Ils faisaient partie d’un groupe de 58 personnes capturées lors d’une récente opération militaire contre le groupe djihadiste autour du lac Tchad.
Quarante-quatre personnes détenues dans le cadre d’une enquête anti-terroriste ont été retrouvés morts jeudi matin, a déclaré le procureur Youssouf Tom.
« Quarante d’entre eux ont été enterrés, et les quatre autres ont été emmenés chez un médecin, dont le rapport d’autopsie révèle qu’ils avaient consommé une substance mortelle, qui a entraîné des problèmes cardiaques chez certains et une asphyxie sévère chez d’autres », a déclaré samedi Tom à la télévision publique tchadienne.
Ils faisaient partie d’un groupe de 58 personnes capturées lors d’une récente opération militaire contre le groupe djihadiste autour du lac Tchad.
Une enquête a été ouverte après que quatre autopsies ont prouvé qu’une substance mortelle était à l’origine de leur mort.
Le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, a déclaré à l’Agence France-Presse que les prisonniers n’ont pas été maltraités.
Il a démenti les allégations selon lesquelles ni eau, ni nourriture n’avaient été servies aux prisonniers depuis leur transfert à N’Djamena, la capitale du Tchad, mardi.
Un détenu s’est remis et a rejoint 13 autres prisonniers qui sont « encore en vie et vont très bien », a ajouté le ministre de la Justice.
L’armée tchadienne a lancé une offensive après que des djihadistes ont tué près de 100 de ses soldats, le 23 mars, dans une île du lac Tchad.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière menée par Boko Haram contre l’armée tchadienne, depuis que le groupe djihadiste a étendu son insurrection au-delà du Nigeria, il y a plusieurs années.
Selon le Tchad, l’opération menée récemment dans les îles du lac Tchad a coûté la vie à plus de 1 000 combattants de Boko Haram.
L’insurrection menée par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger depuis plus de 10 ans a fait plus de 30 000 morts et quelque deux millions de déplacés, selon les Nations unies.