Tchad : le gouvernement essaye de rattraper l’année scolaire 2019-2020

En raison de la crise sanitaire imposée par la pandémie de la covid-19, les établissements scolaires et universitaires ont été fermés. La CGCS s’est penché au cours de sa réunion du 27 mai sur la nécessité de la reprise des cours

Ce mercredi 27 mai 2020, le Comité de gestion de crise sanitaire (CGCS) s’est penché sur la nécessité de gestion des conséquences de la pandémie au regard de l’évolution épidémiologique au Tchad. Le Comité a voulu à travers cette thématique, trouver une riposte conséquente à la hauteur des dégâts qu’aura causés la crise sanitaire. C’est alors que sept membres du gouvernement ont particulièrement été associés à la réunion, notamment les ministres en charge de l’éducation

Le chef de séance Idriss Deby a fait savoir que la question liée à l’éducation doit bénéficier d’une attention soutenue malgré l’urgence. C’est alors qu’il a instruit aux ministres de l’Education nationale et de la promotion civique et au ministre de la recherche scientifique et de la formation professionnelle de travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur afin de trouver les voies et moyens pour sauver l’année scolaire et académique 2019-2020

Un plan de sauvetage doit être soumis mercredi prochain en privilégiant une reprise progressive des cours si les conditions sanitaires le permettent a souligné a  le numéro 1 tchadien. Tous les mécanismes favorables à la reprise de cours doivent y être contenus.

Tchad : l’ASCAD célèbre la journée mondiale de la santé bucco-dentaire dans les établissements

Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, l’Association stop carie dentaire (ASCAD), en partenariat avec l’Alimentation générale (AG) et la société la Rosée, a procédé ce mercredi à la donation des brosses à dent et des pates dentifrices aux élèves de l’école primaire de Goudji.

Placée sous le thème « agis pour la santé de ta bouche », la journée mondiale de la santé bucco-dentaire a été célébrée au Tchad par des actions à l’école primaire de Goudji et par une conférence-débat à la faculté des sciences de la santé organisées par l’Association stop carie dentaire.

A la faculté de médecine de N’Djamena, Dr Zahra H. Doutmtou, chirurgien-dentiste, par ailleurs présidente de l’ASCAS a animé une conférence axée sur le thème « hygiène buccale » qui a vu la participation des étudiants et du personnel de la faculté de médecine de l’université de N’Djamena. Une conférence riche en échanges et des brillantes interventions de la part des participants et les membres de l’association par les techniques d’hygiène et les méthodes préventives contre la carie dentaire.

Pour la présidente de l’ASCAD Dr Zahra Doumtou « la carie dentaire est la maladie bucco-dentaire la plus courante à travers le monde. La cause majeure de la carie est liée à la consommation importante du sucre qui peut facilement provoquer les douleurs, perte de dents et de problèmes esthétiques ». À la sortie, les participants se disent satisfaits pour la présentation de ce thème. Cette initiative jeune est un exemple à copier, dixit un étudiant en médecine.

L’ASCAD est une association à but non lucratif agréée en 2016 et enregistrée sous polio numéro 4952 qui œuvre pour la sensibilisation de la population sur l’impact sanitaire de la carie dentaire. Elle a pour objectif de prévenir de la carie au sein de la population par les multiples campagnes dans le milieu scolaire et extra-scolaire par la sensibilisation.

Tchad : l’enrôlement biométrique des candidats au baccalauréat 2019 a démarré

Les opérations d’enrôlement biométrique des candidats au baccalauréat 2019 ont débuté, il y a quelques jours. Vendredi le 15 mars, l’équipe de la coordination du baccalauréat s’est trouvée au lycée d’Amtoukoui, dans la commune du 7ème arrondissement.

Instaurée depuis 2010, la carte d’accès biométrique à l’examen du baccalauréat continue son bonhomme de chemin. Pour cette année, la coordination des activités du baccalauréat a déjà lancé les opérations d’enrôlement des candidats dans les établissements de la capitale. Cette opération va durer dix jours, selon le coordonnateur des activités du baccalauréat, Abakar Khassaballah.

« Pour le moment on a plus de 4 000 candidats pour la journée du mardi. Depuis le début du travail jusqu’aujourd’hui, tout ce passe encore bien, dans l’ensemble. Nous avons une vingtaine d’établissements privés qui n’ont pas reçu une autorisation de fonctionner et qui ont tenté de présenter les candidats au Bac cette année. Alors, il ne faut pas les laisser faire à leur tête, nous ne les avons pas positionné sur la liste», a indiqué le coordonnateur des activités du baccalauréat.

