Mali : le chef de la diplomatie russe annoncé à Bamako

Cette visite de Sergueï Lavrov permettra de renforcer la coopération entre le Mali et la Russie.Ce n’est pas passé inaperçu. Jeudi 10 novembre, le ministre malien des Affaires étrangères l’ambassadeur de la Russie à Bamako. Igor Gromyko était venu remettre à Abdoulaye Diop l’invitation adressée au président de la transition malienne, Assimi Goïta au sommet Russie-Afrique prévu en juillet 2023 à Sotchi. Par la même occasion, le diplomate a annoncé à son hôte la visite prochaine de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie au Mali, sans préciser la date.

La Russie, l’allié « sûr »

Cette visite annoncée marquera un pas de plus dans le rapprochement entre le Mali et la Russie, dans un contexte de crise diplomatique entre Bamako et Paris. La junte au pouvoir suite au coup d’Etat de mai 2021 contre le président de la transition Bah N’daw, a renforcé sa coopération avec le Kremlin pour « combler le vide » laissé par la France, accusée d’ « abandon en plein vol » dans la lutte contre l’insurrection menée par des groupes jihadistes depuis une décennie. Dans la foulée, les autorités maliennes ont fait appel à des « instructeurs » considérés par leurs partenaires occidentaux comme des « mercenaires » de la compagnie militaire russe controversée, Wagner.

Fin de Barkhane

En janvier dernier, le bras de fer entre Paris et Bamako a connu un nouveau tournant lorsque les autorités maliennes ont dénoncé les accords militaires qui liaient leur pays à la France depuis 2013, à la faveur de l’intervention Serval et ont demandé aux militaires français de quitter le territoire malien sans délai.

Le président français, Emmanuel Macron avait indiqué que la France se retirera « en bon ordre » et ne transigera pas sur la sécurité de ses soldats. Mercredi 9 novembre, il a annoncé la « fin officielle » de l’opération Barkhane même si l’armée française restera au Sahel sous un format « plus léger », répondant à « l’expression de besoins explicites venant des armées africaines ».

Retour Charles Blé Goudé : son parcours à Abidjan dévoilé

Le président du Cojep, M. Blé Goudé, dira un « mot » aux Ivoiriens à la Place CP1 de Yopougon, à son arrivée au pays.L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, regagne la Côte d’Ivoire, en provenance de La Haye, où il a été acquitté à la CPI dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011.  

Des préparatifs de son retour au pays sont en cours. Chargé de son accueil le 26 novembre 2022 à Abidjan, Dr Gervais Boga Sako, président-fondateur de la Fédération ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’Homme et de la vie politique (FIDHOP), a dévoilé vendredi les grandes étapes de son arrivée.

A l’aéroport d’Abidjan, environ 150 personnes sont prévues pour son accueil du président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, parti politique), parmi lesquelles sa famille biologique, politique, des autorités et des leaders politiques, a fait savoir M. Boga Sako, le président du Comité d’accueil. 

Son adresse à la Place CP1 de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, aux militants et sympathisants « n’est pas un meeting », a déclaré Dr Boga Sako, précisant qu’il s’agit « pour celles et ceux qui n’y croyaient plus » de venir le voir et le toucher.

« Ce sera une belle petite fête avec toute la solennité que requiert pareil évènement », a-t-il ajouté, lançant un appel à tous les Ivoiriens afin de lui « réserver un accueil très chaleureux à notre compatriote, notre ami et notre frère Charles Blé Goudé ».

Après le retour, le 17 juin 2022 à Abidjan, de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, son co-détenu de la Cour pénale internationale (CPI) ; l’arrivée de Blé Goudé de La Haye, au pays, marquera un autre moment fort dans l’épilogue de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

Après les heures chaudes de la grave crise postélectorale qui a secoué le pays de fin 2010 à mi-avril 2011, M. Charles Blé Goudé qui s’était réfugié au Ghana, y a été arrêté le 17 janvier 2013 et extradé à Abidjan.

Dans la capitale économique ivoirienne, il passera 14 mois à la Direction de la surveillance du territoire (DST) avant son transfèrement à la prison de Scheveningen à La Haye, devant la Cour pénale internationale le 22 mars 2014.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais le chef du Cojep restera à La Haye jusqu’à ce jour.

