Au forum de Dakar, Macky Sall appelle l’Onu à servir les intérêts de tous

Pour le président de la République du Sénégal, l’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral.« Le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent n’est pas qu’une affaire africaine. C’est une menace globale qui relève de la responsabilité première du Conseil de Sécurité qui est garant du mécanisme de sécurité collective en vertu de la Charte des Nations unies ». C’est par ces mots que le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a réitéré son appel pour une implication plus importante des puissances du monde dans la guerre contre les groupes jihadistes.

A en croire le chef de l’Etat sénégalais, les opérations classiques de maintien de la paix ont montré leurs limites. Présidant, lundi, l’ouverture de la 8e édition du Forum international sur la paix et la sécurité à Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, il a relevé le fait que des casques bleus, attaqués jusque dans leurs bases sans moyens significatifs de riposte, ne peuvent pas protéger des populations menacées par des terroristes.

« C’est pourquoi, a-t-il dit, nous devons changer en toute vérité la doctrine des opérations de paix qu’il convient de mettre à jour en intégrant clairement la lutte contre le terrorisme y compris en Afrique dans cette nouvelle philosophie des Nations unies ».

Macky Sall est en effet convaincu que « l’inertie du Conseil de Sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral ». « Pour inspirer confiance et adhésion, il doit servir les intérêts de tous. Autrement, il continuera de susciter la méfiance des uns, la défiance des autres et il finira par perdre la crédibilité et la légitimité attachée à son autorité », a-t-il soutenu.

Pour y arriver, le président en exercice de l’Union africaine compte sur le Conseil consultatif de haut niveau sur le multilatéralisme efficace mis en place par le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. Il espère que celui-ci « sera œuvre utile en examinant des problématiques majeures telles que la paix, la sécurité, le climat, l’architecture financière internationale et l’espace numérique entre autres ».

Cette année, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est placée sous le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogenes: défis de stabilité et de souverainté » et accueille des délégations de 33 pays. 

Niger : quatorze personnes tuées près de la frontière malienne

Les attaques de jihadistes présumés ressurgissent à Tillabéri, à l’ouest du Niger, après plusieurs mois d’accalmie.Le Niger renoue avec les violences meurtrières attribuées aux djihadistes. Ce lundi 24 octobre trois policiers ont été tués après une attaque menée « tôt ce matin » par des « individus armés non identifiés ». L’assaut a visé le poste de police de Tamou, à Tillabéri (ouest), a appris APA de sources concordantes.

Dans cette même région proche de la frontière malienne, onze civils transportant des vivres à Tillabéri (ouest) ont été interceptés et massacrés, samedi 22 octobre, par de présumés jihadistes. « Trois camions ont été interceptés samedi vers 11 heures par des hommes armés et les neuf membres à bord ont été tous assassinés. Deux autres personnes sur une moto ont également été tuées », affirme un responsable municipal de Banibangou, la commune où les attaques ont eu lieu.

Ce dernier, cité par l’Agence France-Presse (AFP), explique que les camions ont été attaqués sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière avec le Mali. L’un des camions venait de quitter Banibangou, où il avait livré, la veille, du ciment à des entrepreneurs, a précisé la source.

Immense et instable région d’une superficie de 100.000 km2, Tillabéri se situe dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Burkina Faso et du Mali, d’autres pays sahéliens confrontés aux violences djihadistes. Depuis 2017, elle est le théâtre d’actions sanglantes d’insurgés liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI), dont la branche sahélienne avait tué en 2017 trois bérets verts de l’armée américaine.

Ces derniers mois, le calme était revenu dans la région. Mais en 2021, des djihadistes présumés y avaient multiplié les assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.

En réponse, les autorités nigériennes ont lancé de vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali, avec l’appui récent, dans le cadre d’un « partenariat de combat », de 250 soldats français. Après son retrait du Mali en effet, la force Barkhane s’est repositionnée sur cette même zone frontalière pour poursuivre sa lutte contre les groupes terroristes.

Il urge de rendre opérationnelle la force africaine en attente (Macky Sall)

Le continent noir doit d’abord compter sur ses propres moyens pour garantir sa sécurité, selon le président Macky Sall.Face au jihadisme et à l’insécurité qui gangrène l’Afrique, les réponses doivent être d’abord endogènes. Pour cela, « il urge de rendre opérationnelle la force africaine en attente et de financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’union africaine », a déclaré, lundi à Diamniadio, à 30 kilometres de Dakar, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine.

