L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

Le projet de loi de finances pour 2023 et les répercussions de la flambée des prix à l’international sur l’économie marocaine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui aborde le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023), actuellement débattu au parlement,  écrit qu’au même moment où les robes noires crient leur rejet des prochaines dispositions fiscales programmées dans le cadre de ce Projet pour soumettre leur activité, comme celles du commun des mortels, à un nouveau dispositif de taxes, Mohamed Salah Tamek, le geôlier en chef du Royaume se plaint, lui, de la maigreur du budget qui est alloué par le même PLF aux prisons marocaines.

Le patron de la la Délégation Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion réclame légitimement plus de fonds, afin de garantir un minimum de décence aux conditions de vie des détenus, ainsi qu’à leurs surveillants, relève le quotidien.

En parallèle, les prisonniers, notamment ceux en détention provisoire, en leur qualité de justiciables et donc de clients majoritaires des avocats, n’ont pour le moment pas voix au chapitre, en dépit du fait qu’ils se feront certainement endosser les frais de l’inéluctable hausse des frais de justice qu’entraînera l’imposition de leurs vénérables défenseurs.

Une certaine logique simpliste voudrait que les recettes des nouvelles taxes soient reversées à l’administration des prisons afin qu’elle puisse assurer un niveau respectable de prestations aux prisonniers, à charge pour eux d’assumer, ne serait-ce qu’en partie, l’impact financier de cette hausse des frais de justice inhérente à la taxation des avocats, et la boucle serait ainsi bouclée.

Mais ainsi ne va pas notre monde puisqu’on se retrouvera certainement en fin de boucle dans un scénario analogue à celui des vignettes de voitures et des amendes des infractions de la circulation routière dont les recettes sont loin d’être reversées à l’entretien des routes, fait-il remarquer.

+L’Économiste+ constate que le PLF 2023 « fait énormément du bruit », notant que dès sa publication, des corporations sont montées au créneau, telles que des professions libérales, qui font de la résistance, des avocats qui bloquent des tribunaux, et des professionnels de l’immobilier, qui se disent sceptiques quant aux nouvelles mesures sur les logements sociaux.

Ce projet de loi de finances est celui confectionné par l’équipe au pouvoir depuis un an et “c’est véritablement maintenant qu’il sera jaugé et jugé”, estime la publication.

Dans cet exercice d’équilibrisme, face à un contexte des plus tendus, “il faudra faire preuve de doigté chirurgical” pour éviter les “mines”, soutient-il, soulignant que “ce sont les arbitrages définitifs autour du futur budget qui serviront de véritable baptême du feu de cet exécutif”.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les répercussions de la flambée des prix à l’international sur l’économie marocaine, écrit que la hausse des cours mondiaux des matières premières ou des services et prestations comme le fret, entre autres, induit, certes, une explosion de la facture énergétique du Maroc par exemple.

Mais en même temps, elle profite aussi à l’économie marocaine, notamment pour ce qui est des produits exportés, comme l’attestent les évolutions records des recettes générées par les exportations que l’Office des changes rend publiques chaque mois.

Pour le champion de l’export, à savoir la famille des phosphates et dérivés, les exportations au titre des neuf premiers mois de l’année frôlent les 92 milliards DH, soit une évolution remarquable de +66% par rapport à leur niveau de 2021, constate la publication .

Les produits agricoles, agroalimentaires, les produits manufacturés et autres ont eux aussi tiré profit de la hausse des prix à l’international.

Comme quoi, la poussée inflationniste est finalement un phénomène qui agit dans les deux sens et le tout est de trouver les mécanismes en interne pour amortir les chocs, déduit-il.

Autoroute Abidjan-Lagos : accord sur le pays devant abriter le secrétariat

Les Etats ayant en partage cette autoroute ont décidé de la capitale qui abritera le secrétariat de cet ouvrage d’intégration régionale.L’autoroute Abidjan – Lagos relie la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria. A l’occasion de la 3e édition de Africa investment forum, les différents chefs d’Etat et de gouvernement de ces pays ont décidé qu’Abidjan abritera le secrétariat de cette infrastructure.  

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, qui était présent à l’ouverture de ce forum qui se tient du 2 au 4 novembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, a soutenu qu’Abidjan qui abrite le siège de la Banque africaine de développement (BAD), principal financier du projet, est le lieu « naturel » pour accueillir ce secrétariat.  

