La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a rendu son rapport relatif aux massacres du 20 octobre 2022. Elle tient pour responsable les forces de l’ordre et de sécurité.
Dans son rapport publié le jeudi 23 février 2023, la CNDH révèle qu’après enquêtes sur les évènements du 20 octobre, elle découvre 128 décès, 12 disparus, 518 blessés, 943 arrestations et 265 condamnations. La commission précise qu’il s’agit d’un bilan provisoire. Le président de la CNDH, Mahamat Nour Ibédou attribue la « responsabilité principale », de ce drame aux forces de l’ordre. Il dénonce l’utilisation des armes à feu. Pour lui, « Il est vrai que ce n’était pas une manifestation pacifique en tant que telle. Mais cela ne justifie cette réponse-là. L’utilisation d’armes létales est disproportionnée et injustifiée parce qu’elles.»
Les hommes en tenues : « avaient la possibilité de contenir ces manifestations, en utilisant par exemple les grenades lacrymogènes». La CNDH déplore également les « violations systématiques les droits fondamentaux » Notamment des tortures, des perquisitions illégales, des enlèvements ou des détentions arbitraires. Comme à la prison de haute sécurité de Koro-Toro, où huit personnes trouveront la mort « suite à des mauvais traitements ».