Le 30 mai 2022, à l’ambassade de la Côte d’Ivoire en Hollande, M. Charles Blé Goudé recevra son passeport. Quatre mois après, soit le 30 septembre 2022, les autorités ivoiriennes lui notifient par écrit via le greffier de la CPI qu’il pouvait rentrer dans son pays.

Dans ce courrier, les autorités ivoiriennes expliquent cette longue attente par le fait que le chef de l’Etat tenait à ce que le retour de Charles Blé Goudé se passe dans un climat totalement apaisé, ce qui a nécessité un temps de sensibilisation des victimes.

« M. Blé Goudé estime qu’il ne faut pas que son retour donne lieu à quelques grabuges que ce soit » et « c’est un nouvel homme qui a gagné davantage en maturité » qui arrive, a souligné M. Boga Sako, citant Blé Goudé qui dit « je viens (et) j’ai une pensée pour toutes les victimes ».

Burkina : le GSIM revendique l’attaque près de la frontière avec le Togo

La région du Centre-est a été la cible d’une attaque jihadiste revendiquée par la filiale d’Al Qaïda au Sahel.En déplacement samedi 5 novembre à Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso a demandé aux militaires de se tenir prêts pour les prochains combats contre les groupes jihadistes.

Le même jour, une patrouille mixte de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et de soldats burkinabés sont tombés sur une embuscade jihadiste dans la localité de Soudougui, dans la province de Koulpélogo (Centre-est).

Cet incident rapporté par des comptes de veille sécuritaire sur Twitter a été confirmé par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) jeudi 10 novembre.

Le groupe jihadiste lié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) revendique cette attaque et affirme avoir tué 14 membres des forces de défense et de sécurité. La filiale sahélienne d’AQMI déplore en même temps deux morts dans ses rangs.

L’Etat-major général des armées burkinabè n’a pas encore fait de communication sur cette attaque menée par les insurgés islamistes près de la frontière avec le Togo. « Le groupe jihadiste démontre être en mesure de mener des attaques au-delà de sa « zone de confort qui est la région du Sahel », analyse une source sécuritaire contactée par APA.

Pour répondre à l’extension de l’insurrection jihadiste sur son territoire, Ouagadougou a lancé une vaste campagne de recrutement de militaires et de VDP.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à une crise sécuritaire en lien avec l’activité de groupes jihadistes affiliés à Al Qaïda ou à l’Etat l’Islamique, faisant plusieurs milliers de victimes parmi les Forces de défense et de sécurité et les civils. Cette insécurité a été à l’origine de deux coups d’État en moins d’une année.

Après avoir renversé Roch March Christian Kaboré en janvier dernier, le lieutenant-colonel Damiba qui avait promis d’inverser la tendance dans la lutte contre les jihadistes a été déposé à son tour le 30 septembre dernier par le capitaine Ibrahim Traoré, désigné depuis président de la transition.

Mondial 2022 : Aliou Cissé lâche ses 26 Lions

L’entraîneur de l’équipe nationale de foot du Sénégal a publié, ce vendredi, sa liste définitive pour la Coupe du monde prévue au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022.À quelques encablures du Mondial qatari, les sélectionneurs choisissent leurs hommes pour aller à la conquête du titre. À cet effet, Aliou Cissé, le coach du Sénégal ayant tenu secret sa pré-liste, a fait face à la presse ce 11 novembre.

Comme on pouvait s’y attendre, le technicien aux dreadlocks est resté fidèle à ses principes avec peu de changements dans le groupe avec lequel il a remporté la Coupe d’Afrique des nations 2021.

Dans cette liste, il n’y a que sept joueurs qui avaient pris part au Mondial 2018 en Russie. Il s’agit d’Alfred Gomis, de Kalidou Koulibaly, de Youssouf Sabaly, de Cheikhou Kouyaté, d’Idrissa Gana Guèye, d’Ismaïla Sarr et de Sadio Mané. Récemment blessé en club, le métronome des Lions a été annoncé forfait par des médias. Mais il sera bel et bien du voyage.