Le secrétariat aura pour mission de faire le suivi de la mobilisation des ressources pour le projet de l’Autoroute Abidjan – Lagos. Et ce afin d’engager les chefs d’Etat qui s’attèleront à lever les facteurs bloquants à la réalisation de cet ouvrage qui facilitera la circulation des biens et des personnes dans la région ouest-africaine. 

« Lors du Forum virtuel sur l’investissement en Afrique, qui s’est tenu en mars de cette année, nous avons obtenu 15,6 milliards dollars (plus de 10.350 milliards Fcfa) d’investissements pour la construction de l’autoroute Lagos-Abidjan », a dit mercredi le président de la BAD, Akinwumi Adesina.

Le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, a fait savoir que « cette autoroute, qui assure 75% des échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest, contribuera à stimuler la croissance, le commerce et les investissements dans toute la région ».

Selon une note du Centre d’information et de communication gouvernementale de la Côte d’Ivoire, « les études pour la mise en place de l’autoroute Abidjan – Lagos ont coûté 43 millions de dollars (28,7 milliards de Fcfa), quand le financement des travaux pour réaliser le projet est estimé à 15 milliards de dollars (10.027 milliards Fcfa) ».

Coton ivoirien : le CNRA développe un engrais organique

Le premier Colloque international de biosciences et de développement en Afrique s’est ouvert mercredi à Abidjan, en présence de plusieurs chercheurs du continent.Le Centre national de recherche agronomique (Cnra) de Côte d’Ivoire prend une part active à ce premier Colloque international de biosciences et de développement en Afrique avec plusieurs communications à son actif. L’évènement qui durera trois jours se tient à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan,

Dr Christophe Kobenan du CNRA, une structure de recherche publique, a présenté une communication portant sur le thème « Efficacité agronomique et rentabilité financière d’un engrais organique Biowish crop en culture cotonnière en Côte d’Ivoire ».  

Ce nouveau type d’engrais vient remplacer les engrais minéraux qui engendrent une perte de la fertilité du sol, impactant par ricochet la production du cotonnier. Cet engrais organique, dira-t-il, a fait l’objet d’un test avant qu’il soit déclaré « efficace » pour les cultures cotonnières.  

« Le CNRA a testé des doses de ce nouvel engrais comparativement à ceux qui étaient utilisés de façon historique. Et nous avons vu qu’avec cet engrais la production avoisine les 8%, soit 196 Kg par hectare de coton graine. Cela fait un gain de 31.000 Fcfa par ha pour le producteur », a expliqué Dr Christophe Kobenan. 

Sur le coût, le chercheur ivoirien a assuré que cet engrais est accessible au producteur comparativement au précédent procédé. Il ajoutera par ailleurs qu’il est respectueux de l’environnement et est un  « engrais biologique et non chimique ».  

« L’impact sur la santé est moindre que les engrais utilisés de façon traditionnelle sur le coton. Concernant le sol également cela conduit à améliorer sa qualité », a-t-il relevé, faisant savoir que cet engrais a fait l’objet d’essais à la station de recherche du programme coton du Centre national de recherche agronomique de Bouaké, dans le centre ivoirien. Ce sont quatre répétitions de chaque traitement sur une surface carrée de 48 m qui ont été réalisées.   

Afrique: faible adoption des innovations agricoles par les paysans

Les prix hors de portée des nouvelles variétés de semences générées par les centres de recherche agricoles freinent leur diffusion à grande échelle.Pour faire face aux effets néfastes du changement climatique et améliorer les rendements des agriculteurs, le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf), en collaboration avec les instituts de recherche nationaux, ont développé plusieurs technologies. Celles-ci peinent cependant à être adoptées à grande échelle.

« Les innovations technologiques dans le domaine de l’agriculture ne sont pas adoptées comme nous l’aurions souhaité. Leurs prix semblent être la principale raison. Comme la plupart de nos producteurs ont un pouvoir d’achat limité, acquérir ces technologies leur pose souvent un énorme problème », a reconnu le gestionnaire de programme au Coraf et actuel directeur de la recherche et de l’innovation par intérim, Dr Niéyidouba Lamien.

De son côté, le président du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Ropa), Mamadou Cissokho, a fait savoir que  « les technologies ne sont pas appropriées parce qu’il y a un problème de coût. Beaucoup d’entre nous ne peuvent pas se les procurer ».

S’exprimant mercredi à Dakar lors de l’ouverture de la foire du Marché des innovations et des technologies agricoles (Mita), les deux acteurs du secteur ont souligné la nécessité de subventionner ces semences pour les rendre plus accessibles.

