Le ministre tchadien des Affaires étrangères et le ministre libyen de la Jeunesse ont discuté des questions sécuritaires et de développement de liens de coopération entre leurs deux pays.
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, l’Amb. Mahamat Saleh Annadif a reçu, le 24 Novembre à Niamey, en marge du Sommet de l’UA, une délégation libyenne conduite par M. Fathallah Al-Zani, Ministre de la Jeunesse et Ministre en charge des questions africaines.
Cette rencontre élargie aux deux délégations a servi d’un cadre des échanges fructueux autour des questions sécuritaires et de développement de liens de coopération entre le Tchad et la Libye. Le Chef de la délégation libyenne s’est félicité de l’accord de paix de Doha qui est, selon lui, un grand pas vers la paix définitive tant au Tchad qu’en Libye et a rassuré de la disponibilité de son pays à œuvrer ensemble pour une solution durable et pérenne.
Il faut noter que les deux pays ont une relation particulière à travers la CENSAD (Communauté des États sahélo-sahariens) dont ils sont les membres fondateurs ainsi qu’une longue frontière commune. Les réflexions doivent être menées pour renforcer les relations dans tous les domaines, surtout sur le plan sécuritaire. Car, la sécurité de nos deux pays est intimément liée sur une zone frontalière très sensible qui est l’objet des activités illicites de terrorisme et de banditisme. Le Sud libyen regorge de plusieurs problèmes et constitue une préoccupation réelle pour la région du Sahel.
Le Chef de la diplomatie tchadienne n’a pas manqué de rappeler que le Tchad est conscient qu’il n’y aurait pas de paix ou de sécurité tant que la Libye ne connaît pas une stabilité politique. Le Ministre d’État a rappelé également que la question libyenne est d’abord africaine et les solutions doivent être trouvées dans le cadre de l’Union Africaine et à travers le dialogue.
La nécessité de l’opérationnalisation du comité conjoint de surveillance des frontières était également au menu de cette rencontre. Enfin les deux délégations ont réitéré leur appel à la communauté internationale de soutenir le processus de DDR contenu dans l’accord de paix de Doha afin de permettre le tour organisé des groupes armés basés en terre libyenne.