Tchad-lutte contre les délestages : 150 citernes de carburant en supplément par mois pour la SNE

Le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Oumar Torbo Djarma instruit la mise à disposition de la Société tchadienne d’électricité (SNE), 150 citernes tous les mois dans le cadre de la lutte contre les délestages

 

L’annonce a été faite le 05 juin 2021 par le ministre en charge de l’Energie, Oumar Torbo Djarma. Les 150 citernes viennent en complément aux 270 citernes qui sont acheminées à la SNE par mois. Cet ajout de carburant à la société d’électricité vise à lutter contre les délestages observés de façon récurrente. Mathématiquement la société dédiée bénéficie de 5 citernes de carburant supplémentaire par jour pour un total de 14/jour.

Le ministre du Pétrole et de l’Energie a de ce fait dissous le Comité de délestage qui aurait failli à sa mission.

D’un autre côté, le membre du gouvernement est allé s’imprégné de l’avancée des travaux au chantier de construction de la centrale électrique de Djarmaya. Avec une capacité de 35 MW, cette centrale permettra de renforcer la production et la distribution de l’énergie électrique. Le maître d’œuvre assure que le chantier sera livré dans un bref délai.

Tchad : arrestation de l’ancien ministre du pétrole, son avocat parle de règlement de compte

Me Doumra Manace, avocat de Djerassem Le Bemadjiel, ancien ministre du pétrole dit que son client fait face à un dossier politique. C’était au cours d’une communication faite ce 3 septembre

L’ancien membre du gouvernement a été interpellé le 2 septembre, auditionné et mis en détention à la coordination de la police judiciaire en violation des textes, souligne son avocat. Il informe qu’aucune convocation n’a été notifiée à son client. L’homme de droit explique que le dossier est « creux », aucun élément n’est justifié. L’intention est de casser l’ancien ministre, regrette l’homme de droit

Neuf chefs d’accusation sont retenus. Notamment, détournement de deniers publics, utilisation illicite des biens de l’État, corruption, atteinte à la fortune publique, abus de fonction et de confiance, enrichissement illicite, complicité de détournements de deniers publics et entrave au bon fonctionnement de la justice. L’avocat ajoute qu’on reproche à Djerassem Le Bemadjiel d’avoir fait perdre au pays le montant de 36 millions de dollars américains lors d’une négociation avec une entreprise pétrolière étrangère. C’est alors que le conseil déplore un « règlement de compte politique » orchestré par une : « mamelle qui n’a pas pu sucer le faux contrat de pétrole ». Les commanditaires seraient en colère et sont venus « traquer ».

L’avocat déclare que son client a abandonné un poste dans lequel il était bien rémunéré à l’étranger pour apporter son expertise au Tchad avec le minable salaire de ministre. Les revenus mensuels de Djerassem Le Bemadjiel étaient estimé à près de 15 millions note l’avocat. Il est seul ministre du pétrole qui a fait entrer l’argent dans les caisses du trésor public, poursuit-il.

Tchad : l’ancien ministre du pétrole est en garde à vue

 

Tchad : l’ancien ministre du pétrole est en garde à vue

Il a été interpellé dans la matinée du mardi 2 septembre par les forces de l’ordre, suite à une plainte de l’Inspection Général d’Etat (IGE). Il a passé sa première nuit dans les locaux de la police

L’ancien ministre du pétrole et de l’énergie, Djerassem Le Bemadjiel est en garde à vue depuis hier. Il a été entendu à la coordination de la police judiciaire, apprend-on de source policière. Cette audition fait suite à une plainte de l’Inspection général d’Etat, l’accusant de : « détournement de derniers publics, atteinte à la fortune publique, enrichissement illicite »

Les faits qui lui sont reprochés se rapportent aux années 2015-2016, quand il était en fonction. Il pourrait être transmis ce jour au parquet. Il reviendra au procureur de décider de son maintien ou son placement sous dépôt. Toutefois, il a été confié que du fait de son statut d’ancien ministre, son dossier sera traité par la Cour suprême.

Pipeline Tchad-Cameroun : 17,03 millions ont été enlevé au terminal de Kome-Kribi à fin avril

L’information a été donnée par le secrétariat permanent (SP) du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP). Il est indiqué dans le rapport que 17,03 millions de barils de pétrole brut ont été enlevés à fin avril 2020 contre 15,13 millions précédemment

La publication du secrétariat permanent fait état des activités menées entre le 1er janvier et le 30 avril 2020. « Ce relèvement découle de la hausse de la production des nouveaux expéditeurs que sont Petrochad Mangara, China National Petroleum Company Inc. et Overseas Private Investment Corporation, dont la 1ère mise en huile a eu lieu le 11 mars », rapporte le CPSP

C’est ce qui explique le relèvement des quantités de pétrole exportées via le pipeline Tchad-Cameroun. Contrairement à la même période de l’exercice précédent ou 15,13 millions de barils de pétrole brut ont été enlevés, 17,03 millions ont été enlevé au terminal de Kome-Kribi 1 (KK1) au 30 avril.

