Métro d’Abidjan : les délais d’indemnisation et des travaux arrêtés

Sur ligne de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, où des emprises du projet restent encore occupées, le ministre des Transports Amadou Koné, a rassuré vendredi que les personnes impactées seront indemnisées avant les opérations de déguerpissement.M. Amadou Koné a indiqué que les négociations devraient s’achever le 10 novembre prochain et les indemnisations jusqu’au 30 novembre 2022, afin que l’ensemble du parcours soit mis à la disposition de l’entreprise de construction qui débutera les travaux le 15 décembre 2022.   

Après un échange, à la mairie de Port-Bouët, avec des populations impactées Amadou Koné a expliqué être venu se rassurer que les délais fixés sont tenables, se disant « très heureux de constater que sur la quasi-totalité du tracé, les emprises ont été libérées » selon le schéma défini en mars dernier.

« Quand on aura finalisé un certain nombre d’études qui sont encore en cours, on pourrait modifier (et) ajouter encore quelques bâtiments, rien de grave, mais on peut considérer que les délais pour la libération des emprises seront tenus », a-t-il fait savoir.

Cette rencontre avec les populations impactées intervient après celle de septembre 2022. Il a réitéré ses engagements, promettant que « tous ceux qui sont impactés par le projet seront dédommagés (et) que sur Port-Bouët, c’est plus de 1 milliard Fcfa qui ont été déjà payés à des personnes impactées ».

Il a relevé également être venu exhorter « à peu près 145 ménages » de faire la négociation pour tenir compte du délai. Pour le ministre des Transports, Amadou Koné, on peut ne pas être d’accord avec le montant qui est proposé, mais il y a des voies de recours.

Le ministre des Transports a salué les populations des autres communes impactées par le projet, notamment Anyama, Abobo, Adjamé, Plateau, Treichville, Marcory et Koumassi, où avec le concours des autorités municipales « les choses se sont bien passées globalement ».

A Port-Bouët, M. Amadou Koné a souhaité que les habitants coopèrent, tout en insistant qu’« ils ont jusqu’au 10 novembre pour finir les négociations, et nous avons deux à trois semaines de démarches administratives pour payer les indemnisations ».

« Ceux qui ne viendront pas, ne vont pas non plus boquer le projet alors que des milliers de personnes ont été déplacées ; elles ont jusqu’au 30 novembre pour régler leur situation, car passé ce délai nous sommes obligés de libérer totalement l’emprise », a-t-il prévenu.

« Je voudrais lancer un appel à ceux qui ne se sont pas présentés encore pour les négociations, qu’il faut qu’ils aillent rencontrer les équipes (du projet) pour achever ces négociations d’ici le 10 novembre, (car) nous avons un délai incompressible, qui est le délai du 30 novembre pour libérer totalement l’ensemble des emprises », a-t-il poursuivi.

Il a fait remarque que « quasiment plus de 95% des emprises ont été libérées ». L’agenda du gouvernement de Côte d’Ivoire prévoit que la ligne 1 du Métro d’Abidjan soit mise à la disposition des Ivoiriens dans « un délai maximum de quatre ans, soit en 2026 ».

Interrogé en marge de cette rencontre, le président des impactés de la cité balnéaire de Port-Bouët Amoli Kouassi, a déploré que la veille qu’un machiniste pilotant un Caterpillar a tenté de casser des habitations. Il s’est félicité de ce que le ministère établira un plan de déguerpissement et octroiera au préalable les indemnisations pour faciliter les départs.

Lesotho : le nouveau Premier ministre prête serment

Le chef du gouvernement du Lesotho a promis d’ouvrir son pays aux investisseurs étrangers.Sam Matekane a prêté serment ce vendredi lors d’une cérémonie au stade Sesoto de Maseru, en présence de milliers de Basothos et de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements africain.

