Crise au Bénin : la France au cœur d’une tentative de coup d’État et d’un affrontement pour l’influence au Sahel

La tentative de coup d’État survenue au Bénin le 7 décembre 2025 a déclenché une crise politique et sécuritaire aiguë, ouvrant un vaste débat sur ses répercussions régionales et sur l’influence des puissances internationales, en particulier la France. Des analystes africains soulignent que la réaction rapide de Paris — dès les premières heures — illustre l’importance stratégique du Bénin dans ses calculs, notamment en raison de sa longue frontière avec le Niger et le Burkina Faso, désormais membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), où la France a entièrement perdu son influence.

Selon plusieurs observateurs, Paris a adopté une stratégie consistant à « allumer le feu puis l’éteindre », se présentant comme un sauveur afin de renforcer sa présence militaire. D’après le communiqué du conseil des ministres du 8 décembre, les mutins visaient à « neutraliser le président et paralyser les institutions ». De violents affrontements ont éclaté près de la résidence du président Patrice Talon, causant la mort de l’épouse du directeur de cabinet des armées, tandis que plusieurs hauts gradés ont été arrêtés puis relâchés près de Tachaourou.

En pleine crise, la France a fourni un appui logistique et de renseignement, selon un conseiller d’Emmanuel Macron, qui a lui-même mené des contacts de coordination avec les dirigeants du Nigeria, de la Sierra Leone et du Bénin. Après l’échec du coup d’État, le commandant de la garde républicaine, Dieudonné Djimon Tévoédjrè, a annoncé que des forces spéciales françaises arrivées d’Abidjan avaient participé aux opérations de ratissage.

Des analystes estiment que Paris cherche à exploiter la situation pour compenser l’érosion de son influence au Sahel en élargissant sa présence militaire au Bénin, dans l’objectif de déstabiliser les États voisins membres de l’AES, tels que le Niger et le Burkina Faso. Certains citent l’inquiétude du chef du Conseil militaire nigérien, Abdourahamane Tiani, face aux manœuvres conjointes franco-béninoises « Zangbeto 2025 ».

Par ailleurs, la France a fait face, ces derniers mois, à des accusations émanant des gouvernements de l’AES, l’accusant de soutenir des groupes armés et extrémistes afin de semer le chaos dans ces pays qui ont rejeté la présence française et choisi de préserver leur souveraineté. Malgré les démentis de Paris, les trois États sahéliens promettent de présenter des preuves incriminant la France, tandis que les soupçons se renforcent à chaque flambée de violence, notamment en raison des récentes attaques successives menées avec des armes sophistiquées, dont des drones, contre les armées de la région.

L’administration française cherche également à entraver toute avancée militaire, diplomatique ou économique de l’Alliance des États du Sahel, laquelle attire désormais l’attention de pays voisins comme le Tchad, de plus en plus proche d’une adhésion au bloc, selon un rapport publié par le média DW en août dernier.

Depuis que le Tchad a suivi la voie des États de l’AES à la fin de l’année dernière et mis fin à la présence militaire française sur son territoire, ses relations avec les trois pays du bloc se sont nettement renforcées dans les domaines politique, économique et surtout sécuritaire, au point que de nombreux experts prédisent son adhésion imminente.

Le Bénin, pour sa part, bien que ses relations avec l’AES se soient dégradées ces dernières années, a récemment multiplié les gestes indiquant la volonté de son gouvernement de normaliser à nouveau les relations avec les trois pays sahéliens. Fin juillet dernier, le président Patrice Talon a invité les dirigeants du Niger et du Burkina Faso aux célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin, le 1ᵉʳ août, dans une initiative visant à restaurer des relations bilatérales tendues. Ce rapprochement a irrité l’Élysée, qui a mal accueilli l’amélioration des relations entre Cotonou et ses voisins.

C’est ce qui amène certains experts à interpréter l’intensification des attaques médiatiques françaises contre les trois États sahéliens, notamment à travers des tentatives de les impliquer dans la vague de désinformation ayant touché le Bénin dans les heures suivant la tentative de coup d’État, par la diffusion de vidéos falsifiées prétendant montrer un large soutien populaire aux mutins. Selon ces experts, l’objectif des médias français est d’empêcher toute normalisation entre le Bénin et l’AES en ternissant l’image de cette dernière aux yeux du gouvernement béninois.