Liste des 26 Lions pour la Coupe du monde 

Gardiens (3) : Édouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (7) : Kalidou Koulibaly (Chelsea FC, Angleterre), Abdou Diallo (RB Leipzig, Allemagne), Youssouf Sabaly (Betis Séville, Espagne), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Ismail Jakobs (AS Monaco, France) et Formose Mendy (Amiens, France).

Milieux (9) : Idrissa Gana Guèye (Everton, Angleterre), Cheikhou Kouyaté (Nottingham Forest, Angleterre), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Krépin Diatta (AS Monaco, France), Pape Guèye (Olympique de Marseille, France), Pape Matar Sarr (Tottenham, Angleterre), Pathé Ciss (Rayo Vallecano, Espagne), Moustapha Name (Pafos FC, Chypre) et Mamadou Loum Ndiaye (Reading FC, Angleterre).

Attaquants (7) : Sadio Mané (Bayern Munich, Allemagne), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Boulaye Dia (Salernitana, Italie), Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Nicolas Jackson (Villareal, Espagne) et Iliman Ndiaye (Sheffield United, Angleterre).

Macky Sall en croisade contre les violences faites aux femmes

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le « combat » du président Macky Sall contre les violences basées sur le genre, la blessure de Sadio Mané pourtant sélectionné pour la Coupe du monde et les révélations d’Ousmane Sonko sur un nouveau scandale foncier du régime en place.Présidant jeudi à Dakar la deuxième conférence de l’Union africaine (UA) sur la masculinité positive, Macky Sall s’est insurgé dans Le Soleil contre les violences faites aux femmes et aux filles. Le chef de l’Etat sénégalais prône « un nouvel élan » pour mettre fin à ce « fléau », un nouveau départ qui doit être matérialisé selon lui par « l’investissement de l’énergie positive des femmes dans le développement économique et social du continent ».

En tout cas, « Macky Sall porte le combat » contre les violences faites aux femmes en Afrique, d’après L’AS. « Rien dans la religion, rien dans la vie sociale ne peut justifier qu’une femme ou une fille soit violentée », affirme le président de l’Union africaine (UA) dans Libération.

Pourtant Mia Guissé, une chanteuse rendue célèbre par le duo qu’elle formait avec son ex-époux dans le groupe Maabo, livre ses « confidences d’une femme blessée » dans L’Observateur. « J’ai vécu des choses immondes que je ne peux pas dire par égard à ma fille et à ma dignité de femme. Là, je me retrouve dans une situation où je peux rire, discuter, vivre sans avoir peur », a dit l’artiste. Elle vient de sortir une chanson intitulée « Idda », signifiant dans la tradition musulmane le délai de viduité pour la femme divorcée et symbolisant pour elle « le deuil d’un passé révolu » avec No Face, son ex-mari, également chanteur.

En football, Stades estime que le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé et son homologue hollandais Louis Van Gaal « lancent leur Mondial » ce vendredi par la publication des listes de joueurs retenus pour la Coupe du monde, qui doit démarrer dans une dizaine de jours au Qatar. Le Sénégal partage sa poule avec les Pays-Bas, le Qatar et l’Equateur. Cependant, Sadio Mané et Memphis Depay, les deux stars des sélections sénégalaise et hollandaise, blessées, sont « pratiquement dans la même situation », précise le quotidien sportif qui fait part en outre du prolongement du contrat d’Aliou Cissé avec les Lions jusqu’en 2024, avec une revalorisation salariale en « bonus ».

Concernant Sadio Mané, le numéro deux de la Fifa, la Sénégalaise Fatma Samoura, « espère un miracle des marabouts » pour remettre sur pied le leader technique de l’équipe nationale du Sénégal. « On va les utiliser, les implorer. Il faut que Sadio soit là », a affirmé dans Vox Populi la secrétaire générale de l’instance mondiale du football, ajoutant que « le Sénégal n’arrive pas encore à digérer cette nouvelle ».

Pour autant, « la famille du joueur appelle les Sénégalais à prier. Continuons à prier pour que Dieu l’aide et qu’il puisse se rétablir avant que l’équipe ne rejoigne le Qatar. Sadio est un professionnel, il ne se décourage jamais », a dit dans le journal son oncle Ibrahima Touré, maire de Bambali, village natal du joueur du Bayern Munich blessé mardi soir au genou en championnat d’Allemagne face au Werder Brême.