Il a été investi par le juge en chef Sakoane Sakoane sous les acclamations de milliers de ses partisans. Il s’est engagé à mettre en place une série de mesures pour « rendre au Lesotho sa grandeur » en attirant les investissements et en renflouant les caisses de l’État qui sont presque vides.

« Le gouvernement du Lesotho promet d’être ouvert aux investissements directs étrangers », a déclaré le nouveau Premier ministre.

Le magnat du diamant a été nommé Premier ministre après que sa Révolution pour la prospérité (RFP, sigle anglais) a remporté le plus grand nombre de sièges lors des élections générales du 7 octobre.

La RFP n’a toutefois pas réussi à obtenir la majorité absolue au sein du parlement de 120 membres et a dû former un gouvernement de coalition avec deux partis d’opposition.

La prestation de serment du nouveau Premier ministre s’est déroulée en présence du roi Letsie III du Lesotho et de plusieurs dirigeants internationaux.

Les présidents du Botswana, Mokgweetsi Masisi, de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, de la Zambie, Hichilema Hakainde, et la Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland ont assisté à la cérémonie.

Paris veut renforcer sa coopération militaire avec Kigali

Le chef d’Etat-major de la défense rwandaise, le général Jean Bosco Kazura, a reçu le général de brigade François-Xavier Mabin, commandant des Eléments français au Gabon.Une source militaire contactée par APA explique que la visite officielle de quatre jours à Kigali du général de brigade Mabin vise à renforcer la coopération militaire entre les forces de défense rwandaises et les forces armées françaises.

« Nous avons défini une feuille de route et aujourd’hui nous sommes dans sa mise en œuvre qui se traduira par de nombreuses actions de coopération et d’échanges à partir de 2023 », a déclaré l’officier français.

Au cours de leur visite qui a pris ce vendredi, le général François-Xavier Mabin et sa délégation ont rendu hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis au Mémorial du génocide de Kigali et ont également visité le Musée de la campagne contre le génocide.

Can beach soccer : et de sept pour le Sénégal !

Les Lions ont battu, aux tirs au but (6-5), les Pharaons en finale de la Coupe d’Afrique des nations tenue à Vilankulo, au Mozambique, pour s’offrir un septième titre dans la compétition.C’est un règne sans fin ! Après 2008, 2011, 2013, 2016, 2018 et 2021, le Sénégal monte encore sur le toit de l’Afrique en prenant le dessus sur l’Égypte. Dans le premier tiers-temps, les troupes du coach Mamadou Diallo ouvrent le score sur une action de classe de Seydina Mandione Laye Diagne (7′).

Les Pharaons, en seulement une minute, renversent le match avec deux buts coup sur coup signés Hassan Hussein et Ibrahim (27′). Mais grâce à un retourné acrobatique de Raul Mendy (32′), le Sénégal efface l’ardoise. Les deux équipes se tiennent en respect jusqu’au terme du temps réglementaire et de la prolongation.

Dans la séance des tirs au but, les cinq premières tentatives de chaque sélection sont magnifiquement transformées. Au sixième tir égyptien, le gardien sénégalais, Alseyni Ndiaye, effectue un arrêt décisif. Et Jean Ninou Diatta, d’une frappe imparable, permet à son pays de remporter une septième Can de beach soccer.

Sur Twitter, le président Macky Sall a félicité « les joueurs et l’encadrement technique pour ce merveilleux exploit ». Le Sénégal et l’Égypte vont représenter l’Afrique à la prochaine Coupe du monde de beach soccer en 2023.

La Namibie pour la révision de l’accord sur le génocide allemand

Windhoek souhaite renégocier avec Berlin l’accord conclu en 2021 sur le massacre des Hereros et Namas dans les années 1900.La page sombre de l’histoire de la Namibie n’est pas définitivement tournée. L’année dernière, le gouvernement allemand a reconnu avoir commis un génocide à l’époque coloniale, avant de promettre plus d’un milliard d’euros de dédommagement aux descendants des victimes.