« La solution doit être politique. Les gouvernements font beaucoup de subventions. Mais celles-ci restent toujours limitées. Il faut davantage de moyens pour les gouvernements pour couvrir la majorité des producteurs », a indiqué Dr Lamien.

Ces dernières années, l’Etat du Sénégal a mis plusieurs tracteurs à la disposition des agriculteurs et il prévoit d’en acheter d’autres. Mais pour M. Cissokho, « au lieu d’amener des tracteurs partout, l’Etat peut décider de subventionner une technologie adoptée par les agriculteurs » afin de permettre à ceux qui en ont déjà d’améliorer leurs rendements.

Pour l’agroéconomiste principale de la Banque mondiale à Dakar, Aïfa Fatimata Ndoye Niane, « il est important de relever ce défi de transfert à grande échelle de ces technologies pour que les producteurs et les acteurs de la chaîne de valeur puisse les utiliser pour accroître leurs productions et mieux contribuer aux questions de sécurité et de souveraineté alimentaire qui constituent aujourd’hui un défi pour les économies africaines ».

A l’en croire, la diffusion à grande échelle de ces nouvelles variétés permettrait de doubler la production et aiderait à résoudre les problèmes et défis de souveraineté et de sécurité alimentaires.

Mamadou Cissokho a par ailleurs plaidé pour une implication plus importante des producteurs dans les activités de dissémination de ces innovations. « Nous sommes au début et à la fin de tous ces programmes. La difficulté est qu’ils ne partent pas de ce que sont les paysans, ce qu’ils font, ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils savent faire, alors que c’est l’addition de leur production qui assurera l’autosuffisance alimentaire à nos pays », a-t-il dit.

Joe Biden annonce l’exclusion du Burkina Faso de l’AGOA

Washington justifie sa décision par l’absence de progrès vers un retour à la démocratie dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui a connu deux coups d’Etat militaires depuis début 2022.Les Etats-Unis vont exclure le Burkina Faso de son accord commercial avec le continent africain, « African Growth Opportunities Act (AGOA, sigle anglais) », a annoncé ce mercredi la Maison Blanche.

« J’ai pris cette décision car j’ai déterminé que le gouvernement du Burkina Faso n’a pas mis en place ou fait des progrès continus en vue d’établir le respect de l’Etat de droit et du pluralisme politique », éléments nécessaires dans le cadre de l’AGOA, a annoncé le président Joe Biden dans une lettre adressée au Congrès américain.

Le Faso a connu de fin janvier à fin septembre 2022 deux coups d’Etats militaires. Le 30 septembre dernier, le capitaine Ibrahim Traoré a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur de Roch Kaboré huit mois plus tôt. Les officiers ont justifié leur coup de force par l’aggravation de la situation sécuritaire, exacerbée par les exactions des groupes armés non étatiques et le déplacement de prés de deux millions de personnes.

Suite au putsch de janvier 2022, le Millennium Challenge Corporation (MCC) avait annoncé la suspension de son Compact au Burkina, à compter de juillet 2022, jusqu’à nouvel ordre. Il avait indiqué que les putschs « constituent un ensemble d’actions incompatibles avec les critères utilisés pour déterminer son éligibilité à ladite assistance ». Ainsi, Ougadougou a perdu une subvention de 450 millions de dollars qui devaient être investis dans le secteur de l’énergie.

Depuis 2013, le Burkina fait face à une instabilité politique et institutionnelle, doublée d’une crise sécuritaire et humanitaire.

L’Arabie Saoudite va abriter le procghain Sommet arabe en 2023

Le 32e Sommet arabe se tiendra l’année prochaine en Arabie saoudite, a annoncé le Conseil de la Ligue arabe, à l’issue de ses travaux ce mercredi 2 novembre 2022.Au terme des travaux du 31e Sommet arabe, ce mercredi 2 novembre 2022, le Conseil de la Ligue arabe a annoncé la tenue du prochain sommet en Arabie saoudite. Il a également approuvé la création du Centre arabe d’études sur l’autonomisation économique et sociale dans l’Etat de Palestine.

Les dirigeants arabes ont convenu, de même, d’adopter la stratégie arabe pour la consolidation du bénévolat 2023 en tant que document d’orientation, et la stratégie arabe de promotion du travail de la femme dans le cadre des objectifs de développement durable 2030.

Ils ont, en outre, adopté la déclaration ministérielle sur l’équité et l’égalité entre les deux sexes pour un développement durable et environnemental. Les dirigeants arabes ont aussi convenu du mécanisme d’organisation de la 5e session du Sommet arabe du développement économique et social dans la République islamique de Mauritanie en 2023.

