En arrêt depuis six mois, le premier ministre a annoncé qu’elle sera vendue.
« L’entreprise n’a pas tourné depuis six mois. La cimenterie de Baoré va être vendue. Ça a consommé beaucoup de milliards, ça a enrichi beaucoup de personnes au détriment de la région et du pays. Ça ne peut pas continuer », annonce le premier ministre Saleh Kebzabo.
« On va privatiser la SONACIM, pour le bien des tchadiens et pour le bien de la région. On verra quelle entreprise étrangère va la racheter pour produire du ciment à moindre coût », souligne le chef du gouvernement.
La Société nationale de ciment (SONACIM) n’a pas produit un sac de ciment depuis six mois.En cause : le manque d’une pièce maîtresse permettant de faire fonctionner le groupe électrogène, confirme le directeur général adjoint de la SONACIM, Koye Ndaye Benoît. La pièce a été initialement commandée d’Égypte, sans succès. « Nous avons relancé la commande, cette fois-ci depuis la Chine. Dès l’arrivée de la pièce, la production sera relancée », assurait alors Koye Ndaye Benoît. « Nous avons besoin de mécaniciens pour réparer les générateurs en panne », dit-il.
Après une phase d’agonie en 2020, la capacité de production de l’usine était évaluée entre 700 à 850 tonnes par jour. Il faut le dire les 430 agents de l’usine ont désormais un avenir incertain.