Le chef de l’exécutif sénégalais estime en effet que l’Afrique ne peut pas toujours compter sur le financement extérieur pour assurer sa sécurité et bâtir une architecture de paix. C’est pourquoi, « il faut d’abord que nous fassions des efforts internes avant de demander l’aide des autres », a-t-il soutenu, « convaincu » que l’Afrique a encore quelques capacités pour mobiliser un minimum de ressources pour financer la paix sur le continent.

Macky Sall présidait l’ouverture de la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité dont le thème est : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés ». 

Ouganda : une querelle père et fils au sommet de l’État

Un fossé semble se creuser entre le président Yoweri Museveni et le général Muhoozi Kainerugaba, son fils, auteur d’une grossière faute susceptible de refroidir les relations entre l’Ouganda et le Kenya.Sur Twitter, le général Muhoozi Kainerugaba a osé dire que ses troupes pouvaient s’emparer du Kenya en quelques semaines seulement. Dans son pays, cette pensée a déclenché un torrent de critiques. Le chef de l’État Yoweri Museveni, dont on dit qu’il prépare son fils au pouvoir, s’est résigné à lui retirer le commandement des forces armées terrestres.

Le général quatre étoiles Muhoozi Kainerugaba s’est excusé pour ses propos peu diplomatiques auprès du Kenya et de son président  William Ruto qu’il décrit comme son frère aîné. « Je lui demande d’accorder le pardon à son jeune frère », a-t-il souhaité. Yoweri Museveni lui-même a aussi présenté ses excuses au Kenya au nom de son fils de 48 ans.

Depuis lors, la tension est retombée. Mais le président ougandais souhaite à tout prix restreindre les libertés sur les réseaux sociaux d’un héritier imprévisible. Ce dernier ne l’entend pas de cette oreille. Une défiance qui fait naître de nombreuses  théories sur la relation entre le père et le fils.

Twitter montre le côté espiègle de Muhoozi

Le tweet insinuant l’invasion d’un autre pays, en l’occurrence le Kenya, de la part d’un homme aussi puissant que le fils de Yoweri Museveni, a choqué plus d’un. Entre Kampala et Nairobi, les diplomates des deux pays se sont rapidement activés pour désamorcer la bombe.

Après quoi, le président ougandais s’est intéressé à l’utilisation que le général Muhoozi fait des réseaux sociaux. On prête à Museveni l’intention d’exclure de Twitter son fils, qui a prévenu que « personne ne (le) bannirait de quoi que ce soit ».

Les Ougandais attendent maintenant la réaction de leur chef de l’État au pouvoir depuis 36 ans. D’aucuns pensent que Yoweri Museveni, généralement impitoyable avec la moindre opposition à ses ordres, pourrait faire une croix sur son fils.

Le général Muhoozi, dans un passé récent, a soutenu sur Twitter l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les rebelles du Tigré dans le conflit éthiopien. Il se dit qu’il ne se laissera pas faire. Le président Museveni va-t-il honnir son fils ou considérer son attitude comme une imprudence pardonnable ? Seul le temps nous donnera la réponse.

Umaro Sissoco Embalo en voyage en Russie et en Ukraine

Le président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao est attendu à Moscou et à Kiev.Alors que s’ouvre ce lundi 24 octobre la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le chef de l’État bissau-guinéen et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’envole pour Moscou.

Umaro Sissoco Embalo va s’entretenir avec son homologue russe, Vladimir Poutine, dont le pays est en guerre depuis février dernier avec son voisin de l’Ouest, l’Ukraine. « Je vais ce lundi en Russie. Je serai avec le président Vladimir Poutine. Je lui apporte un message de paix. Je lui dirai qu’il est nécessaire de parler avec son frère (Volodymyr) Zelensky », a-t-il affirmé sur Radio France Internationale (RFI).

Umaro Sissoco Embalo sera le deuxième président africain à discuter avec Vladimir Poutine depuis le début du conflit russo-ukrainien. Le 3 juin dernier, le chef de l’État sénégalais, par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine (UA), a été reçu à Sotchi par le président russe. Au sortir de cette entrevue, Macky Sall avait obtenu du Kremlin la libération des stocks de céréales bloqués dans les ports ukrainiens. 