Il a été précisé qu’en 2019, six enleveurs ont travaillé sur ce pipeline : notamment China National Petroleum Corporation International Chad, Cliveden, Royalty In Kind, Société des Hydrocarbures du Tchad, ExxonMobil, Petronas, Petro Chad Mangara, Glencore, Petroleum Chad Company Limited. Ils ont extrait après 50 enlèvements, 47,26 millions de barils au terminal de Komé-Kribi

Le FMI décaisse 115 millions de dollars pour soutenir le Tchad

Le pays qui dépend quasi totalement de la manne pétrolière fait déjà face à des difficultés budgétaires à cause des prix du pétrole qui ont diminué.

Le FMI vient de décaisser une enveloppe de 115,1 millions de dollars pour aider le Tchad à faire face aux besoins en investissements urgents découlant de la détérioration des conditions du marché pétrolier et du déclenchement de la pandémie de Covid-19. Le pays qui dépend quasi totalement de la manne pétrolière fait déjà face à des difficultés budgétaires à cause des prix du pétrole qui ont diminué de plus de 60 % depuis le début de l’année.

En raison d’une détérioration significative des perspectives macroéconomiques et de l’affaiblissement de la situation budgétaire des besoins urgents de financement externe et budgétaire sont apparus.

« La chute des prix internationaux du pétrole a eu un impact économique et social grave sur le Tchad. Le gouvernement a pris des mesures énergiques pour stopper la propagation du virus et prépare un plan économique pour atténuer l’impact de la pandémie », a indiqué un communiqué de l’institution financière.

L’apparition du Covid-19 qui affecte la demande et les prix du pétrole, pourrait mettre en péril les efforts fournis depuis 2014 pour redresser une économie en proie à la volatilité du marché pétrolier.

Tchad : un accord signé entre la SHT et Blueocean Oilfield Service

Cette convention va permettre l’envoi d’échantillons de pétrole prélevés au Tchad vers la Chine pour une étude qualitative.

Ce nouvel accord a été signé entre une délégation conduite par le directeur général de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), Seid Idriss Deby Itno et le président-directeur général du Blueocean Oilfields Service Chad et General Gaz Chad, Wuxing Jun.

Cet accord entre la SHT et la société chinoise Blueocean Oilfield Service a permis séance tenante de mettre sous scellés 15 échantillons de bouteilles de pétrole.

Le directeur général de la SHT, Seid Idriss Deby Itno, a successivement tenu une séance de travail avec les chefs traditionnels de Sedigui puis avec les responsables militaires de la zone.

Dimanche matin, la délégation conduite par le directeur général de la SHT, Seid Idriss Deby Itno, accompagné du président-directeur général du Blueocean Oilfields Service Chad et General Gaz Chad, Wuxing Jun, a visité les différentes installations de la raffinerie de Sedigui I, située à 370 km de la capitale tchadienne.

Cette visite de la délégation de la SHT a pour objectif de constater l’évolution des travaux de la raffinerie de Sedigui I qui a été inauguré par le président Idriss Deby Itno, le 20 octobre 2017.

Seid Idriss Deby Itno et sa délégation ont entamé leur visite par la salle d’alimentation électrique de la raffinerie de Sedigui. Cette salle d’alimentation électrique permet de contrôler toutes les infrastructures électriques pouvant alimenter la raffinerie en électricité.

La seconde étape a été constitué par la visite de la zone « separator », cheville ouvrière de la raffinerie. Elle a pour rôle principal de collecter, de traiter et de séparer le pétrole léger et le gaz. La zone « separator » peut également séparer ces substances de l’eau.

Monseigneur Bani : « L’agriculture est le domaine qui fournit le plus d’emplois dans notre pays »

Monseigneur Bani, l’évêque de Doba, au Tchad, revient sur la place des jeunes dans la société, l’agriculture et évidemment la place de l’Eglise au Tchad.

Doba est le chef-lieu de la région du Logone Oriental, dans l’extrême sud du Tchad, et c’est une région d’exploitation pétrolière. Qu’est-ce que l’ouverture des puits de pétrole en 2003 a changé à Doba et dans sa région?

