue, en se serrant les uns contre les autres, pour rentrer dans la basilique Saint-Pierre, a constaté l’AFP.

Fabio di Constanza, un Napolitain de 25 ans, n’avait aucune intention d’annuler « un voyage de plaisir déjà programmé », mais il espère que l’épidémie « se terminera vite ».

Une Anglaise de 47 ans, Kersten Wilson, également en vacances, a pour sa part critiqué une « panique non nécessaire » qui s’est emparée de la planète face à l’épidémie.

L’audience hebdomadaire du pape de mercredi prochain, occasion de voir le pape en chair et en os d’encore plus près sur la place, se déroulera aussi sur le même mode que ce dimanche : le pape lira son homélie en direct par vidéo.

Journée des droits des femmes: des milliers de personnes manifestent en Asie

Des Philippines au Pakistan, des milliers de personnes ont manifesté dimanche en Asie à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, même si de nombreux rassemblements avaient été annulés du fait des craintes liées au coronavirus.

En Chine, épicentre d’une épidémie qui a fait plus de 3.500 morts sur la planète, la télévision publique avait choisi de souligner le travail des femmes en première ligne du combat contre la maladie du Covid-19.

Des marches ont eu lieu en Thaïlande, en Indonésie ou aux Philippines. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Lahore, dans le nord-est du Pakistan.

« Donnez nous ce qui nous appartient! », scandait la foule, alors que la société pakistanaise est particulièrement conservatrice. « Nous voulons la liberté. »

En Inde, un marathon exclusivement féminin qui était prévu a été annulé. En Corée du Sud, pays qui compte le plus de cas de contaminations après la Chine, de nombreux événements ont également été annulés à cause de l’épidémie.

« Bien que nous ne puissions physiquement être ensemble, notre détermination à obtenir l’égalité entre les femmes et les hommes est plus forte que jamais », a déclaré dans une vidéo la ministre de l’Egalité Lee Jung-Ok.

De nombreuses organisations féministes avaient opté pour des actions en ligne plutôt que pour des rassemblements physiques, en se ralliant notamment derrière les hashtags #FemaleStrike, #PowerUp ou #38InternationalWomensDay pour tenter d’en sensibiliser davantage à la cause de l’égalité hommes-femmes.

A Bangkok, des manifestantes ont demandé une meilleure protection sur les lieux de travail pour lutter contre l’épidémie. Mais le nombre de personnes présentes était moins élevé que l’année précédente, et ce en raison de la peur du virus.

Des centaines de femmes et d’hommes se sont aussi rassemblés à Manille où ils ont même brûlé une effigie du président philippin Rodrigo Duterte, accusé de misogynie.

« La pauvreté et les violences dont les femmes sont victimes s’aggravent », a déclaré à l »AFP Joms Salvador, du mouvement féministe Gabriela.

« Nous avons beau avoir 37 lois relatives aux droits des femmes, la violence se généralise dans les faits, que ce soit sous la forme de violence conjugale, de harcèlement sexuel ou de viols. »

A Jakarta, environ 600 personnes, certaines maquillées aux couleurs de l’arc-en-ciel, ont demandé au gouvernement l’abrogation de loi critiquées comme discriminatoires et l’adoption de lois contre les violences sexuelles et pour la protection des domestiques.

burs-rbu/amj/jac/lch

Le Liban en défaut de paiement confronté au défi des réformes

Le Liban, englué dans une grave crise économique et désormais en défaut de paiement, a promis d’engager une série de réformes qui constitueront un test décisif pour le nouveau gouvernement, nommé en réponse au mouvement de contestation populaire secouant le pays.

« La vraie question, est-ce que les politiciens feront le nécessaire pour résoudre le problème? », s’interroge Sami Nader, directeur de l’Institut du Levant pour les affaires stratégiques.

« Si la mise en défaut ne s’accompagne pas d’un engagement clair pour des réformes, cela accélérera l’effondrement », met-il en garde.

Le Premier ministre Hassan Diab a annoncé samedi que le Liban ne sera pas en mesure de rembourser 1,2 milliard d’Eurobonds –des obligations émises en dollars– qui arrivent à échéance lundi.

Face à ce premier défaut de paiement de l’histoire du pays, M. Diab a dit avoir mis en place une restructuration à venir de la dette, après des négociations avec les créanciers.

Ce n’est que le dernier rebondissement en date venant illustrer l’effondrement économique, en cours depuis plusieurs mois, d’un pays à la croissance en panne, touché par une forte dépréciation de sa monnaie et des restrictions drastiques sur les retraits en dollars dans les banques.

Avec une dette de 92 milliards de dollars –81,5 milliards d’euros, soit environ 170% du PIB– le Liban fait aussi partie des pays les plus endettés au monde.

