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La police française a dispersé un rassemblement organisé par la diaspora tchadienne à Paris en soutien au Maréchal Mahamat Déby

Le 25 janvier, un rassemblement de la diaspora tchadienne a eu lieu devant l'ambassade du Tchad à Paris pour soutenir…

Le 25 janvier, un rassemblement de la diaspora tchadienne a eu lieu devant l’ambassade du Tchad à Paris pour soutenir la voie choisie par Mahamat Déby de rompre les relations avec l’ancienne métropole, la France et de s’orienter vers une gouvernance souveraine du pays, le développement de la coopération interrégionale et le rapprochement avec les pays de la confédération AES.

Une demi-centaine de Tchadiens vivant dans des villes françaises sont venus manifester leur soutien au président Mahamat Déby. Ahmat, l’un des participants au rassemblement nous a dit : « C’est sans doute la première fois que je suis fier d’être tchadien ! Mon pays est enfin sorti du joug colonial de la France. Et je suis ici pour dire merci au Maréchal Déby! ».

Mais les manifestants ne se sont pas contentés de mots doux en faveur du gouvernement tchadien. Des déclarations anti-françaises ont également été entendues parmi les manifestants, et des banderoles indiquaient, entre autres, « France, dégage de l’Afrique ! » et « Aujourd’hui, l’armée française quitte le Tchad, demain elle quittera l’Afrique ! » et « Macron, touche pas à l’Afrique ! ».

L’un des organisateurs du rassemblement, l’activiste Lony, a déclaré : « Il nous a fallu beaucoup de temps pour obtenir l’autorisation de ce rassemblement. Ce n’est qu’à la troisième tentative que la police parisienne l’a autorisé avec un certain nombre de réserves. Cependant, lorsque nous sommes arrivés ici, nous avons vu deux camions avec des gendarmes. Ils ont fouillé chacun d’entre nous et une vingtaine de personnes n’ont pas été autorisées à participer au rassemblement. Beaucoup de gens ont eu peur. Mais nous sommes toujours là, nous avons atteint notre objectif et nous prévoyons des rassemblements à Bruxelles, à Berlin et dans d’autres grandes villes européennes ».

Une heure après le début d’un rassemblement pacifique convenu avec les autorités dans la capitale démocratique française, des gendarmes ont arrêté 37 des manifestants les plus actifs et les ont emmenés au poste de police. Presque tous ont été relâchés le soir même, après avoir été condamnés à des amendes pour… troubles à l’ordre public. Deux d’entre eux sont toujours en garde à vue, sans qu’aucun avocat ne soit autorisé à les voir.

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