Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Djidda Oumar Mahamat accusent certains commissaires de s’être réunis en toute illégalité pour exiger sa destitution de l’institution alors qu’une assise est prévue le 25 mai 2021
A l’issue d’une rencontre du 20 mai 2021, certains commissaires de la Commission nationale des droits de l’’Homme (CNDH) ont opté pour la destitution de Djidda Oumar Mahamat à la tête de la commission. Ayant été notifié, le concerné estime que la rencontre a eu lieu en catimini et en : « toute illégalité ». Il évoque certains textes : « cette décision est prise en violation de la loi portant attribution, organisation et fonctionnement de la CNDH et du règlement intérieur», estime Djidda Oumar Mahamat
Il cite entre autres les articles 83 et 84: « hormis les cas de décès, tout commissaire dont le mandat est menacé avant (révocation pour défaillance ou manquement grave) ne peut être sanctionné qu’après un débat contradictoire devant une Assemblée plénière ». Il dit n’avoir jamais été convoqué à une quelconque assemblée plénière. Et donc : « aucune disposition de la loi ne prévoit la destitution du président ».
« La Commission se réserve le droit de poursuivre les auteurs de ces actes de sédition », met-il en garde Djidda Oumar Mahamat, dans un communiqué publié le 21 mai 2021
Pour rappel, les 8 commissaires qui demandent le départ du président de la CNDH avait fait une déclaration reprochant à ce dernier la mauvaise gestion administrative, financière et des ressources humaines qu’ils jugent peu orthodoxe, les sorties médiatiques sans concertation préalable des commissaires et le non-respect des procédures de recrutement lors du recrutement du secrétaire général et du secrétaire général adjoint de l’institution