A moins cinq jours de l’élection présidentielle prévue le 11 avril 2021, certains partis politiques de l’opposition dont l’UNDR sensibilisent au boycott alors que la campagne bat son plein dans les provinces du pays
« Je continue la campagne pour sensibiliser au boycott actif du scrutin du 11 avril », a laissé entendre Saleh Kebzabo, président du parti, Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR). Il insiste sur le départ du président du Consensus, Idriss Deby Itno et la volonté d’un nouveau système de gouvernance. « Nous ferons de 2021 une année d’alternance », clame Saleh Kebzabo. Cet homme politique considéré comme le principal adversaire d’Idriss Deby, mène depuis quelques semaines des marches de protestations contre un sixième mandant du Maréchal.
Le député à l’Assemblée nationale a décidé de se retirer de la course à la présidentielle du 11 avril 2021, suite à l’attaque orchestrée chez l’opposant Yaya Dillo. Laquelle avait entrainé la mort de deux personnes, sa maman et son neveu. Le leader de l’UNDR, a accusé le chef de l’Etat de recourir à la violence pour intimider ses adversaires. Le député a indiqué que son parti ne participera à une mascarade dont les résultats sont connus d’avance.
L’opposant Saleh Kebzabo a été quatre fois candidat malheureux face à Idriss Deby Itno. Il est venu en deuxième position à la dernière présidentielle de 2016, avec moins de 13% de suffrages.
Certaines personnes s’interrogent sur l’effet que peut avoir ce boycott très concentré dans la capitale, alors que les candidats en lice gagnent du terrain dans les campagnes. En dehors d’Idriss Deby et Pahimi Padacké Albert qui essayent de mobiliser à N’Djamena, les autres candidats sont en quête des suffrages dans les provinces.