En politique, l’opposant Ousmane Sonko « dénonce les magouilles foncières du régime » de Macky Sall dans Le Témoin. Face à la presse hier, le leader du parti Pastef « est revenu sur la cession du siège de l’état-major de la gendarmerie en centre-ville (dakarois) au marchand d’armes israélien Gaby Peretz. Les Peretz qui ont avalisé l’Etat pour un prêt de 196 milliards FCFA destiné à acheter… des armes ».

« Sonko ébruite un deal de 196 milliards » dans Walf Quotidien avant de se mettre « droit dans ses bottes » dans Sud Quotidien. Les deux journaux dénoncent une « cascade de scandales », notant que le pouvoir en place est « mouillé » cette fois dans un « nouveau scandale foncier ». Dans cette situation, le maire de Ziguinchor (sud) arrivé troisième à la dernière élection présidentielle avec plus de 15% des suffrages « appelle à un sursaut national ».

Migration: Accord pour l’établissement d’une représentation de l’ICMPD au Maroc

Le gouvernement marocain et le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) ont conclu, jeudi à Rabat, un accord relatif à l’établissement d’une représentation permanente du Centre dans le Royaume. Paraphé par le directeur général des relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères, Fouad Yazourh, et le directeur général de l’ICMPD, Michael Spindelegger, en marge de la 3ème Conférence pair-à-pair du programme Euromed Migration V, cet accord est à même de permettre une coopération plus renforcée avec les États membres du Centre et les partenaires financiers pour le lancement d’initiatives conjointes dans des domaines d’intérêt commun.

 Il s’agit de la migration et de la mobilité légale, de la gestion des questions liées à la diaspora, de la lutte contre les trafics et toutes les formes d’exploitation des êtres humains, de l’asile, la protection internationale et de la gestion des frontières.

 L’accord porte également sur la concertation étroite et continue relative à la réalisation des actions retenues dans le cadre des différents fora régionaux du dialogue et de coopération sur la migration, notamment le processus de Rabat, et sur la mise en œuvre des objectifs du Pacte mondial de Marrakech.

 La mise en place au Maroc, par le biais de cet accord, d’un bureau de l’ICMPD a également pour vocation de créer une plateforme africaine afin de favoriser la coopération tripartite avec d’autres pays du Continent sur des projets d’intérêt commun, tels que la formation, le renforcement des capacités, la communication et la réflexion commune sur une gestion positive de la migration.

 S’exprimant à cette occasion, M. Spindelegger a qualifié cet accord d’important, se réjouissant de l’établissement à Rabat d’un siège de l’ICMPD avec une équipe internationale afin de mettre en œuvre nombre de projets en étroite collaboration avec les autorités marocaines.

 Il a, dans ce cadre, indiqué que ce bureau sera une plateforme d’échange direct autour des questions d’intérêt commun liées à la migration dans le but d’apporter les réponses appropriées.

 « La migration est un vaste sujet et les opportunités de coopération qu’offre ce partenariat le sont tout autant », a-t-il assuré, ajoutant que le siège de l’ICMPD sera un trait d’union entre l’Europe et le Maroc dans le domaine de la gestion migratoire.

 Pour sa part, M. Yazourh a affirmé que cette signature témoigne de la qualité et de la profondeur des relations qui lient les deux partenaires depuis plusieurs années, faisant part de la volonté de poursuivre cette action commune pour la concrétisation de plusieurs objectifs, dont l’identification des moyens de mise en œuvre des différents plans d’action et déclarations adoptés.

 Il a, à cet égard, souligné l’engagement du Maroc à implémenter les objectifs du Pacte de Marrakech pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ceux du Dialogue 5+5, ainsi que les conclusions de cette Conférence, qui se tient les 9 et 10 novembre courant à Rabat, et ce dans l’optique de renforcer la politique migratoire du Royaume.

 Organisée par l’ICMPD et le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, avec le soutien de l’Union européenne, la 3ème Conférence pair-à-pair du programme Euromed Migration V se veut une occasion de faire le point sur les avancées de la gouvernance des migrations dans la région euro-méditerranéenne quatre ans après l’adoption du Pacte de Marrakech et d’explorer de nouvelles approches de coopération internationale pour une gestion efficace, novatrice, responsable et mutuellement bénéfique de la migration et de la mobilité.