Evidemment il y a eu des investissements pour la région, il y a quelques années. Pour construire des écoles, même si ces écoles ne sont pas destinées à rester. Et puis dans le domaine de l’eau et de la santé. Mais depuis quelque temps, il y en a moins, à cause de la crise du pétrole. Mais l’impact le plus négatif est aussi l’inquiétude par rapport à l’environnement. Et surtout par rapport aux gens qui vivent sur ce territoire où on exploite le pétrole, où beaucoup ont perdu leurs terres. Ils ont été dédommagés mais comme les gens n’étaient pas préparés à la gestion de l’argent, ils sont retombés dans la pauvreté et ont eu ensuite des difficultés pour retrouver des terres et y travailler.

Coopération avec l’Allemagne

De quoi est-ce que vous vous êtes entretenu avec les députés du Bundestag, les députés allemands, que vous avez rencontrés à Berlin?

C’était dans le cadre d’un échange, pour parler de problèmes en lien avec l’accaparement des terres dans notre pays. L’agriculture est le domaine qui fournit le plus d’emplois dans notre pays, mais beaucoup de jeunes ne trouvent pas de terre et c’est difficile pour eux.

Que peut faire l’Allemagne pour inciter les autorités tchadiennes à modifier le droit foncier?

Peut-être à travers l’ambassade ou dans le cadre de la coopération peut-on réfléchir sur la politique foncière dans le sud, comme ça avait été fait dans la déclaration du G7 par exemple. Au moins pour faire connaître un peu la situation.

Rôle de l’Eglise dans le pays

Vous parlez d’impartialité de la justice, de lutte contre l’impunité, de problèmes d’accaparement des terres… Pourtant, on a l’impression qu’on entend un petit peu moins l’Eglise catholique tchadienne intervenir dans les questions politiques du Tchad que celle de RDC par exemple, ou de Centrafrique.

La situation au Congo est tout à fait différente. L’Eglise catholique y est majoritaire et elle a sa manière de réagir. Ça ne signifie pas qu’on n’a pas d’intérêt pour les problèmes que vit la population. On en parle quand on a la possibilité de rencontrer le président, les méthodes sont peut-être différentes, mais on en parle, nous faisons quelque chose.

Scandales sexuels

Comment est-ce qu’on discute au sein de l’Eglise tchadienne des scandales qui ont entaché ces dernières années l’Eglise catholique. Je pense notamment bien sûr aux affaires de prêtres pédophiles mais aussi aux difficultés que rencontre le pape François à réformer l’institution de l’Eglise catholique romaine. Souvent l’Eglise en Afrique est réputée être un peu plus conservatrice. Comment est-ce que ça se passe au Tchad?

L’Église est réputée être conservatrice ? Ça, je ne peux pas l’affirmer. Les orientations que l’Église donne actuellement par la voix du pape François, dans le domaine de la lutte contre les abus sexuels, nous les partageons tout-à-fait. C’est important pour la crédibilité de l’Église. D’autant que ça touche aussi à ce qui est particulièrement important : les vocations. Nous partageons tout à fait cette préoccupation et nous faisons de notre mieux pour sortir un document qui puisse aider les uns et les autres dans le sens de la transparence et de la conversion dans les rapports, dans les relations avec les personnes.

Recettes pétrolières : le Tchad enregistre une hausse de 38,6% au deuxième trimestre 2019

Cette information a été donnée dans une note du ministre des finances jeudi 05 septembre 2019.

Le Tchad a enregistré une hausse de 38,6% de recettes pétrolières au deuxième trimestre de l’année 2019. Les recettes pétrolières du pays d’Idriss Déby pour ce trimestre se chiffre à 154, 9 milliards de FCFA contre 111, 8 milliards de l’année dernière à la même période.

« Cette amélioration pétrolière des recettes pétrolières s’explique par l’augmentation en volume de la production du pétrole brut, la hausse du cours de Brent et la dépréciation de taux de change USD/FCFA. », mentionne le document.

Pour ce qui est de l’essence et du fuel lourd, une hausse de consommation a été constatée au cours de ce trimestre « Respectivement de 21,1% et 184,6% par rapport au deuxième trimestre 2018 ».

Le même document révèle que « Le volume de la production et des exportations du pétrole brut augmente respectivement de 22,9% et 23,9% par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière. »

Hydrocarbure : Swissaid publie un rapport qui accable la famille Deby

L’ONG internationale a rendu public les résultats de son étude sur les activités au Tchad de la multinationale Glencore, qui bénéficie d’un contrat exclusif avec l’Etat en matière de négoce de l’or noir.

