La HAMA interdit aux médias de publier les résultats de la présidentielle pendant le vote

Le régulateur des médias au Tchad a fixé les règles à respecter par les médias privés pendant la période de la campagne électorale et du déroulement du scrutin du 6 mai 2024.

 

Le 06 mai 2024, les Tchadiens se rendront dans les bureaux de votes afin de choisir leur prochain président. Il s’agira du premier scrutin organisé depuis la mort de l’ancien président Idriss Deby Itno, au front. Pour cette échéance, 10 candidats ont été retenus par la Cour constitutionnelle, dont le président de transition Mahamat Idriss Deby et son Premier ministre Succès Masra.

Comme toutes les autres institutions, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), décide de règlementer et de contrôler le temps d’antenne, le temps de parole et de l’espace rédactionnel réservés ou accordés, dans les médias privés, aux candidats à l’élection présidentielle.

« Les médias privés qui s’engagent à couvrir la campagne électorale garantissent, à tous les candidats, des temps d’antenne, des temps de parole et des espaces rédactionnels équitables ainsi que des conditions de programmation comparables.» Ils doivent traiter tous les candidats avec équité, dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, précise Abderamane Barka, président de la HAMA.

Il invite les médias audiovisuels privés qui décident de s’engager dans la campagne électorale à transmettre, à la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel, la grille de leur programme électoral, deux (2) semaines avant le début de la campagne.

Si un média privé décide de diffuser ou publier les messages d’un candidat, il a l’obligation d’appliquer le même principe pour tous les autres candidats. La mention « Spécial campagne présidentielle 2024» doit être indiquée avant la diffusion ou la publication du message par le média. Pour la diffusion ou la publication des messages, les candidats ou leurs représentants choisissent de s’exprimer en français et/ou en arabe. Les formats d’intervention et d’animation politique qu’utilisent les candidats ou leurs représentants sont ceux déterminés d’un commun accord avec les médias privés. Le candidat ou son représentant doit signer le « Bon à Diffuser » avant toute diffusion ou toute publication par un média privé.

D’après la décision, la HAMA peut suspendre, de la campagne officielle, la diffusion d’une émission ou la distribution d’un journal, ou retirer un article en ligne, lorsque les propos tenus s’avèrent injurieux, provocateurs ou contraires aux dispositions des lois et règlements en vigueur.

Enfin, Il est strictement interdit, à tout média privé, de publier ou diffuser les résultats, estimations ou sondages, le jour du vote ou même après. « Ne peuvent être publiés que les résultats partiels ou provisoires communiqués par l’Agence nationale de gestion des élections, et les résultats définitifs proclamés par le Conseil constitutionnel»