Le marasme économique a d’ailleurs été un des principaux moteurs des manifestations inédites déclenchées en octobre, qui ont vu des dizaines, voire des centaines, de milliers de Libanais battre le pavé pour fustiger une classe politique accusée de corruption et d’impuissance face à la crise.

– FMI, seule option? –

Nommé en janvier pour apporter une réponse aux aspirations de la rue, le gouvernement martèle sa volonté d’assainir les finances publiques et d’adopter des réformes attendues depuis des années.

Mais dans un pays habitué aux tractations politiques interminables entre grands partis, les experts craignent des atermoiements.

Le Liban a en tout cas déjà requis une assistance technique du Fonds monétaire international (FMI) pour mettre en place des « réformes », censées restaurer la stabilité et la croissance.

En février, le Premier ministre a reçu à Beyrouth une délégation de l’institution. Pour l’heure, une aide financière n’est pas à l’ordre du jour. Mais l’ampleur de la crise est telle qu’un plan de sauvetage financier semble incontournable, selon des experts.

« Le FMI c’est la seule option pour aller de l’avant », estime M. Nader.

Pour Marwan Barakat, chef du département de recherche à la Bank Audi, il faut que le plan de réformes des autorités garantisse notamment « l’austérité » au niveau des dépenses publiques, mais aussi « une amélioration du recouvrement de l’impôt, une réduction du service de la dette et une réforme du secteur de l’électricité », véritable gouffre financier.

Concernant une aide financière du FMI, la classe politique reste profondément divisée.

Le puissant mouvement chiite du Hezbollah, qui domine le Parlement avec ses alliés, est hostile à cette option. Dans un communiqué jeudi, il avait mis en garde contre des « conditions » imposées par « toute organisation internationale », craignant une « tutelle étrangère ».

– « Banqueroute » –

Dans son éditorial dimanche, le quotidien Annahar a souligné les « risques » auxquels s’exposait le Liban avec son défaut de paiement.

D’autant que le gouvernement s’est engagé sur cette voie « sans le FMI, un médiateur international nécessaire qui aurait pu aider le Liban et lui apporter une couverture vis-à-vis des créanciers », juge-t-il.

Evoquant la menace de poursuites judiciaires, le quotidien indique que le Liban doit trouver un « consensus » avec ses créanciers concernant les négociations sur la restructuration de la dette.

Et pour des discussions fructueuses, le « principal prérequis » c’est un « plan de sauvetage économique faisable et crédible », avertit Mohamad Faour, post-doctorant spécialisé en finances à l’University College de Dublin.

« Du point de vue des créanciers, idéalement cela ferait partie d’un plan de soutien du FMI, qui donnerait au Liban un levier dans ses négociations », dit-il.

La crise actuelle est la pire dans l’histoire du Liban depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

Samedi, M. Diab s’est engagé à réduire les dépenses publiques et à mener à bien les réformes promises en 2018 dans le cadre d’une conférence d’aide internationale, pour obtenir 11,6 milliards de dollars (10,3 milliards d’euros) de dons et de prêts.

Faute de réel changement sur le front des réformes au Liban, ces sommes n’ont toujours pas été débloquées.

Dans une vidéo postée sur Facebook, l’ancien ministre du Travail et professeur à l’Université américaine de Beyrouth Charbel Nahas a fustigé les autorités et leur annonce d’un défaut de paiement.

« Ce n’est pas une vraie décision », a-t-il estimé. « C’est juste la reconnaissance d’une certaine réalité, caractérisée par la banqueroute de l’Etat, de la Banque centrale et des banques commerciales. »

Coronavirus: l’Italie place en quarantaine un quart de sa population

Un quart de la population italienne s’est réveillée dimanche en quarantaine, une mesure sans précédent en Europe décidée par Rome pour endiguer l’épidémie liée au nouveau coronavirus qui a contaminé plus de 100.000 personnes dans le monde entier.

Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué ces mesures « courageuses » et les « véritables sacrifices » consentis en Italie.

Ces mesures exceptionnelles de confinement, valables jusqu’au 3 avril, couvrent une vaste zone dans le Nord du pays allant de Milan, la capitale économique, à Venise, haut lieu du tourisme mondial.

Plus de 15 millions d’Italiens dans cette « zone rouge » voient leurs déplacements strictement limités. Les frontières restent ouvertes pour l’heure avec les pays voisins, même si Prague a appelé Rome à interdire à ses citoyens de voyager à l’étranger.

Cette mesure radicale évoque celle utilisée dans la province chinoise du Hubei où l’épidémie a démarré en décembre (56 millions d’habitants en quarantaine).