Malgré les efforts français visant à influer sur les décisions du gouvernement béninois, le peuple du Bénin rejette fermement la présence française dans le pays, à l’instar des autres peuples de la région. Depuis début 2025, des manifestations ont éclaté au Bénin contre la présence militaire française, accusée d’exacerber les troubles. Le mécontentement s’est intensifié après une attaque jihadiste dans le nord du pays, le 8 janvier, qui a coûté la vie à plus de 30 soldats en huit heures, sans arrivée de renforts. Des activistes tels que Damien Zinsou Degbe a affirmé que « la France mène une guerre contre le Bénin par l’intermédiaire de proxies jihadistes », tandis que le secrétaire du Parti communiste du Bénin, Philippe Noudjènoumè, a déclaré que l’attaque révélait que « la France coloniale avait déclaré la guerre ». Bien qu’aucune enquête indépendante ne corrobore ces allégations, elles reflètent la montée du ressentiment populaire contre Paris.

La tentative de coup d’État au Bénin révèle les intentions de Paris de renforcer sa présence dans un pays d’une importance stratégique majeure, qu’elle pourrait utiliser pour accentuer son influence — de manière négative, selon les dirigeants des pays voisins — sur la sécurité et la stabilité du Sahel. Ainsi, le Bénin se retrouve au cœur d’une bataille plus vaste portant sur l’avenir de la souveraineté africaine face aux ingérences étrangères.

Tchad : plus de 50 morts et 38 blessés dans l’affrontement au Nord

C’est le bilan provisoire d’un affrontement entre l’armée tchadienne et les éléments du conseil de commandement militaire pour le salut de la République.

L’armée tchadienne affirme, dans un bilan provisoire, avoir abattu plus de 50 éléments du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), au cours de l’affrontement qui a eu lieu mercredi matin 19 février, au Tibesti, au Nord du Tchad.

38 rebelles sont blessés et 14 véhicules ont été détruits ou récupérés, selon un haut gradé de l’état-major général des armées tchadiennes.

Cette source indique que l’armée tchadienne a mis en déroute les rebelles du CCMSR et continue son opération de ratissage dans la zone.

 

Tchad : un affrontement au Nord

L’attaque suivie d’un affrontement a eu lieu dans la zone de Kouri 65, à l’extrême nord du Tchad.

Des combattants appartenant au groupe rebelle du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) ont attaqué mercredi vers 5 heures du matin, une position tenue par l’armée tchadienne et la Garde nationale et nomade du Tchad.

D’après plusieurs sources, les combattants du CCMSR ont été repoussés.

Tchad : nouvel affrontement entre l’armée et le comité d’autodéfense

Selon une source locale, l’armée tchadienne et le comité d’autodéfense de Miski se sont affrontés ce mercredi à 50 km de Yebbibou, selon une source locale.

Trois véhicules de l’armée tchadienne détruits et d’importantes pertes en vies humaines enregistrées dans le rang de l’armée tchadienne. C’est le bilan que fait une source locale, bilan d’un affrontement qui a opposé l’armée tchadienne et les éléments du comité d’autodéfense de Miski.

Un renfort de l’armée en provenance de Gouro a lancé une offensive contre la position du comité d’auto-défense sur la route de Yebbibou. Ce renfort a été repoussé par les combattants du comité d’auto-défense.

La même source locale indique qu’après l’attaque, l’armée tchadienne s’est repliée à deux kilomètres pour pilonner à l’aide d’armes lourdes la position tenue par le comité d’auto-défense.

Tchad : affrontements dans le massif du Tibesti

Le 09 novembre dernier, l’armée tchadienne était opposée à un groupe d’auto-défense qui s’est formé dans la région.

 

Des combats ont eu lieu samedi au Tchad dans le massif du Tibesti, où l’armée veut assainir la zone des orpailleurs illégaux et prévenir des incursions de rebelles tchadiens venus de Libye.

Après ces affrontements, une accalmie relative a prévalu toute la journée de ce dimanche dans la zone. L’armée s’est repliée de sa position, selon une source locale.

Cette trêve ne traduit pas la fin des hostilités entre les protagonistes et la continuité des combats risquerait de faire basculer la région du Tibesti dans le cycle infernal de la confrontation armée des années 1998.

L’ancien sous-préfet de Yebbi-Bou, Mouli Sougui, a déclaré au micro de l’AFP qu’« il y a eu plusieurs victimes dans les rangs de l’armée » et « trois morts et cinq blessés » parmi les membres du comité d’auto-défense.

Selon des sources concordantes, trois véhicules de l’armée tchadienne ont été endommagés par l’explosion d’une mine lors d’un échange de tirs nourri. L’explosion a fait plusieurs victimes dans les rangs de l’armée régulière et a détruit un véhicule de transport de troupes, un véhicule blindé et une citerne.

Selon le comité d’auto-défense, les militaires engagés dans le combat se livrent à un « pillage généralisé sur la population. »

Une source militaire confirme le déroulement des combats même si elle en minimise l’importance. Elle reconnaît la destruction de deux véhicules de l’armée qui ont été touchés par l’explosion d’une mine à leur passage, faisant trois blessés parmi les militaires. Ils ont été évacués à Faya Largeau pour y subir des soins appropriés.

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