Les pourparlers entre le gouvernement actuelle et les politico-militaires ont repris ce jeudi 17 mars 2022, à Doha au Qatar. Les patrons de groupes armés ont soumis des conditions préalables au dialogue national inclusif en perspective.
Les revendications vont de l’instauration du couvre-feu à la garantie des politico-militaires, sous le contrôle des institutions internationales. Au total 52 mouvements armés sont représentés au pré-dialogue de Doha. En plus de l’instauration d’un couvre-feu général, Ils demandent : « Cessation de toute hostilité de quelle que nature que soit, de campagnes médiatiques de dénigrements. ». La libération effective, immédiate et sans conditions de tous les prisonniers de guerres, prisonniers politiques et d’opinion par un décret spécial.
4- Procéder d’un commun accord au Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) des combattants. Les dispositions de réinsertion doivent s’appliquer aussi aux militants civils exilés de retour au Tchad. Ils bénéficieront de l’aide à la création d’entreprises.
Egalement, la création d’une véritable Armée nationale républicaine, apolitique, pluriethnique, creuset de la nation. « La création d’une Commission spéciale d’enquête quadripartite (CMT/Politico militaires et Alliés/Médiateur/Nations unies) afin de déterminer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et que les coupables subissent la rigueur implacable d’une justice impartiale. » Dans le même lot, il est exigé, « la création d’une Commission d’enquête, de recensement et d’évaluation des dommages perpétrés par l’armée tchadienne depuis18 ans dans la région de Korbol et environnants en indemnisation des victimes ». La même Commission d’enquête spéciale doit mener ses investigations sur tous les autres crimes similaires dans les régions du Lac, Kanem, BET, les 2 Logones, Ouaddaï, Dar Sila, Salamat et autres.
Les politico-militaires demande au CMT, de mettre fin immédiatement et sans conditions aux répressions sanglantes et mortelles de toutes les manifestations pacifiques. Ils veulent participer : « aux pouvoir à tous les structures de l’Etat et autres Institutions. » Et l’intégration des cadres civiles de retour d’exil dans la fonction publique (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) pour ceux qui le souhaitent. »
Les autres revendications sont entre autres :
- Création d’une Commission vérité et réconciliation afin de renforcer la paix et la cohésion sociale.
- Dans l’attente d’un nouveau gouvernement issu du DNI, tous les responsables civils et militaires
coupables de crimes et délits doivent être traduits devant la justice. - Les membres de toutes les institutions de la transition (CMT et Gouvernement) ne doivent pas participer aux premières élections post-transition/
16- Le pays médiateur et les institutions internationales (ONU, UA) seront so llicités pour garantir le suivi et le respect des engagements pris lors de la signature du présent document par le CMT et les MPMA. - Reformuler la structure et la composition des Forces mixtes Tchad-Soudan avec l’implication des politico-militaires.
18- Après l’accord de paix, les MPMA qui souhaitent contribuer à l’édification de la démocratie, pourraient s’ériger en parti politiques. À cet effet, une procédure spéciale accélérée devra être adoptée afin de légaliser une liste collective des partis inscrits. - Création des trois (3) Commissions tripartites (CMT-MPMA-Organisation de la société civile)
– Politique et Juridique,
– Défense et Sécurité,
– Economique et sociale
Et enfin, le souhait que la Commission soit constituée du pays médiateur, de l’ONU, l’UA, pays limitrophes et organisations sous régionales, afin de garantir la sécurité des Mouvements politico militaires et Alliés avant, pendant et après le Dialogue National inclusif.
Lire aussi, Tchad : ouvert le 13 mars, le pré-dialogue avec les politico-militaires suspendu pour trois jours