Après la ville de N’Djamena, l’équipe d’enrôlement va continuer le travail dans les provinces.

 

Culture : au Tchad, les établissements vibrent au rythme de la semaine de la Francophonie

Le Centre d’apprentissage de la langue française (CALF) de Sarh a lancé le 14 mars la semaine de la langue française et de la francophonie, à la maison de la culture de ville de Sarh.

Une occasion pour les jeunes de quelques lycées de la ville de s’affronter lors d’une compétition de danses traditionnelle et moderne. Ils sont venus entre autres du complexe scolaire Kaguyo Moyangar, du lycée Ahmed Mangué, du lycée moderne de Sarh du lycée de l’excellence scientifique. Étaient aussi présents, les amis, les parents des élèves et les jeunes de la ville. La déléguée provinciale à l’enseignement et à la jeunesse du Barh-Ko a également rehaussé de sa présence cette cérémonie.

Après avoir retracé l’origine du mot « francophonie » et rappelé que le monde compte 220 millions de francophones, le directeur du Calf de Sarh, Abdelkader Mahamat Djibrine, affirme que ces francophones fêtent leur langue en partage et la diversité de la francophonie à travers plusieurs activités. « Le CALF de Sarh s’associe à eux et à vous pour fêter cet évènement très riche […] sur une semaine. » précise-t-il.

A la suite de cette allocution, les élèves des différents lycées sont montés tour à tour sur le podium pour démontrer leur talent de danseurs.  Le bal a été ouvert avec des prestations de danse moderne du Complexe solaire Kaguyo Moyangar.

Les élèves du lycée de l’excellence scientifique ont conclu la soirée avec la danse traditionnelle. L’animateur a clôturé l’évènement en rappelant que les résultats de cette compétition inter-établissement seront publiés le mercredi 20 mars à la cérémonie de clôture de la semaine de la langue française et de la francophonie.

 

Tchad: une plateforme de contrôle de l’effectivité de la présence des enseignants est lancée

La plateforme a été lancée ce mercredi par le ministère des Finances et du Budget et celui de l’Education nationale, en partenariat avec l’Unicef. Une plateforme de contrôle citoyen de l’effectivité de la présence des enseignants sur le territoire national.

L’absence d’un enseignant à son lieu d’affectation peut désormais être signalée à travers le réseau de téléphonie mobile Tigo en composant *707#. En effet, il s’agit une œuvre de l’Observatoire tchadien des finances publiques (OTFiP). Le projet est parti d’un constat selon lequel le taux d’absentéisme des enseignants est très élevé. D’ailleurs, c’est l’une des causes de la baisse de niveau des élèves tchadiens comparé aux autres pays africains francophones.

Ainsi, le gouvernement et ses partenaires utilisent cette nouvelle approche pour s’assurer de la présence effective du personnel enseignant dans les établissements scolaires.

Partenariat

L’Unicef, partenaire financier de cette plateforme, trouve que la présence effective du personnel enseignant dans les lieux d’affectation est un critère indispensable de la qualité de l’éducation. Pour la représentante de l’Unicef au Tchad, Dr Viviane Van Steirteghem, « en 2018 la masse salariale du ministère de l’Education nationale a représenté 88% des dépenses totales du ministère, et 30% des dépenses du personnel civil de l’Etat.

D’où l’importance de l’effectivité de la présence des enseignants afin d’assurer l’efficacité de l’éducation ». Malgré plusieurs recensements du personnel de l’Etat, certains enseignants continuent d’être absents à leurs postes d’affectation. « Même s’ils sont présents, leur présence effective dans les classes est à déplorer » précise la représentante de l’Unicef au Tchad.

Objectifs

Selon le rapport du Programme d’analyse des systèmes éducatif PASEC 2014, une grande proportion des élèves du primaire ne maîtrise pas les connaissances et compétences suffisantes pour poursuivre une scolarité dans de bonnes conditions. 83,3% en lecture et 80,9% en mathématiques.

En effet, le contrôle citoyen se généralise en Afrique comme un soubassement des politiques sociales. Dans ce sens, « l’Unicef s’engage aux côtés du gouvernement tchadien pour établir une plateforme de contrôle citoyen qui contribuera à accroitre le taux d’effectivité des enseignants, à améliorer les performances du secteur et le niveau d’apprentissage des enfants, ainsi qu’à maitriser les dépenses du personnel enseignant » selon  la représentante de l’Unicef, Dr Viviane Van Steirteghem.