Tchad : la médecine traditionnelle joue un rôle important dans le traitement des maladies chroniques

A l’occasion de la célébration de la 19ème édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, les patrons de la santé au Tchad ont reconnu ses bienfaits dans le traitement des maladies incurables

La Secrétaire Générale Adjointe du ministère de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Mbaidedji Dekandji Francine a fait une déclaration en rapport à la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, célébrée cette année sous le thème : « la contribution potentielle de la médecine traditionnelle aux efforts de riposte à la Covid-19 ». Le rôle important que joue la médecine traditionnelle dans le traitement des maladies chroniques et dans l’amélioration de la qualité de vie et des personnes souffrant des maladies incurables a été mis en exergue.

Dr Mbaidedji Dekandji Francine insiste sur le fait que : « médecine traditionnelle occupe une place importante dans notre vie quotidienne », Elle est très accessible et très abordable à tous les niveaux, note-elle. « L’intérêt de la médecine traditionnelle pour le traitement du Covid-19 est croissant en Afrique », la responsable du ministère de la santé, qui salue au passage tous les efforts de l’Organisation mondiale de la santé.

Le ministère de la Santé publique, profite de l’occasion pour interpeller les chercheurs : « en cette journée, je lance un vibrant appel aux institutions de recherche, aux praticiens et aux secteurs privés pour qu’ils renforcent la collaboration autour de la recherche et de la production dans le domaine de la médecine traditionnelle »

Le gouvernement tchadien a reconnu en 2018 à travers une déclaration que, la médecine traditionnelle complémentaire et alternative présente de nombreux avantages et une longue histoire dans la prestation des soins aux populations.

Tchad : retour au bercail de 143 médecins formés à Cuba

La ministre en charge de l’Enseignement supérieur a accueilli la 2ème promotion des médecins formés à Cuba, le 16 août 2021, à l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena

 

En cette période ou le pays a besoin de la main d’œuvre sanitaire, 143 jeunes médecins regagnent le pays. Ils ont été moulés pendant 7 ans à Cuba. Ces professionnels de la santé ont été formés dans les spécialités différentes. On en trouve des généralistes, des nutritionnistes et des épidémiologistes entre autres. Ils sont de la deuxième cuvée des médecins tchadiens formés à Cuba.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Lydie Beassemda a invité tout le monde présent à l’aéroport à observer une minute de silence, en mémoire de l’ancien président, Idriss Deby Itno. « C’est un sentiment de joie immense d’accueillir ces 143 jeunes envoyés en formation à Cuba », a laissé entendre la ministre Lydie Beassemda. Elle se réjouit du fait qu’ils reviennent en bonne santé avec leurs parchemins.

Rappelons que ces jeunes médecins ont terminé leur formation le 30 juillet dernier. Ils tenaient les couleurs du pays à la descente de l’avion.

Tchad : un registre du cancer bientôt mis en place

Au Tchad, les statistiques sur cette maladie sont « parcellaires et limitées » à cause notamment du faible accès au diagnostic des personnes atteintes.Avec l’appui technique et financier de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Tchad disposera d’un registre du cancer « essentiel pour la surveillance, l’enregistrement, la recherche et le contrôle ». Ce document permet également, selon un communiqué reçu lundi à APA, de connaître l’ampleur du problème pour prendre des dispositions idoines.

D’après le ministère tchadien de la Santé publique et de la Solidarité nationale, le registre du cancer constitue « un outil robuste (pour) un recueil continu et exhaustif de données nominatives et cliniques sur les personnes atteintes de cancer dans une population géographiquement définie ».

La semaine dernière, « des points focaux venus des 23 provinces sanitaires du pays et de N’Djaména » ont bénéficié d’un renforcement de capacités. « Pour une meilleure surveillance du cancer, il est impératif de disposer des données fiables d’où l’importance de former des experts en matière de collecte, d’analyse et de gestion de données », indique la source.

En 2020, poursuit-elle, l’Unité d’anatomie et cytologie pathologiques du Centre hospitalier universitaire de référence nationale a montré que sur 367 cas de diagnostics histopathologiques, 108 étaient des cancers, tout organe et tout âge confondus, soit une proportion de 29,42 %.

Les autorités tchadiennes estiment que « c’est la partie visible de l’iceberg » parce que « les capacités de diagnostic sont très faibles sur l’ensemble du territoire tchadien en l’absence d’un plateau technique destiné à la prise en charge des malades du cancer ».

Dr Ismaël Barh Bachar, Directeur Général du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, a promis lors de la session de formation des points focaux que le registre du cancer sera opérationnel en 2022 en vue d’avoir « un système de prévention précoce (et) efficace ».