La visite du président Embalo à Moscou ce lundi s’inscrit dans cette dynamique. Mais elle intervient après l’adoption d’une nouvelle résolution des Nations Unies contre l’annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie. La majorité des pays africains, précisément 26 dont 11 situés en Afrique de l’Ouest, ont voté en faveur de cette résolution alors que 19 se sont abstenus.

Après son séjour en Russie, le président bissau-guinéen est attendu à Kiev pour y rencontrer le président Volodymyr Zelensky. En visite au Sénégal, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dymytro Kuleba, a déclaré que son pays travaillait à une visite du président de l’UA en Ukraine.

Dakar, capitale des « réflexions » sur la sécurité en Afrique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre dans la capitale sénégalaise, en présence de plusieurs chefs d’Etat lusophones.« C’est parti pour deux jours de réflexions », indique Le Soleil, titrant sur l’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ce lundi 24 octobre. Cette huitième édition, qui met à l’honneur l’Afrique lusophone avec notamment la participation du président angolais Joao Lourenço et de ses homologues cap-verdien José Maria Neves et bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, se déroule sous le thème « l’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté », souligne le quotidien national.

Près de 300 participants sont « attendus aux séances plénières et ateliers thématiques », faisant de Dakar le « centre des opérations contre le terrorisme », estime L’AS. « Avec la percée du terrorisme dans le Sahel, notamment au Mali, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est devenu un rendez-vous où ce sont des sommités militaires, en particulier des généraux, qui se déploient. Au-delà de quelques chefs d’Etat qui vont marquer de leur présence, c’est le côté sécuritaire qui sera le plus mis en avant », explique le journal.

Notant que le Sénégal accorde une place privilégiée à la sécurité, L’Observateur indique que la loi de finances de 2023 prévoit un montant de « 380 milliards pour le contrôle et le maintien de l’ordre ». Selon le journal, 277 milliards seront attribués à la gendarmerie « pour renforcer la surveillance à travers les patrouilles et contenir toute velléité de trouble à l’ordre public ». La police se retrouvera pour sa part avec un budget de 103 milliards dans la gestion de la Sécurité publique, ajoute L’Observateur.

La lutte contre le trafic de drogue occupe également une place importante dans la politique sécuritaire du Sénégal. Libération affirme que les policiers de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) ont « démantelé un +labo+ à Ouakam », une commune proche du centre-ville dakarois, où des individus ont été arrêtés pour « transformation et trafic de drogues dures, blanchiment de capitaux », entre autres.

« Cerveau du vaste trafic, le Nigérian Ndubuisi Wachucku alias Daddy fournissait plusieurs revendeurs  à Dakar et blanchissait une partie de son argent dans une bambinerie gérée par son épouse qui est en fuite », note le journal.

En politique, EnQuête évoque l’éventuelle amnistie des faits ayant valu à des hommes politiques sénégalais de premier plan, à l’image de l’ex-ministre Karim Wade, une condamnation pénale et une perte de leurs droits civiques. Le journal se demande pourquoi le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012) se braque-t-il après que le régime de Macky Sall se dit ouvert à une amnistie.

L’ex-puissant ministre a été condamné en 2015 pour enrichissement illicite et à payer une amende de plus de 130 milliards FCFA. Le dossier a été piloté par l’ancien procureur Alioune Ndao, dirigeant à l’époque la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il avait dans sa ligne de mire plusieurs hommes politiques qui ont occupé des responsabilités publiques, dont le président Macky Sall lui-même.

« J’avais commencé à investiguer sur le patrimoine du chef de l’Etat : 8 milliards présumés. J’avais aussi ouvert une enquête sur les 7 milliards de Taïwan. J’ai eu des traçabilités », affirme dans Les Echos le magistrat retraité, précisant n’avoir « pas été limogé par SMS » de la tête de la Crei.

Après avoir été tailleur, maçon, gendarme et policier, le procureur Alioune Ndao ne veut pas aller à la retraite. Il compte s’investir en politique pour redonner à la justice son indépendance et développer le Sénégal. « Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Je demande gentiment à mon frère Antoine Dione (ministre de l’Intérieur) de me délivrer mon récépissé » de parti, a-t-il dit.