Le Sommet arabe souligne l’impératif de préserver l’unité des Etats et leur intégrité territoriale

La Déclaration d’Alger, ayant sanctionné les travaux de la 31e édition du Sommet de la Ligue arabe qui se sont tenus mercredi 2 novembre 2022 dans la capitale algérienne, La Déclaration d’Alger, ayant sanctionné les travaux de la 31e édition du Sommet de la Ligue arabe qui se sont tenus mercredi 2 novembre 2022 dans la capitale algérienne, souligne l’impératif de préserver l’unité des Etats arabes, leur intégrité territoriale et leur souveraineté.La Déclaration d’Alger qui est venue sanctionner les travaux la 31e édition du Sommet de la Ligue arabe, tenus mercredi 2 novembre 2022 dans la capitale algérienne, a souligné l’impératif d’œuvrer à la consolidation de l’action arabe commune en vue de préserver la sécurité nationale des Etats arabes dans son acceptation globale et dans toutes ses dimensions politique, économique, alimentaire, énergétique, hydrique et environnementale.

Elle met également en avant l’importance de contribuer au règlement des crises que traversent certains pays arabes, de manière à préserver l’unité des Etats membres, leur intégrité territoriale et leur souveraineté sur leurs ressources naturelles.

La Déclaration d’Alger rejette toute forme d’ingérence dans les affaires internes des pays arabes et insiste sur la nécessité de trouver des solutions arabes aux problématiques arabes à travers le renforcement du rôle de la Ligue arabe dans la prévention des crises et leur résolution de manière pacifique, ainsi que la consolidation des relations interarabes.

Elle met l’accent, en outre, sur la centralité de la question palestinienne et le soutien inconditionnel aux droits inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à la liberté, à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant jouissant d’une pleine souveraineté sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec comme capitale Al-Qods-Est, ainsi que le droit au retour et à la réparation des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution n°194 de l’ONU en 1948.

 La Déclaration réaffirme également l’attachement à l’Initiative arabe de paix de 2002 avec tous ses éléments et toutes ses priorités et l’engagement arabe pour une paix juste et globale en tant que choix stratégique pour mettre fin à l’occupation israélienne de l’ensemble des territoires arabes.

Elle insiste, à cet égard, sur l’importance de poursuivre les efforts visant à protéger la ville d’Al-Qods occupée et ses sacralités et à la défendre face aux tentatives inacceptables et condamnables d’occupation visant à altérer sa composition démographique, son identité arabo-islamique et chrétienne et son statut historique et juridique, saluant, en ce sens, le rôle du Comité Al-Qods et de l’Agence Bayt Mal Al-Qods dans la défense de la Ville sainte et le soutien à la résistance de ses habitants.

Mali: le président de la transition burkinabè entame sa visite

Le capitaine Ibrahim Traoré a été accueilli par son homologue malien, le colonel Assimi Goïta.Clap de début de la tournée du président de la transition du Burkina Faso au Mali ! Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé, mercredi après-midi à Bamako, pour une visite d’amitié et de travail.

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a été accueilli à l’aéroport international président Modibo Keïta de Bamako-Sénou par le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, en présence du Premier ministre par intérim, Abdoulaye Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, et des membres du gouvernement.

« Dans l’optique d’améliorer la sécurité de nos populations respectives, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Faso et moi avons eu cet après-midi des échanges fructueux autour des défis majeurs qui impactent la paix et la stabilité de nos Etats », a écrit sur Twitter le colonel Goïta.

Le capitaine Traoré effectue sa première sortie officielle à l’étranger depuis sa désignation comme président du Faso, à l’issue des Assises nationales tenues vendredi 14 octobre 2022.

Son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait également effectué sa première visite officielle à Bamako, en septembre dernier. L’ancien président de la transition avait rencontré le colonel Assimi Goïta avec qui il avait discuté de la nécessité pour leurs deux pays d’œuvrer ensemble pour vaincre les groupes jihadistes qui déstabilisent le Sahel central depuis plusieurs années.

4e pont d’Abidjan : quelques « nouveaux ajustements » opérés

La consistance des travaux du 4e pont d’Abidjan a subi des modifications techniques de l’ouvrage principal.Dans une note sur l’état des lieux des travaux, la Banque africaine de développement (BAD) rapporte qu’ « il a été inséré les voies du Bus Rapid Transit « BRT″ du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan, financé par la Banque mondiale ».

Selon la banque, la première section de l’ouvrage de 600m en 2×3 voies a subi des réaménagements de voies, passant à 2x 4 voies pour dédier une voie dans chaque sens au BRT. Du côté de la commune d’Adjamé, dans le Nord d’Abidjan, la deuxième partie de l’ouvrage initialement prévue en 2×2 voies sur une longueur de 800 mètres sera élargie en 2×3 voies.

Les autres travaux concernent la construction d’une chaussée 2×3 voies entre la fin de l’échangeur de Boribana et l’Indénié sur une longueur de 950 mètres, indique la note d’information. Sur lagune le pont a été déjà construit sur 800 m pour un objectif de 1,4 Km.

« Compte tenu de quelques nouveaux ajustements à effectuer jusqu’à la caserne des sapeurs-pompiers à Adjamé, le pont s’étendra finalement sur 2,4 kilomètres », a mentionné Serge Paterne Keugongo, chef de l’unité Ouvrage de l’Agence de gestion des routes, cité par la banque.  

« Il y a de nobles avancées dans la réalisation de l’infrastructure, dans son ensemble. Surtout au niveau des infrastructures routières qui enregistrent des taux d’exécution intéressants », a déclaré Philippe Munyaruyenzi, responsable du projet à la Banque africaine de développement.

Aujourd’hui, les travaux ont été réalisés à hauteur de 62%. Financée par la BAD à un montant de 155,80 milliards F CFA (263,7 millions de dollars américains), la construction du 4è pont d’Abidjan entre dans le cadre d’un vaste projet de renforcement des infrastructures de transport, destiné à réduire la congestion urbaine dans la capitale économique ivoirienne.

Le 4è pont d’Abidjan a connu un ralentissement des travaux lors du pic de la pandémie de Covid-19. Le pont a vu ses travaux s’accélérer après la levée des restrictions par le gouvernement. L’objectif est désormais de parvenir à livrer l’ouvrage au plus tard à fin 2022.

Ce projet devrait, outre la décongestion du trafic routier à Abidjan, permettre le désenclavement et l’assainissement de plusieurs quartiers du District. Il contribue à la création de nombreux emplois dans le cadre des travaux de génie civil.  

Le Projet de transport urbain d’Abidjan est financé par la BAD à hauteur de 629,49 millions de dollars, soit 74% du coût total du projet. Les co-financiers sont l’Etat ivoirien (17%), la coopération japonaise, JICA (8%) et le Fonds pour l’environnement mondial (1%).

Il est prévu dans le programme du projet la construction de six échangeurs, de 88 kilomètres de voie rapide urbaine et la rénovation de 89 carrefours. Le 4e pont relie la commune populaire de Yopougon au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, en passant par Attécoubé et Adjamé.

Le Kenya pour un règlement rapide de la guerre russo-ukrainienne

Nairobi affirme avoir subi « les effets néfastes du conflit » qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis le 24 février 2022.Après le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, et Umaro Sissoco Embaló, chef de l’Etat de la Guinée, et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), c’est autour de leur homologue kenyan, William Ruto, d’appeler à la fin du conflit russo-ukrainien.

Dans un tweet publié ce mercredi, il a exprimé son souhait de voir cette guerre s’arrêter le plus tôt possible. « Le Kenya est favorable à un règlement rapide de la crise russo-ukrainienne. En tant que membres de la communauté mondiale, nous avons subi les effets néfastes du conflit. Les deux pays ont un large éventail de liens d’investissement dans l’agriculture, l’énergie et les TIC », a écrit William Ruto.

Plusieurs pays sont en effet menacés par la famine à cause de cette guerre. Les deux belligérants sont les principaux exportateurs de blé dans le monde. Le blocage de la livraison de cette céréale avait provoqué la flambée de ses prix un peu partout jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (Onu).

L’invasion de l’Ukraine est une grande campagne militaire aérienne, maritime et terrestre, lancée le 24 février 2022 sur ordre du président russe Vladimir Poutine, à partir de la Russie, de la Biélorussie et des territoires ukrainiens occupés par les Russes depuis la guerre russo-ukrainienne de 2014, à savoir la Crimée et les « républiques populaires » de Donetsk et de Lougansk.

Selon les dernières estimations, au moins 38.000 personnes ont perdu la vie depuis le début du conflit. On dénombre aussi 53.616 personnes blessées, environ 14 millions de personnes déplacées et au moins 140.000 bâtiments détruits. Les dommages matériels sont quant à eux estimés à environ 350 milliards de dollars.