Le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, le général Mahamat Abali Salah, s’est expliqué ce mercredi 29 avril devant l’Assemblée nationale.
Un incident a dégénéré entre les gardes du corps du ministre et un gendarme en faction, lorsque ce dernier a demandé le respect préalable du lavage des mains avant de pénétrer au sein du Palais de la démocratie. Le gendarme a été giflé et violenté, avant d’être désarmé.
Interpellé par les députés, le ministre a expliqué qu’un « problème » est intervenu entre ses éléments et un « agent ». « Je suis descendu personnellement pour rappeler à l’ordre », a souligné le ministre qui a indiqué ne pas avoir refusé de se soumettre aux mesures barrières contre le Covid-19.
Mahamat Abali Salah a présenté ses excuses à la demande du président de l’Assemblée nationale et des députés présents.
Selon le ministre, ses gardes du corps ont désarmé le gendarme. « Il s’agit d’un agent qui a touché son arme. D’ailleurs son arme est avec nous. Les gardes du corps ont pris son arme, j’ai appelé les services concernés pour qu’ils gardent ça », a-t-il dit.
« Malheureusement c’est arrivé, c’est regrettable », a ajouté le ministre.
L’incident suscite un tollé sur les réseaux sociaux.
Le député Saleh Kebzabo s’est indigné de l’incident sur son compte Twitter : « Le ministre de la défense qui brutalise un gendarme, dont le seul tort est de lui avoir rappelé le respect des mesures anti-Covid19 prises par le gouvernement. Le procureur se saisira-t-il de l’affaire ? Ne rêvons pas. Une république de délinquants au col blanc. Quelle tristesse ! »