Bolloré Transport & Logistics inaugure la phase 2 d’Aérohub avec la mise en service de la plus grande base logistique aérienne d’Afrique de l’Ouest

Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire a inauguré le 21 octobre 2022 dans la zone aéroportuaire d’Abidjan, la plus grande base logistique d’Afrique de l’Ouest, destinée à développer les flux aériens en amont et en aval.Construite sur une superficie totale de 9 000 m2, cette nouvelle plateforme logistique a nécessité 18 mois de travaux avec le concours de plusieurs entreprises locales et représente un coût global de 3,4 milliards de francs CFA.

L’inauguration de cette nouvelle base logistique correspond à la deuxième phase du projet Aérohub après la mise en service en 2019 d’une plateforme tri-température de 6 000 m2. Elle a été construite et aménagée pour faciliter le conditionnement des produits pharmaceutiques et offrir un stockage à valeur ajoutée pour tout type de fret, notamment les denrées périssables destinées au marché ivoirien ou aux pays européens.

Située à proximité de la zone de fret de l’aéroport Félix Houphouët Boigny, cette plateforme logistique comprend notamment une zone sous douane et abrite une zone d’exploitation de 7 500 m2. Elle dispose également d’un entrepôt de 3 500 m2 et des équipements modernes tels qu’un pont bascule, un niveleur de quai, une fosse de palettisation et une chambre froide.

« Cette nouvelle base logistique aérienne fait partie des projets structurants dans lesquels nous nous sommes engagés depuis quelques années pour moderniser les infrastructures logistiques en Côte d’Ivoire. Trois ans après l’Aérohub, cette nouvelle infrastructure nous permettra de répondre aux besoins croissants de notre clientèle et de renforcer notre rôle de hub logistique régional. », a déclaré Joël HOUNSINOU, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire.

Certifié EDGE pour son efficacité énergétique, sa durabilité et son faible impact sur l’environnement, cette nouvelle infrastructure intègre un système intelligent de climatisation et de contrôle de la température. Elle est également équipée d’un système d’éclairage automatisé et de bassins de rétention des eaux pluviales, permettant d’une part, l’arrosage des plantes de l’espace vert et d’autre part, de minimiser les risques d’inondation.

À propos de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire

Présent en Côte d’Ivoire dans le transport, la logistique et la manutention portuaire, Bolloré Transport & Logistics emploie aujourd’hui plus de 1 500 collaborateurs ivoiriens à travers notamment ses agences à Abidjan, San Pedro, Bouaké, Ferkessédougou et Ouangolodougou. L’entreprise participe activement au développement de la Côte d’Ivoire et s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs. Elle les forme à travers le Centre de Formation Portuaire Panafricain (CFPP) et développe des partenariats avec des établissements d’enseignement supérieur, à l’instar de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB). Bolloré Transport & Logistics mène également des actions pour les populations en partenariat avec des associations pour l’aide à la scolarisation, à la réinsertion sociale des jeunes et pour leur sensibilisation à la préservation de l’environnement.

www.bollore-transport-logistics.com

Contacts presse :

Cindy PATAN, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

Tél. : +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com

Arsène YAPI, Responsable Médias et Contenus – Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire

T +225 27 21 22 04 01 / +225 07 07 19 49 67 – arsene.yapi@bollore.com

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

Les enjeux du PLF 2023, le financement par l’Allemagne d’une usine à hydrogène au Maroc et le développement de l’industrie militaire, sont les principaux sujets traités par la presse nationale parue ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le projet de loi de Finances 2023 muscle le dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent. Alors que le Maroc s’apprête à quitter la liste grise du Groupe d’action financière, les autorités continuent de mettre en œuvre des mesures destinées à endiguer tous risques liés au blanchiment de capitaux ou bien au financement du terrorisme. 

Le Projet de loi de finances 2023 permet aux autorités compétentes de procéder à des saisies en cas de soupçons. Par ailleurs, ce projet de loi fixe un autre défi tout aussi stratégique et important pour le pays, à savoir la récupération de «l’investment grade». Cet objectif devient une priorité pour le gouvernement qui espère retrouver sa note souveraine d’avant la crise sanitaire dès l’année prochaine, souligne le journal.