Les entreprises italiennes favorables à la transition écologique

Beaucoup d’entreprises italiennes estiment que la transition écologique peut favoriser les investissements pour les innovations.En Italie, la transition écologique trouve un écho favorable chez les entreprises. « 76% des entreprises italiennes sont convaincues que notre pays doit favoriser la transition écologique, un choix qui nous placerait dans le groupe avancé des économies mondiales », selon une étude présentée, hier mercredi, au deuxième jour d’Ecomondo, un événement dédié à l’économie circulaire organisé à la Foire de Rimini du 8 au 11 novembre 2022.

La présentation a été faite lors de la session plénière internationale des états généraux de l’économie verte 2022 d’Ecomondo. Selon les chercheurs, l’un des principaux obstacles pour les entreprises italiennes confrontées au défi de la transition écologique est la bureaucratie (indiquée par 50% de l’échantillon).

Les données sur les attentes des entrepreneurs sur les effets des mesures de transition durable sont intéressantes car, 51% estiment qu’ils contribueront à améliorer le positionnement de l’entreprise et 60% soutiennent qu’ils favoriseront les investissements pour les innovations.

« L’un des principaux défis pour le futur proche est le réchauffement climatique et le l’utilisation des énergies fossiles », a réagi le ministre italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, réitérant l’engagement du gouvernement à promouvoir les politiques environnementales au niveau national et international, avec des investissements dans la recherche et l’innovation pour l’approvisionnement en matériaux premières.

Côte d’Ivoire : une grève annoncée dans l’éducation désamorcée

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné a échangé avec une délégation de fondateurs d’écoles privées, confessionnelles et laïques.La délégation était conduite, ce jeudi, par M. Ibrahim Karamoko, le président de la Fédération nationale des établissements privés laïcs et de formation de Côte d’Ivoire (FENEPLACI), qui a exposé les griefs de la faîtière syndicale.   

Les échanges ont porté sur les revendications des organisations syndicales des fondateurs d’établissements privés laïcs et de formation, qui avaient annoncé un mot d’ordre de grève à compter du lundi 14 novembre 2022 dans toutes les composantes du secteur éducation/formation.

Ce mot d’ordre de grève vise aussi l’enseignement technique et professionnel, ainsi que l’enseignement supérieur et le secteur de l’éducation nationale. Mme Mariatou Koné s’est montrée ouverte quant à leurs revendications, mais compte leur faire un retour dans une synergie gouvernementale.  

Au cours de la rencontre qui s’est tenue à son Cabinet, la ministre de l’Education nationale les a exhortés à privilégier la voie du dialogue et les a assurés de sa disponibilité et de son engagement à œuvrer pour le bon fonctionnement de l’école.  

« Au nom de la paix à l’école, je souhaite vivement qu’on se parle pour faire avancer notre système éducatif », a-t-elle insisté, annonçant une rencontre dans les prochains jours avec son collègue de l’enseignement technique et les fondateurs d’établissements.

Les fondateurs ont salué le leadership de la ministre et ses actions pour une école apaisée. Ils ont décidé à travers leur porte-parole de privilégier la voix du dialogue afin que les différents points de revendications soient examinés avec parcimonie.   

« Nous avons parlé de différents points qui nous préoccupent et ensemble nous avons prévu de nous retrouver dans un domaine plus large pour approfondir les échanges que nous avons eus. Le dialogue est engagé et nous allons poursuivre les discussions afin que des solutions soient trouvées à nos problèmes », a dit le président de la FENEPLACI, Ibrahim Karamoko.

Vers la construction du corridor routier Bissau-Dakar

Le projet consiste à aménager 49,40 kilomètres de route bitumée pour un coût total de 100,73 millions de dollars.La Banque africaine de développement (Bad) va financer la construction du corridor routier Bissau-Dakar. Son Conseil d’administration a autorisé, mercredi 9 novembre 2022 à Abidjan (Côte d’Ivoire), un financement de 100,73 millions de dollars US, destinés à la réalisation de la première phase du projet Farim-Tanaff-Sandiniéri.