L’Italie, avec plus de 5.880 cas et 233 décès, est avec l’Iran et la Corée du Sud l’un des pays les plus touchés en dehors de la Chine. C’est le pays d’Europe le plus durement frappé.

A Milan, les rues étaient désertes et calmes dimanche matin, a constaté l’AFP. Le confinement concerne toute la Lombardie et les provinces septentrionales de Modène, Parme, Piacenza, Reggio Emilia, Rimini (dans la région d’Emilie-Romagne), Pesaro et Urbino (région des Marches, centre-est), Alessandria, Asti (Piémont, nord-ouest), mais aussi Padoue, Trévise, et Venise (en Vénétie, nord-est).

– Angelus en vidéo –

Bien avant son officialisation tôt dimanche matin, le décret instaurant ces mesures avait été largement éventé. Les plus inquiets ont quitté la zone concernée dès samedi soir, selon des médias italiens. Une fuite « inacceptable » pour le chef du gouvernement Giuseppe Conte.

Dimanche vers 11H00 GMT, 107.021 cas d’infection étaient officiellement recensés dans 99 pays et territoires, causant la mort de 3.648 personnes dans le monde.

Dans sa prière dominicale de l’Angelus diffusée pour la première fois par vidéo pour parer la diffusion du coronavirus, le pape François s’est dit « proche » des malades et de leurs soignants.

En Chine, 27 nouveaux décès et 44 nouveaux cas ont été enregistrés dimanche, portant le total des morts dans le pays à 3.097 avec au moins 80.695 personnes contaminées depuis le début de l’épidémie. L’effondrement samedi d’un hôtel réquisitionné comme lieu de quarantaine à Quanzhou (est) a fait au moins dix morts.

En Corée du Sud, deuxième pays au monde le plus touché après la Chine, le bilan s’élevait dimanche à 50 morts pour 7.313 cas dont 272 nouveaux, le plus petit nombre de nouvelles contaminations en plus d’une semaine. Mais « nous n’en sommes pas au point où nous pouvons parler d’une amélioration », a déclaré le ministre sud-coréen de la Santé Park Neung-hoo.

La Corée du Nord a mis fin à la quarantaine imposée à plus de 3.600 personnes.

– 49 nouveaux morts en Iran –

L’Iran a annoncé 49 nouveaux décès –la plus forte hausse quotidienne depuis les premiers cas officiellement déclarés le 19 février– portant à 194 le total des morts du Covid-19 sur 6.566 cas dans le pays. La compagnie publique Iran Air a annoncé suspendre tous ses vols vers l’Europe jusqu’à nouvel ordre.

En France, cinquième pays le plus touché avec 16 morts et 949 cas, le président Emmanuel Macron réunit dimanche soir son Conseil de défense. Le pays est toujours au « stade 2 » de l’état d’alerte mais le passage au stade 3 –celui de l’épidémie, qui prévoit davantage de restrictions– est inéluctable.

Aux Etats-Unis qui comptent au moins 19 morts sur plus de 400 cas, l’Etat de New York a instauré à son tour samedi l’état d’urgence. Le navire de croisière américain Grand Princess, bloqué au large de San Francisco avec 21 cas parmi les 3.553 passagers et membres d’équipage, a été autorisé à accoster à Oakland (Californie) et commencera lundi à débarquer des passagers ayant besoin de soins, selon l’opérateur Princess Cruises.

La Thaïlande puis la Malaisie ont refusé de laisser accoster un navire de croisière transportant 2.000 personnes, dont des dizaines d’Italiens.

En Egypte, un bateau de croisière avec 171 passagers dont 101 touristes étrangers a été évacué à Louxor (sud) après la découverte de 45 cas portant au total le nombre de cas en Egypte à 48 selon le ministère de la Santé.

Les annulations d’événements sportifs et rassemblements se multiplient. En Italie, le ministre des Sports Vincenzo Spadafora a appelé à suspendre le championnat national de football.

Le Grand Prix de Formule 1 de Bahreïn se tiendra à huis clos du 20 au 22 mars. Au Japon, le Tournoi de printemps de sumo, qui débute dimanche, se tient également à huis-clos. Les Mondiaux féminins de hockey sur glace, prévus du 31 mars au 10 avril au Canada, sont annulés.

Treize pays ont fermé leurs établissements scolaires: 300 millions d’élèves dans le monde sont privés d’école pour plusieurs semaines.

Nombre de pays prennent des mesures d’interdiction de territoire ou de quarantaine pour des voyageurs provenant de pays touchés. Le Salvador a interdit l’entrée aux personnes arrivant d’Allemagne et de France, comme c’était déjà le cas pour les voyageurs en provenance de Chine, Corée du Sud, Italie et Iran. L’Amérique latine avait déploré samedi son premier décès, en Argentine.

burs/lch/cls