+L’Opinion+, qui s’intéresse à la réforme de l’impôt sur les sociétés, estime que peu de temps après l’adoption de la loi-cadre relative à la réforme fiscale, le gouvernement a commencé à appliquer l’une de ses mesures phares, en entamant l’harmonisation du barème de l’Impôt sur les Sociétés. 

Une mesure qui signifie la marche vers un taux unifié de 20% pour une grande partie d’entreprises avec une augmentation à 35% du taux appliqué aux bénéfices supérieurs à 100 millions DH. D’aucuns y voient une hausse de la pression fiscale, d’autres une façon de trouver un équilibre. En tout cas, le gouvernement compte, pour sa part, accroître les recettes de l’IS en 2023, au moment où l’investissement public a atteint un niveau record.

+Le Matin+ fait savoir que l’Allemagne soutient le Maroc dans ses grands projets de développement économique et social, notamment le chantier de la généralisation de la protection sociale, l’eau et les énergies renouvelables. Ainsi, une importante délégation marocaine s’est rendue cette semaine en Allemagne dans le cadre des sessions de négociations gouvernementales entre les deux pays dans plusieurs domaines. 

Il a été convenu dans ce cadre de lancer l’exécution d’un nouveau programme d’appui au Maroc d’un montant de plus de 243 millions d’euros au titre de l’année 2023. Ce programme concerne plusieurs domaines, en particulier ceux liés au développement social et à l’économie durable, indique le quotidien.

La même publication relève que dans le cadre de la stratégie de modernisation de ses capacités militaires, le Maroc multiplie les initiatives pour développer une industrie de la Défense performante. En témoignent les partenariats signés dernièrement avec Israël en vue de fabriquer des drones. 

Or, fabriquer des drones et acquérir des avions et appareils militaires de dernière génération ne peut se concrétiser en l’absence de centres de maintenance et d’entretien de ces équipements. Pour combler ce vide, un partenariat a été bouclé avec le groupe Orizio, en vue de mettre en place un centre dans la région de Benslimane dédié à la maintenance et à l’entretien des appareils militaires nationaux et même ceux des pays de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique (EMOA), croit savoir le journal.

Royal Air Maroc renforce son programme de vols

Lancement de deux nouvelles lignes touristiques reliant Paris CDG à Marrakech, et Séville à Casablanca via Tanger. Reprise de trois routes aériennes directes reliant Casablanca à Porto, à Tenerife et à LuandaDepuis la réouverture des frontières et la reprise du trafic durant la saison d’été 2022, Royal Air Maroc renforce progressivement son programme de vols. A partir de fin octobre, la compagnie lancera deux nouvelles routes aériennes (Paris CDG-Marrakech et Séville-Tanger-Casablanca) et rouvrira trois lignes suspendues depuis la crise sanitaire du Covid 19 (Tenerife, Porto et Luanda au départ de Casablanca), indique lundi un communiqué de la compagnie parvenu à APA.

Renforçant son positionnement sur les lignes touristiques et en tant qu’acteur majeur du secteur, Royal Air Maroc reliera, à compter du 31 octobre, Paris Charles de Gaulle (CDG) à Marrakech à raison de trois fréquences par semaine (lundi, jeudi et samedi). Le départ de l’aéroport international Marrakech-Menara sera effectué à 09h15 (heure locale) pour une arrivée à l’aéroport CDG à 12h25 (heure locale). Le départ de l’aéroport Paris CDG sera programmé à 13h25 et l’arrivée à 16h45 à Marrakech. Ces vols seront opérés par des appareils Boeing B737-800 d’une capacité de près de 160 sièges.

Une nouvelle route aérienne reliant Casablanca et Tanger à Séville permettra de satisfaire la demande des touristes espagnols et marocains ainsi que les Marocains résidant en Espagne. Proposée à des jours et horaires adaptés à ces clientèles, la ligne sera opérée, à partir du 4 décembre prochain, tous les vendredi et dimanche. Le départ sera programmé à 16h15 de l’aéroport Mohammed V de Casablanca (heure locale) pour une arrivée à Tanger à 17h35. Le départ de Tanger est prévu à 18h15 pour une arrivée à Séville à 19h10 (heure locale). Les vols au départ de Séville sont prévus à 19h55 pour une arrivée à Tanger à 21h00 et à Casablanca à 23h00 (heure locale).

