Coopération : signature d’un accord de jumelage entre les mairies de Douala et N’Djamena

Le maire de la ville de Douala au Cameroun, Roger Mbassa Ndine séjourne à N’Djamena depuis le 12 juillet 2022. Il répond à l’invitation de son homologue de la ville de N’Djamena, Ali Haroun.

Les deux hommes ont eu leur première réunion de travail le 13 juillet. En présence des collaborateurs des équipes municipales de Douala et de N’Djamena. Il est prévu dans les prochaines heures, la signature d’un accord de jumelage entre N’Djamena et Douala.

« Nous sommes particulièrement fiers d’accueillir le Maire de la Communauté Urbaine de Douala ainsi que les membres de sa délégation, à N’Djamena et précisément à l’hôtel de ville » a laissé entendre Ali Haroun.

Pour le patron de la ville de N’Djamena, cette visite de la délégation camerounaise s’inscrit dans un processus visant à engager les deux Communes dans la mise en œuvre effective du projet de jumelage.

Le premier magistrat de la ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndine, a de son côté exprimé sa reconnaissance aux autorités municipales pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé depuis sa descente d’avion.

Après l’audience à l’hôtel de Ville, la délégation camerounaise a été reçue par le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena.

D’après le service de communication de la ville de N’Djamena, le maire de la Communauté urbaine de Douala a remis un cadeau au délégué général du gouvernement auprès de la Commune de N’Djamena. Le contenu de l’offre n’a pas été dévoilé.

Coopération Sud-Sud: les villes de Douala et N’Djamena renforcent les liens

Les patrons des villes de Douala au Cameroun et N’Djamena au Tchad ont entrepris de renforcer la coopération pour le développement des différentes communes.

 

Dans le cadre de la coopération bilatérale et partenariat Sud-Sud, le maire de la ville de Douala, Ambassa Roger Dinè est attendu au Tchad dans les prochains jours. L’annonce a été faite le 02 août par son homologue tchadien, Ali Haroun au cours communication. Le patron de la commune de N’Djamena a fait savoir qu’avec son hôte, ils travailleront à la finalisation les contours de la coopération Sud-Sud.

Pour le patron de la commune de N’Djamena, c’est un partenariat gagnant-gagnant. Les deux parties partageront les éxpériences dans plusieurs domaines. Pour le compte de N’Djamena, il s’agira de l’application Simba pour la mobilisation des ressources financières, la gestion des ordures ménagères et des eaux usées, le renforcement des capacités des services financiers de la commune de N’Djaména et la recette municipale. Le service de communication de la commune de Douala accompagnera également celui de N’Djamena.

La ville de N’Djaména quant à elle, veillera à l’organisation du marché de Bétails de Douala dans un premier temps.

Il est important de préciser que c’est à la suite de l’assemblée générale des maires francophones, organisée à Kigali au Rwanda que les deux maires ont décidé de s’unir pour travailler au rayonnement de leurs villes respectives. Ainsi, du 26 au 27 juillet 2021, le maire de la ville de N’Djamena a été reçu à Douala. Les premiers échanges étaient axés autour des problèmes de gestion financières, l’exode rural, les problèmes d’assainissement et d’urbanisation entre autres. Ali Haroun avait expliqué le mobile de la rencontre : « il serait préférable d’avoir des relations Sud-Sud en plus de celles Nord – Sud que nous avions déjà avec d’autres pays. C’est cette volonté de coopération qui m’a emmené à envoyer un courrier à mon homologue de la ville de Douala qui a aussitôt répondu favorablement et très promptement »

Tchad-Cameroun-Centrafrique: vers un guichet unique pour gérer le transport routier

Un total de 655 millions de dollars a été mobilisé par la Banque Mondial ces dix dernières années concernant les corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena

Les Etats camerounais, tchadien et centrafricain se préparent à mettre sur pied un guichet unique de gestion du transport. Exécuté avec l’appui de la Banque mondiale, ce projet devrait permettre de faciliter les flux sur les corridors routiers Douala-Bangui et Douala-N’Djamena et d’améliorer les solutions d’investissements et les capacités des administrations douanières des trois pays.

Les autorités camerounaises, tchadiennes et centrafricaines entreprennent des actions communes pour faciliter le déplacement de leurs concitoyens le long des corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena. C’est dans ce cadre d’ailleurs que des représentants des trois pays et des experts de la Banque mondiale se sont réunis il ya quelqes jours à Douala au Cameroun, pour superviser sur le terrain les avancées du projet de guichet unique pour la gestion du transport entre les trois pays.

D’ailleurs, le projet a déjà bénéficié, tout au long des dix dernières années, d’une ligne de crédit de 655 millions de dollars de la Banque mondiale (environ 360 milliards 250 millions fcfa) devant permettre, dans les trois pays, d’améliorer la qualité des infrastructures, d’accroître les échanges et de renforcer l’intégration socio-économique par la libre circulation des biens et des personnes. Ce projet s’emploie aussi «à améliorer les capacités des administrations douanières du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun pour établir des marges plus aisées pour les transporteurs, pour la facilitation du transit», a expliqué Pierre Bonneau, un des experts de la Banque mondiale, dans une déclaration à l’agence Xinhua.

Par ailleurs, et dans le cadre de ce projet, la ville de Douala est un point stratégique : la métropole camerounaise permet au Tchad et à la Centrafrique d’avoir accès à la mer. Sauf que le port commercial de la ville présente encore quelques failles en termes de standards internationaux : de longs délais pour l’entreposage des marchandises sur les quais et des tarifs conséquents pour le stockage de ces dernières sur les sites d’exploitation. Des tarifs revus d’ailleurs à la baisse en janvier dernier pour aider à décongestionner le port.

Des travaux d’infrastructures routières importants

Pour ce projet de facilitation du transport et du commerce entre les trois pays, les infrastructures routières restent primordiales. «Nous étions principalement dans l’extrême-nord pour la reprise des travaux sur la route Mora-Dabanga-Kousseri qui est un élément important de ce corridor et qui sera le dernier chaînon manquant pour pouvoir retrouver l’entièreté de cette infrastructure logistique», a confié Pierre Bonneau.

Il s’agit d’une voie de 250 km reliant le Cameroun à la capitale tchadienne, N’Djamena. Longtemps entravés par les attaques répétées du groupe terroriste Boko Haram, les travaux sont désormais réalisés par le génie militaire camerounais pour un investissement de 61 milliards de francs CFA (environ 122 millions de dollars), dont 46 milliards (92 millions de dollars) apportés par la Banque mondiale et le reste, par l’Etat camerounais.

«Il y a déjà eu un progrès extrêmement important en termes de qualité de l’infrastructure. Que ce soit le long de Douala-N’Djamena ou de Douala-Bangui, on a maintenant des corridors qui ont quasiment entièrement été refaits. Il manque encore quelques sections, mais je dirais qu’on n’est plus très loin de l’objectif final d’avoir des corridors complètement intégrés», s’est réjoui Bonneau.

Le responsable a souligné que ces travaux ouvrent également la voie à des possibilités d’investissement. Le projet apporte «des solutions d’investissements sur les corridors routiers et ferroviaires entre Douala-Yaoundé-N’Djamena et Douala-Yaoundé-Bangui», a-t-il confié citant en exemple une route bitumée de 100 kilomètres entre N’Gaoundéré et Mbéré, dans le nord du Cameroun, qui vient d’être réceptionnée.