Le vice-président du parti politique les Transformateurs, Moustapha Mahamat Masri quitte le navire. Son départ intervient plus d’un an après la démission de l’ex-trésorière Fatimé Abdelkérim Soumaila en juin 2021.
Moustapha Mahamat Masri lâche Succès Masra. Il a fait une déclaration relative à son démission ce mercredi 26 octobre 2022. Le vice-président du parti Les Transformateurs assure qu’il a informé le parti de son départ. « J’ai informé de ma décision le président Succès Masra qui d’ailleurs connait très bien mes convictions et mon attachement à la lutte pacifique et adresserait dans les heures qui suivent ma démission du poste de vice-président et celle du parti. » a déclaré le désormais ancien vice-président président. Il dit ne pas se reconnaitre de l’orientation que prend le parti « Nous prenons la décision de nous dissocier et rejetons cette nouvelle voix prise à laquelle nous ne nous reconnaissons pas. »
Le vice-président sortant indique que, la lutte des Transformateurs a été détournée de ses valeurs fondamentales. Il évoque notamment les manifestations sanglantes du jeudi 20 octobre 2022.
Il regrette que, la conquête du pouvoir ipso-facto absolu au détriment des valeurs ait pris le dessus. « L’engagement politique est personnel et individuel. En tant que membre fondateur du parti Les Transformateurs et vice-président nous avons mis sur pied le mouvement qui plus tard est devenu un parti politique. Sur la base des valeurs intrinsèques et immuables qui doivent guider notre lutte et nos actions. Ces valeurs sont la préservation de la vie humaine, la dignité humaine, la cohésion sociale, l’unité nationale, le pardon et toute action tendant à consolider notre nation autour des valeurs universelles de démocratie consensuelle participative et unificatrice. »
Une décision saluée par l’ancienne trésorière du parti, Fatimé Abdelkérim Soumaila. Sur sa page Facebook elle écrit : « très sage décision Moustapha Masri. » Elle estime que toute personne consciente et de bonnes moralités n’accepterait pas de faire partie d’un plan divisionnaire pour la quête du pouvoir. « Quand j’avais annoncé la mienne (démission) entre-temps, on m’a traitée de tous les noms, mais ce jour-là, j’avais le cœur apaisé. »
Masra nous disait à plusieurs reprises et je cite : «Si je ne deviens pas Président, je ferais tout mon possible pour rendre ce pays invivable. »
« Quand j’ai réalisé à quel point, il tenait à ces propos alors je me suis retirée. Peu importe le temps que ça prendra, tour à tour, les gens prendront conscience et quitteront ce parti de moralité douteuse ! »