Par ailleurs, Royal Air Maroc rouvrira également trois lignes suspendues depuis la crise sanitaire du Covid 19. La compagnie rétablira ainsi les routes aériennes directes à partir de Casablanca et à destination de Porto, Tenerife et Luanda qui seront lancées à compter du 9 décembre prochain.

Le marché lusophone est également concerné par le renforcement du programme de vols. Royal Air Maroc rétablira, à partir du 9 décembre 2022, la ligne Casablanca-Porto à raison de deux fréquences par semaine (Lundi et vendredi) à 16h15 au départ de Casablanca (heure locale) pour arriver à Porto à 16h55 (heure locale). Quant aux vols retour, ils seront programmés au départ de Porto à 17h55 pour une arrivée à Casablanca à 20h30.

Dans le cadre du renforcement du positionnement de Casablanca en tant hub africain, Royal Air Maroc rouvrira la ligne directe Casablanca-Luanda à partir du 9 décembre. Elle sera lancée à raison de trois fréquences par semaine : mercredi, vendredi et dimanche au départ de Casablanca et lundi, jeudi et samedi au départ de Luanda.

« Avec la reprise du trafic, Royal Air Maroc s’engage à renforcer son offre pour confirmer son statut d’acteur de référence du tourisme marocain et de compagnie majeure dans notre continent. Nous nous mobilisons ainsi pour consolider notre position sur les grands marchés émetteurs de touristes tels la France et l’Espagne et pour appuyer notre ancrage en Afrique où notre réseau comprend désormais 27 destinations. Notre engagement se poursuit également auprès des diasporas marocaines et africaines en lançant et en rétablissant des lignes directes qui les rapprochent de leurs mères-patries », indique le Président Directeur Général de Royal Air Maroc, Hamid Addou, cité par le communiqué.

A Dakar, l’Afrique discute de son avenir

Des centaines d’experts discuteront les 24 et 25 octobre à Dakar des voies et moyens pour l’Afrique de faire face aux « chocs exogènes ».Plus que quelques heures pour l’ouverture au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, de la 8e édition du Forum International sur la Paix et la Sécurité sous la présidence du chef de l’Etat Sénégalais, Macky Sall accompagné de plusieurs de ses homologues africains.

Le ministère des Affaires étrangères attend des délégations en provenance de 33 pays.

Cette rencontre « informelle » de deux jours, les 24 et 25 octobre, qui met en avant les échanges entre décideurs et experts de « divers horizons » est placée cette année sous le thème : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté ».

Face à la presse mercredi, le Général Mbaye Cissé, président du Comité d’organisation a assuré que « tout est fin prêt », expliquant que le thème met en avant deux préoccupations majeures : la récurrence des chocs exogènes, à savoir les bouleversants mondiaux de ces dernières années qui ont pour noms Coronavirus et la guerre russo-ukrainiennes et leur impact négatif sur les économies africaines déjà très éprouvées par une crise sécuritaire. Plusieurs Etats africains ont perdu des pans entiers de leurs territoires au profit d’insurgés islamistes liés à des organisations jihadistes internationales telles qu’Al-Qaida ou l’Etat islamique.

Pour le Général Mbaye Cissé, « il est urgent que les Etats Africains inversent la tendance en réduisant leur niveau de dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour assoir une résilience durable ».

Le Forum de Dakar servira de tribune pour les leaders du continent de faire entendre à nouveau la voix de l’Afrique. Au plus fort de la crise russo-ukrainienne, Macky Sall avait, en sa qualité de président de l’Union africaine rencontré son homologue russe, Vladimir Poutine.

A l’issue de cet entretien, le chef de l’Etat sénégalais avait obtenu du Kremlin la « libération » des stocks de blés bloqués aux ports d’Ukraine en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. L’urgence était pour Macky Sall, d’éviter une crise alimentaire sans précédent en Afrique.

La rencontre de Dakar ne saurait non plus passer sous silence la récurrence des Coups d’Etats en Afrique de l’Ouest. En cinq ans, cinq putschs ont été enregistrés dans trois pays de cette région du continent africain. Ces crises institutionnelles ont mis à rude épreuve des acquis démocratiques et affaibli la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en ce qu’elle a eu du mal à faire entendre raison aux putschistes pour un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable.