Recettes pétrolières : le Tchad enregistre une hausse de 38,6% au deuxième trimestre 2019

Cette information a été donnée dans une note du ministre des finances jeudi 05 septembre 2019.

Le Tchad a enregistré une hausse de 38,6% de recettes pétrolières au deuxième trimestre de l’année 2019. Les recettes pétrolières du pays d’Idriss Déby pour ce trimestre se chiffre à 154, 9 milliards de FCFA contre 111, 8 milliards de l’année dernière à la même période.

« Cette amélioration pétrolière des recettes pétrolières s’explique par l’augmentation en volume de la production du pétrole brut, la hausse du cours de Brent et la dépréciation de taux de change USD/FCFA. », mentionne le document.

Pour ce qui est de l’essence et du fuel lourd, une hausse de consommation a été constatée au cours de ce trimestre « Respectivement de 21,1% et 184,6% par rapport au deuxième trimestre 2018 ».

Le même document révèle que « Le volume de la production et des exportations du pétrole brut augmente respectivement de 22,9% et 23,9% par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière. »

N’Djamena: les stations-services snobées

Depuis quelques mois déjà, les rues de la capitale sont envahies par l’essence venue des pays voisins et acheminé de manière illégale sur le sol tchadien.

 

Trois déjà que le phénomène dure. Des vendeurs  à la sauvette d’essence ont pris d’assaut les rues de N’Djamena. Ils vendent leur produits dans des bouteilles d’un ou d’un litre et demi. Et le prix plutôt alléchant attire de nombreux client.

En effet, au lieu de 590 FCFA (prix légal), il vous faut débourser la somme 500 FCFA pour avoir une litre d’essence chez ses vendeurs. Une réduction qui ne fait pas du tout les affaires des stations-service. En effet ceux-ci sont de plus en plus boudés par les clients. Si bien que leur principal produit en termes de vente aujourd’hui est devenu le gasoil. Et la nature plus tôt douteuse de la provenance de cet essence ne semble pas déranger les consommateurs.

C’est en début d’année que ce phénomène a connu un essor au Tchad. En effet, après l’application de finance de 2018, le prix du carburant à la pompe ont connu augmenté. Une hausse de l’ordre de 8,9% pour le super et de 3,8% pour ce qui est du gasoil. Toute chose qui n’avait pas plu aux automobilistes. D’ailleurs à la suite de ceci, les transporteurs avaient annoncé une grève de deux jours. Mais celle-ci n’avait finalement durée qu’une journée, après une rencontre les transporteurs et le gouvernement.

Mais le prix du carburant n’ayant pas baissé depuis, malgré les promesses du ministre du Pétrole et de l’Energie, Béchir Madet, les vendeurs à la sauvette ont vu là un filon à exploiter. Et bien que les forces de l’ordre et de sécurité en aient après eux rien n’y change.

En effet, depuis le 28 mai dernier, la police municipale, la gendarmerie et de la police nationale, ont décidé d’aller en guerre contre ses vendeur. Ils les pourchassent à travers la ville. Le maire, Mariam Djimet Ibet a d’ailleurs promis de sanctions sévères envers ceux qu’ont arrêtera.

« La vente du carburant à la sauvette a été interdite par un arrêté municipal de 2007. Le carburant est inflammable, et son exposition au soleil est un grand danger pour la population. Cette vente illicite menace les stations-services, la raffinerie et l’économie nationale », explique t-il.

 

Hydrocarbure : prolifération de vente illicite d’essence à N’Djaména

Depuis près de deux mois, hommes, femmes et enfants vendent de l’essence à bas prix, dans les rues de N’Djamena. Ce carburant à bon prix provient des pays frontaliers au détriment de la raffinerie de Djarmaya et des stations-service.

En journée comme en soirée, ils abondent les bordures de routes, les entrées des hôpitaux, les marchés, les devantures des bars et même les ménages. D’aucuns sont alignés derrière la grande mosquée roi Fayçal de N’Djaména, sur l’axe du marché central menant au marché à mil. D’autres se placent sur la grande voie quittant le rond-point travaux en allant vers Farcha. D’autres encore se tiennent devant l’hôpital de la mère et de l’enfant, sans compter ceux-là qui se placent devant les bars dans les quartiers de la ville. Tenant en main des litres d’essences, chacun d’entre eux se démène pour avoir des clients. Des clients qui d’ailleurs, ne se font pas prier.

Ce sont, en général, des motos taximan communément appelés clandoman, des conducteurs des taxis et propriétaires d’engins à deux roues. Pour ce faire, ces vendeurs d’essence bon marché emportent avec eux les matériels nécessaires notamment un entonnoir et un tuyau leur permettant de tirer le liquide du bidon à l’engin. « Ces carburants proviennent du Nigeria et nous nous approvisionnons au niveau de la frontière du Tchad avec le Cameroun, à Kousséri ou encore au quartier travaux à Farcha » confie une vendeuse d’essence placée en face du marché à mil.

Cependant, à la question de savoir pourquoi les gens préfèrent-ils désormais acheter de l’essence avec ces vendeurs ambulants que dans les stations d’essence ? Mahmoud, un moto-taximan de la place fait savoir que cela est surtout dû au prix.  « Un litre d’essence vendu dans une station coûte 600fr, un litre et demi revient donc à 900fr, c’est cher. Tandis que les vendeurs ambulants eux, vendent un litre et demi d’essence à 750F pour 500F le litre, c’est tout bénéfique pour nous les clandomans et taximans » confie-t-il.

Néanmoins, certains vendeurs d’essence bon marché, témoignent que les tenanciers des stations-service d’essence se sentiraient menacés par eux. Ainsi, ils seraient de mèche avec les policiers voulant ainsi stopper cette vente illicite d’essence dans la ville. « La semaine dernière, les policiers nous ont chassés pendant que nous étions en train de vendre. Ils ont même réussi à arracher des bidons d’essence avec certaines vendeuses » confirme Adoumbeye, vendeuse d’essence. Toutefois, cela ne les empêche pas d’aller de ménage en ménage pour vendre leur essence.

Pour rappel, le gouvernement a augmenté le prix de carburants à la pompe sur toute l’étendue du territoire le 5 janvier 2018 en plein bras de fer social. En effet, le gouvernement tchadien dans la loi des finances 2018 a augmenté le prix du carburant. L’essence a augmenté de 50FCFA et le gasoil de 22FCFA. La nouvelle n’a pas fait l’unanimité, entrainant dans la foulée une grève.