«TCHAD S.A : un clan familial corrompu, les milliards de Glencore et la responsabilité de la Suisse». Le titre de l’étude donne de prime à bord les principales conclusions du document. Conclusions qui ont été tirées selon Swissaid, d’une analyse des revenus générés de l’exploitation du pétrole par le Tchad. Également par des pratiques présumées peu orthodoxes qui ont cours entre la multinationale suisse et la famille d’Idriss Déby.

Ce rapport montre selon l’ONG, que  «le manque de transparence dans le négoce de pétrole entre Glencore et le gouvernement corrompu de ce pays d’Afrique centrale empêche la population de bénéficier des richesses des ressources naturelles de son pays». Le document publié par l’ONG Swissaid, dresse une analyse sur l’industrie pétrolifère tchadienne qui a débuté en 2003, ainsi que l’évolution et la destination des revenus tirés du pétrole.

Notons que, les revenus issus du business du pétrole avec Glencore représentent deux tiers de tous les revenus pétroliers du Tchad.

Tchad : Glencore accusé de pollution à Badila

Une digue de la compagnie pétrolière Glencore s’est rompue dans un village laissant échapper des eaux toxiques dans les champs.

 

Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 08 novembre 2018 dans les locaux du Centre Juridique d’intérêt Public (PILC), l’association des jeunes tchadiens de la zone pétrolière (Ajtzp) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la pollution du village de Melom, dans la zone pétrolière de Badila par les eaux de production toxique de Glencore.

Badila une zone pétrolière située au Sud-Ouest du Tchad, dans la province du Logone Occidental est sous les affres de Glencore. Le 10 septembre 2018 à Melom village situé dans la zone pétrolière de Badila, une digue de la compagnie pétrolière Glencore s’est rompue laissant échapper des eaux de production toxiques dans les champs, et les cours d’eau et les habitations.  « Sur leurs chemins, ces eaux se sont déversées dans  « la Korè » et « la  Nya-Ya », deux bras de la « Nya », qui se jettent dans la « Nya-Pendé », explique le président de l’Ajtzp, Benaimou Ngarkaya. « Ceci démontre l’étendue des risques auxquels est exposée la majorité de la population tchadienne et plus particulièrement les 18 000 âmes qui vivent dans le canton Donia et qui dépendent des cours d’eau et rivières contaminés », a-t-il ajouté.

Cette pollution de l’eau a eu de nombreuses conséquences sanitaires au sein de la population notamment, des crises de toux, des démangeaisons, des sensations de brulures. Elle a également entrainé la mort d’une trentaine de bœufs et une vingtaine de moutons.

Face à l’ampleur de ces dégâts, l’Ajtzp et la Fidh appellent le gouvernement tchadien et Glencore à prendre leurs responsabilités. Il est « urgent de  mettre en place un mécanisme de prise en charge immédiate et appropriée des victimes connues et procéder au balisage des endroits touchés par le déversement notamment, les cours d’eau, les champs souillés et réaliser une étude indépendante pour déterminer l’étendue de la pollution, le degré de toxicité et l’impact sur la personne  et l’environnement », recommande Bénaimou Ngarkaya.

 

 

Transit : le pipeline Tchad-Cameroun génère de 8,38 milliards F au Cameroun

La somme cité a été générée durant la période allant de janvier à avril 2018 selon la société camerounaise des hydrocarbures.

 

La Société nationale des hydrocarbures (SNH), à travers son administrateur directeur général (ADG), Adolphe Moudiki, informe que du 1er janvier au 30 avril 2018, le pipeline Tchad-Cameroun a généré un droit de transit de 8,38 milliards FCfa au bénéfice de l’Etat camerounais.

Au cours de la même période en 2017, ce pipeline avait généré un montant de 9,01 milliards FCfa en faveur du Cameroun. Entre les deux périodes sous revue, cela représente une baisse sensible de recettes d’un montant de 630 millions FCfa. « Cette légère diminution du droit de transit, malgré l’accroissement des volumes de pétrole brut enlevés au Terminal Komé-Kribi 1, s’explique par la chute du cours du dollar. », explique la SNH.

Toujours d’après la SNH, du 1er janvier au 30 avril 2018, un volume cumulé de 12,88 millions de barils de pétrole brut, a été enlevé contre 11,27 millions de barils au cours de la même période en 2017. Ce qui induit une hausse de 1,61 million de barils de pétrole brut enlevés via le pipeline Tchad-Cameroun.