Le cancer du col de l’utérus fait de plus en plus de victimes mais la voie de prévention qui est le dépistage est souvent négligé par les femmes tchadiennes.
Le huma papillomavirus fait ravage de nos jours. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer du col de l’utérus fera plus de 443 000 victimes par an dans le monde, dont près de 90% en Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, ce sont plus de 68 000 personnes en Afrique qui sont affectées chaque année avec près de 50 000 décès par an.
Le cancer de col de l’utérus est le deuxième cancer féminin qui se développe rapidement chez la femme. Cette maladie peut être liée aux germes ou à l’environnement. Le risque est plus élevé pour la jeune fille parce qu’elle a connu le rapport sexuel très tôt, non protégé ou si cette dernière a plusieurs partenaires sexuels.
Plusieurs femmes au Tchad souffrent de cette maladie sans toutefois le savoir. Samira Alkhali Mahamat, présidente de DONAMA (donnons-nous la main), une association qui lutte contre le cancer nous explique en ces termes : « Le cancer du col de l’utérus est provoqué par une couche de vie (huma papillomavirus). C’est une maladie sournoise qui ronge dans le calme sans que la femme le sache, il peut être génétique, le mariage n’a rien à voir dans le cancer de col de l’utérus mais plutôt le début d’une vie sexuelle très tôt et rapprochée ».
Comme conséquences, le cancer rend la femme stérile. Si ce n’est pas le cas, soit elle subit des troubles mentales soit elle perd une partie de ses hormones ou encore la perte des cheveux, des ongles etc.
Connaître sa sérologie permet de détecter n’importe quelle maladie. Malheureusement, au Tchad, le dépistage n’est pas une priorité. Le plus souvent, c’est étant malade, que les médecins le font, de fois discrètement. « Ici au pays les filles se marient à l’état très précoce, cela est une des causes très rapide pour la voie libre au huma papillomavirus. La jeune fille et la femme doivent faire leurs examens et voir leurs gynécologues pour se rassurer de leurs sérologies », conseille Samira Alkhali Mahamat.
Dans un pays en voie de développement comme le Tchad qui ne dispose qu’un seul cancérologue, le gouvernement doit s’investir pour sauver la cause de la gent féminine qui croupie dans son ignorance.