Mais la Namibie ne trouve pas son compte dans ce règlement. Hier jeudi, Nangolo Mbumba, le vice-président de ce pays de l’Afrique australe, a révélé que la demande de révision de l’accord a été faite en juillet après des discussions au parlement namibien.

« Les comités techniques de la Namibie et de l’Allemagne ont discuté de la question et proposé que des modifications soient apportées à la déclaration commune sous la forme d’un addendum qui a été soumis au gouvernement allemand », a déclaré M. Mbumba lors d’une réunion des chefs traditionnels locaux.

Jusque-là, Windhoek attend une réponse de Berlin par rapport à sa demande. Pour la première fois, l’Allemagne a reconnu en 2021 les exactions des forces du Deuxième Reich contre les indigènes herero (65.000 morts) et nama (10.000 décès) entre 1904 et 1908. 

Pour réparer ses erreurs du passé, elle a proposé des compensations sur 30 ans pour notamment faciliter l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau au profit des descendants des victimes.

Mais quelques jours après l’annonce de l’accord trouvé avec le gouvernement namibien, l’opposition et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus herero et nama ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un « accord au rabais » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales versées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949. Désormais, les dirigeants namibiens veulent au moins 580 millions de dollars annuels sur 40 ans en guise d’indemnisations.

Burkina : le Gsim libère des prisonniers à Djibo

La ville de la région du Sahel pourrait connaître un regain de violence après la libération de plusieurs dizaines de prisonniers par des jihadistes affiliés à Al Qaïda au Maghreb islamique.Sans surprise, le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) revendique l’attaque du 24 octobre dernier contre une base de l’armée burkinabè à Djibo. Le groupe jihadiste affirme, jeudi 27 octobre, dans sa revue hebdomadaire avoir tué plus de dix « tyrans » et fait « des dizaines de blessés ». L’État-major des armées a reconnu avoir perdu 10 militaires dans cette attaque, précisant que « les éléments du 14e régiment interarmes (RIA) ont vaillamment riposté aux assaillants venus en nombre important ».

Selon l’armée burkinabè, « 18 corps de terroristes ont été dénombrés au cours des opérations de ratissage ». Pertes sur lesquelles l’organisation jihadiste n’a pas communiqué, préférant mettre en avant la « libération de 67 prisonniers » qu’elle qualifie de « musulmans ordinaires ».

Une vidéo non encore authentifiée, diffusée jeudi 27 octobre, montre des hommes censés être les prisonniers libérés par l’aile burkinabè de l’alliance jihadiste née de la fusion de quatre organisations proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Les jihadistes ont assiégé la ville de Djibo depuis plusieurs mois, la rendant inaccessible par voie terrestre. Dernièrement, les convois de ravitaillement organisés par les autorités, pour assister les habitants coupés du reste du pays, ont été attaqués par les insurgés islamistes, occasionnant des morts parmi les forces de sécurité et des civils.

Le 26 septembre dernier, un convoi d’approvisionnement à destination de Djibo est tombé dans une embuscade jihadiste à hauteur du village de Gaskindé. Un bilan de l’armée faisait état de 37 morts dont 27 militaires et 10 civils dans cette attaque qui a précipité la chute du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré alors qu’il venait de boucler huit mois à la tête de la transition après son coup d’État de janvier dernier contre Roch Marc Christian Kaboré.

Contrat d’armements : le Sénégal confirme et invoque le « secret défense »

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la réaction du gouvernement face aux révélations de journalistes sur un contrat d’armements passé entre le ministère de l’Environnement et un homme d’affaires « nébuleux ».EnQuête se fait l’écho de « la défense de l’État » du Sénégal après les révélations d’un consortium de journalistes sur un contrat de fournitures d’armes de plus de 45 milliards F CFA entre le ministère sénégalais de l’Environnement et la société Lavie Commercial Brokers dirigée par « un businessman trempé dans de sales dossiers ». Les journalistes qui ont mené l’enquête soupçonnent en effet une surfacturation et un non-respect du Code des marchés publics.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, indique que « de telles allégations sont dénuées de tout fondement », précisant que « le ministère de l’Environnement est fondé à passer des contrats d’armement ». Il confirme que ce contrat existe bel et bien, mais qu’il « a été approuvé par les services compétents de l’État sous le sceau du +secret défense+ ».

M. Fofana indique aussi dans L’Observateur qu’« à ce jour, aucune ressource publique n’est engagée » dans cette opération d’achats d’armes pour les services des eaux et forêts du pays, souhaitant se « réorganiser » dans le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois.

« Cette opération est traitée avec une entreprise qui a son représentant légal qui n’est pas la personne indiquée », a-t-il encore souligné même si ses explications ne convainquent pas certains opposants comme Cheikh Tidiane Dièye de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw, libérer le peuple).  « Quelle est la nature du besoin ou les menaces qui justifieraient un tel achat hors des procédures légales par un ministère qui n’a pas qualité à le faire ? », s’est-il interrogé.

Alors que le gouvernement sénégalais prévoit de consacrer une part importante du budget de 2023, estimé à 6400 milliards F CFA, à la réduction du coût de la vie, le Fonds Monétaire International (FMI) « dit niet » à la subvention de l’électricité. « 700 milliards F CFA pour subventionner l’énergie, c’est énorme », indique Mesmin Koulet-Vickot, représentant résident du FMI pour le Sénégal.

La ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, semble comprendre la réaction de l’institution financière puisqu’elle déclare dans Le Quotidien que « les mesures de soutien au pouvoir d’achat accroissent le surendettement ».

En dépit de cette situation, « le Sénégal poursuit sa quête de l’excellence » après que le président Macky Sall a posé jeudi la première pierre des classes préparatoires aux grandes écoles dans la région de Thiès, située à 70 km de Dakar, constate Le Soleil. Alors que les meilleurs bacheliers sénégalais étaient envoyés dans les prépas en France, le président Macky Sall a fait le pari de les inscrire maintenant au Sénégal, louant d’après Le Témoin « la qualité du système éducatif national ».

Pour le chef de l’État, l’objectif principal d’un tel projet qui « exalte l’excellence » du système éducatif sénégalais est de « permettre à nos brillants bacheliers de poursuivre leurs études dans leur propre milieu et lutter contre la fuite des cerveaux ».

Malgré ces réalisations, des acteurs de la société civile et de l’opposition « avertissent Macky Sall » dans Vox Populi. Les partenaires d’Alioune Tine l’appellent surtout à « respecter la Constitution et sa parole » en ne se présentant pas pour une troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024 parce que « Jamm gën troisième mandat », qui veut dire en wolof : la paix vaut mieux que le troisième mandat.

« Partout en Afrique, les conséquences d’un forcing pour les troisièmes mandats ont été particulièrement tragiques et lourdes », rappellent-ils, mettant « Macky hors course » pour la prochaine élection au Sénégal, selon Sud Quotidien.

Toutefois, Mohamed Diagne, membre du parti présidentiel et proche de Macky Sall, s’en prend à Alioune Tine dans Vox Populi, soulignant que le droit-de-l’hommiste sénégalais « joue au pyromane-sapeur-pompier en suscitant une crise artificielle ». « Le président n’est pas tenu de se prononcer sur sa candidature en 2024 », a-t-il précisé dans ce journal.

Mali : que faisait Mahamadou Issoufou à Bamako ?

Le président malien de la transition a eu un entretien jeudi 27 octobre avec Mahamadou Issoufou, l’ancien président du Niger.Après avoir été chef de l’Etat du Niger pendant une décennie, Mahamadou Issoufou vit une seconde vie. Depuis qu’il a remis pacifiquement le pouvoir à son successeur Mohamed Bazoum, il est sollicité un peu partout pour régler des différends qui se posent sur la scène politique internationale, particulièrement au Sahel, une région en proie aux conflits politiques et sécuritaires.

Désigné médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, Mahamadou Issoufou est aussi à la tête d’un Panel Indépendant de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel.

C’est à ce titre qu’il s’est rendu, jeudi 27 octobre, au Mali. Reçu par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, le président Issoufou explique que leur « entretien a porté sur les défis sécuritaire, institutionnel, climatique, démographique et du Développement économique et social que connaît notre région ».

« J’ai aussi abordé avec le président (Goïta) la mission d’évaluation sécurité-développement au Sahel que m’a confiée le Secrétaire général des Nations-Unis en rapport avec l’UA (Union africaine), la Cédéao et le G5 Sahel », a ajouté Mahamadou Issoufou.

En effet, cette mission consiste à « évaluer les différentes stratégies mises en œuvre » dans l’espace saharo-sahélien et dans les pays du Golfe de Guinée « afin d’agréger les efforts de tous les acteurs pour apporter des réponses plus pertinentes aux défis de notre région », a-t-il précisé.

De son côté, le président de la transition malienne a indiqué avoir eu « des échanges » avec son « aîné », le président du Panel Indépendant de Haut niveau sur la sécurité et le Développement au Sahel. « Nous avons une convergence de vue sur le Sahel et partageons la nécessité de mutualiser les efforts sans ingérences et dans la sincérité », a déclaré le chef de l’Etat sur Twitter. 

Cette visite intervient dans un climat tendu entre le Niger où Mahamadou Issoufou fût président de 2011 à 2021 et le Mali. 

Les missions de « Côte d’Ivoire export » envers les PME

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a évoqué jeudi le rôle de cette agence dans l’accompagnement des entreprises locales sur les marchés extérieurs.« Côte d’Ivoire export va labelliser les produits des PME (…), labelliser les produits et renforcer les capacités des PME exportatrices », a dit M. Souleymane Diarrassouba, à un panel à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien.

« Nous allons continuer de supporter les gros exportateurs », a assuré M. Souleymane Diarrassouba. Côte d’Ivoire export a été créé pour aider les entreprises à répondre efficacement aux nouvelles exigences du commerce international et surmonter les contraintes du marché international.

Elle va intervenir dans la mise en œuvre de la politique de transformation industrielle du pays, soutenir les entreprises dans le processus d’exportation, en termes de développement des compétences, de culture d’exportation, de recherche d’opportunités d’affaires et de promotion des produits ivoiriens.  

L’Etat de Côte d’Ivoire qui vise la transformation de son économie, a dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025), d’un montant global de 59.000 milliards de FCFA d’investissements, consacré 74 % au secteur privé, soit plus de 43.000 milliards de FCFA.

Cet objectif assigné au secteur privé devrait faire passer le taux d’investissement privé d’un niveau de 17% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020 à 25% du PIB en 2025. Pour l’atteinte de cette projection, des politiques de promotion du secteur privé ont été érigées en priorités.

Le 3ème pilier du PND 2021-2025 qui en compte six au total, est orienté vers des politiques destinées à renforcer le secteur privé et l’investissement privé. Le renforcement des infrastructures devrait permettre de réduire le coût des facteurs de production et d’améliorer la compétitivité globale de l’économie.

L’Etat ivoirien envisage par ailleurs de mettre en place une fiscalité plus équitable et plus incitative, afin de favoriser notamment les investissements, d’élargir l’assiette fiscale et d’accroitre les ressources budgétaires de l’Etat.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah a fait observer qu’au plan régional, les dernières prévisions indiquent un ralentissement de la croissance de l’Afrique subsaharienne en 2022 dans un environnement mondial marqué par des chocs multiples, une forte volatilité et des incertitudes.

L’activité économique, dira-t-il, devrait ainsi « progresser de 3,6 % seulement en 2022 (contre 4,1 % en 2021). ». Dans ce contexte, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ouvre de nouveaux horizons pour les entreprises opérant en Côte d’Ivoire. 

Mali : près de 1000 civils tués dans des attaques jihadistes depuis mars (rapport)

Au Mali, les civils ne sont pas assez protégés contre les exactions des groupes jihadistes.La situation sécuritaire s’est-elle améliorée au Mali depuis l’arrivée des militaires au pouvoir ? Non, si on se réfère au rapport de Human Right Watch (HRW) publié jeudi 27 octobre.

Selon l’organisation de défense des Droits humains, des groupes armés islamistes ont tué des centaines de personnes et forcé des dizaines d’autres à quitter leurs villages, lors d’attaques systématiques depuis mars 2022.

Ces groupes armés seraient affiliés à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) promu depuis mars province à part entière de l’organisation jihadiste.

Les entretiens de Human Rigth Watch avec des témoins ont révélé que ces islamistes radicaux ont « attaqué des dizaines de villages et massacré un grand nombre de civils dans des vastes régions du nord-est du Mali, Ménaka et Gao », notant que « ces attaques terrifiantes et coordonnées ont en grande partie ciblé l’ethnie daoussahak, une tribu touareg ».

A titre d’exemples, entre mai et juin 2022, des attaques menées dans trois villages des régions de Ménaka et de Gao ont fait au moins 73 morts parmi les civils alors que des dirigeants communautaires font état de près de 1000 civils tués dans la région depuis le mois de mars.

Ces massacres font suite à un affrontement entre le groupe Etat islamique et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) tendance daoussahak.

Le ciblage des civils ne se fait pas uniquement dans le nord du Mali et n’est pas l’apanage d’un groupe jihadiste. HRW indique que le centre du pays enregistre également des évènements similaires. Le 18 juin, la Katiba Macina appartenant au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a tué 132 civils dans des villages du cercle de Bankass, dans le centre du Mali.

Face à cette situation, les forces armées malienne et les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont invités à renforcer leur présence dans les régions touchées. Human Rigth Watch attend de ces deux forces qu’elles intensifient leurs patrouilles de protection des civils.

Bras de fer entre Paris et Bamako

Délogés des villes qu’ils occupaient en 2012 dans le septentrion dans le nord du Mali par l’intervention française Serval en 2013, les groupes jihadistes restent actifs dans ce pays du Sahel, faisant intervenir sur le terrain, sous l’égide des nouvelles autorités issues du coup d’Etat de mai 2021, après un premier intervenu neuf mois plus tôt contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK), des mercenaires de la compagnie militaire privée controversée, Wagner, selon plusieurs médias et diplomates occidentaux.

En tournée dans quatre du pays sahéliens dont le Mali, du 16 au 20 octobre, la sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques des Etats, Victoria Nuland a indiqué que la situation sécuritaire ne s’est guère améliorée, l’imputant en partie aux forces russes dont l’arrivée a presque éjecté les forces françaises du Mali comme l’a reconnu lundi 24 octobre, à l’ouverture du Forum international de Dakar sur la sécurité et la paix en Afrique , Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État française, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux. 

«Face à des autorités maliennes qui ont décidé de privilégier leur survie politique au détriment de la lutte contre le terrorisme, les conditions politiques n’étaient plus réunies pour que la France continue de travailler aux cotés des forces armées maliennes», a-t-elle déclaré. Le lendemain, Bamako a répondu par le biais de son ministre des Affaires étrangères. Abdoulaye Diop qui prenait part à une lainière consacrée aux crises globales et souverainetés en Afrique a qualifié la sortie de la secrétaire d’Etat française de « grande opération de relation publique mais qui manque de sincérité ».

Mardi 18 octobre, le chef de la diplomatie malienne avait réitéré devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies, la demande d’une plénière spéciale pour permettre au Mali de présenter les preuves de son pays contre la France, accusée de collusion avec les groupes jihadistes. Affirmations qualifiées de « mensongères et diffamatoires » par le diplomate Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France à l’ONU.