Tchad : Amina Priscille Longoh s’insurge de nouveaux contre les violences basées sur le genre

La ministre de la Femme et de la Famille dénonce la recrudescence des violences faites aux femmes. Amina Priscille Longoh regrette que les auteurs de ces meurtres soient des partenaires conjugaux.

Le 27 septembre 2021, la ministre de la Femme a fait une communication relative à la : « recrudescence des violences faites aux femmes ». Amina Priscille Longoh note avec indignation, le retour : « des violences meurtrières à l’égard des femmes au sein de nos communautés ».  Surtout, elle regrette que : « curieusement, les auteurs de ces meurtres sont des partenaires conjugaux. » Ces violences d’un autre âge sont contraires à nos valeurs et mutilent à vie, tuent des nombreuses jeunes filles et femmes qui sont pourtant celles qui donnent la vie et prennent soins de la famille, s’insurge la ministre

Tristement, elle fait savoir que : « le dernier cas a eu lieu à Massakory, dans la province de Hadjer Lamis où un homme a égorgé sa femme. La nommée Halime Hassan âgée de 18 ans. ». La jeune ministre indique qu’un tel acte de cruauté ne saurait laisser indifférent son département. « C’est pourquoi, au nom du Gouvernement, je condamne avec fermeté cet assassinat et demande l’application de la loi dans toute sa rigueur à l’encontre de l’auteur, conformément aux dispositions du Code pénal. », déclare la ministre

Elle a également lancé un vibrant appel à toutes les composantes de la société afin que soient multipliées des actions de sensibilisation pour mettre un terme à ce phénomène.  Egalement les acteurs de l’appareil judiciaire, les chefs traditionnels et coutumiers de veiller à l’application stricte des textes en vigueur pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles.

Tchad : plus 34 millions de FCFA pour lutter contre les violences faites aux femmes

Dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, l’Union européenne et le Tchad ont paraphé Une convention de financement de 34 millions et demi FCFA le 19 novembre 2020

L’ONG ‘’voix de la femme’’ va démarrer du 25 novembre au 10 décembre 2020 la 3ème édition de sa caravane dénommée : « Campagne 16 jours d’activisme pour mettre fin aux violences faites aux femmes ». C’est dans cette optique que le contrat pour la mise en œuvre du projet a été signé avec l’UE.

explique la coordinatrice de l’ONG ‘’Voix de la femme’’, Amina Tidjani Yaya fait savoir que cette convention de financement permettra de mobiliser toutes les énergies et les volontés en vue d’organiser la campagne 16 jours et de mobiliser une participation massive des citoyens pour sensibiliser sur les violences basées sur le genre. « La spécificité de cette édition est qu’outre les 10 arrondissements de la ville de N’Djaména, elle s’étendra dans les provinces du Mandoul et Lac, qui sont considérées comme les nids des VBG », ajoute-t-elle.

Le premier conseiller de l’Union européenne, Zissimos Vergos, explique que « L’activisme contre les VGB n’est plus une affaire de femme, les hommes sont expressément appelés à s’engager pour lutter contre ces pratiques, ils sont les premiers acteurs du changement dans ce domaine », note-t-il.

La campagne s’attèlera entre autre à la vulgarisation des instruments juridiques auprès des chefs traditionnels et religieux, à animer des conférences débats, à produire et diffuser des émissions radios télévisées, à aller à la rencontre des autres organisations féminines pour débattre de la question du genre, etc. dans les zones ciblées.

l’ONG ‘’Voix de la femme’’ précise qu’elle œuvre depuis 3 ans pour faire connaitre l’importance et l’intérêt de la campagne dénommée « 16 jours d’activisme ». Elle sensibilise la gente féminine sur les violences qu’elles subissent.