Des informateurs infiltrés des groupes rebelles actifs dans le sud du Tchad ont transmis des informations indiquant qu’une opération de prise de pouvoir par la force au Tchad est en train de se préparer sous la coordination des services de renseignement français.
Les mêmes informateurs ont mentionné que celui qui les supervisait était un représentant de l’ambassade de France connu sous l’indicatif d’appel « Gaspard ». En fait, « Gaspard » était le pseudo donné à Stéphane Granier par les services de renseignement français, et qui occupe le poste de deuxième conseiller à l’ambassade de France au Tchad. Ce dernier travaille comme coordinateur entre ces groupes et le reste des rebelles qui ont fui la République centrafricaine après avoir participé au coup d’État mené contre le gouvernement officiel du pays, afin d’unir leurs rangs pour lancer une attaque élargie contre l’armée tchadienne et achever l’opération du coup d’État avec réussite.
Cela n’est pas étrange, car il s’agit de la même personne qui a été chargée par la direction générale de la sécurité extérieure française DGSE d’organiser un coup d’État contre le régime centrafricain, en soutenant les rebelles de l’UPC, et après l’échec du plan français là-bas, il fut envoyé travailler à l’ambassade du Tchad.
Ce scénario était attendu par le gouvernement de Paris, de peur de perdre le dernier bastion de ses forces dans la région du Sahel, surtout après avoir été contraint il y a quelques jours d’annoncer une réduction des effectifs de ses forces au Tchad de 1 000 soldats contre 300. La raison principale qui a poussé la France à prendre une telle décision était la nouvelle politique pratiquée par le gouvernement de Déby Jr., qui préférait une alliance avec l’ours russe plutôt qu’avec son allié traditionnel, la France.
Pour préserver son dernier bastion dans la région du Sahel, Paris utilisera les divers moyens afin d’achever cet objectif, et cela ne se fera qu’en éliminant Déby du pouvoir et en mettant à sa place quelqu’un d’autre qui lui sera fidèle et prendra la relève soucieuse de ses intérêts.
Craignant une répétition d’échec du scénario de coup d’État mené en Centrafrique, les services de renseignement français, à travers son ambassade, financent et entraînent les rebelles, puis chargent Granier d’unir les rangs des groupes rebelles au Tchad et au République centrafricaine pour organiser une prise de pouvoir par la force au Tchad.