L’appui financier de la Banque va ainsi servir à réaliser un pan du Projet d’amélioration du corridor routier Bissau-Dakar. Le financement est subdivisé en don de 53,51 millions de dollars et en prêt de 35,62 millions de dollars du Fonds africain de développement. A cette enveloppe s’ajoutent 11,60 millions de dollars octroyés à la Guinée-Bissau par la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme de la Bad qui permet un décaissement rapide, simple et flexible pour les États fragiles du continent.

Le projet consiste à aménager 49,40 kilomètres de route bitumée (23 kilomètres en Guinée-Bissau et 26,40 kilomètres au Sénégal), ainsi que la construction d’un pont de 325 m de long dans la localité de Farim, en Guinée-Bissau, sur le fleuve Cacheu.

Les autres travaux portent sur la construction de 82 kilomètres de pistes dont 58,6 kilomètres au Sénégal et 24 kilomètres en Guinée-Bissau. En outre, 8,5 kilomètres de voiries avec éclairage public solaire vont être construites à Farim en Guinée-Bissau et à Goudomp, Tanaff et Badin au Sénégal.

Des infrastructures connexes au profit des deux pays (20 forages, 6 périmètres maraichers, 2 plateformes multifonctionnelles, la réhabilitation d’infrastructures scolaires et sanitaires, l’appui aux groupements de femmes et une gare routière) seront également construites. Quatre portiques signalétiques vont aussi être construits à l’entrée des communes de Farim en Guinée Bissau et de Sédhiou, Goudomp et Tanaff, au Sénégal.

« Ce projet va permettre d’améliorer le niveau de service de la route Fatim-Tanaff-Sandinieri, ainsi que la sécurité et la traversée du fleuve Cacheu pour accéder à la capitale de la Guinée-Bissau », a déclaré Mohamed Chérif, le responsable pays de la Banque africaine de développement au Sénégal.

Selon lui, le corridor routier Bissau-Dakar va « surtout permettre de lever une partie des obstacles à la circulation des biens et des personnes liés aux contrôles douaniers entre les deux pays ».

Les tronçons Farim-Tanaff-Sandiniéri sont situés dans les régions d’Oio en Guinée-Bissau et de Sédhiou au Sénégal. Faisant partie des routes communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ces tronçons routiers ont une zone d’influence plus large, qui couvre d’autres régions des deux pays, ainsi qu’en République de Guinée et en Gambie voisines.

L’impact économique et environnemental du textile européen mis en exergue

Des participants à un panel sur l’économie circulaire ont magnifié la contribution du secteur du textile dans l’économie européenne.L’industrie de la mode, en plus d’être l’un des piliers de l’économie européenne, est l’un des secteurs ayant le plus fort impact environnemental. Selon Eleonora Rizzuto, directrice du développement durable de la filiale italienne de la marque LVMH, la « chaîne d’approvisionnement du textile (en Europe) est composée de 400.000 entreprises et génère 55 milliards d’euros de chiffre d’affaires ».

« Cela représente 31% du chiffre d’affaires total en Europe », a expliqué Mme Rizzuto.

Elle prenait part à un panel sur « Le textile comme opportunité : défis et implication des acteurs du secteur », organisé au deuxième jour d’Ecomondo (8-11 novembre 2022), un événement dédié à l’économie circulaire. L’édition de cette année se tient à Rimini, une ville située sur la côte adriatique de la région italienne d’Émilie-Romagne.

De leur côté, Roberta De Carolis, chercheure et Paola Migliorini, chef d’unité adjoint de la Commission européenne, ont dressé un portrait du secteur textile européen et salué ses efforts de préservation de l’environnement. Selon eux, l’industrie textile « a dans de nombreux cas anticipé les interventions que la Communauté européenne met en œuvre pour réduire l’impact environnemental et social de l’industrie de la mode ».

« Les maîtres mots de la reconversion verte de la mode sont la recyclabilité du vêtement (aujourd’hui seulement 1% des déchets textiles sont réutilisés, et 85% de la production finit en décharge), l’éco-conception (et une réglementation partagée pour en tracer les paramètres), la transparence et la maîtrise de la production », ont-ils dit.