Tchad : un institut national de la santé sera créé

Le pays de Toumaï disposera bientôt d’un institut de la santé publique. Un projet de loi y relatif a été adopté à l’Assemblée nationale au cours de la plénière du mercredi 1er juillet

Par 148 voix, zéro abstention et zéro contre, le projet de loi portant création d’un institut national de la santé a été adopté au Palais de la démocratie. Le projet de loi a été défendu par le ministre de la Santé Publique, Pr Mahamoud Youssouf Khayal. Il a expliqué à la représentation nationale que la création de cet établissement sanitaire vient répondre au besoin urgent de lutte contre les épidémies, également assurer une surveillance épidémiologique accrue.

Le ministre de la santé a fait savoir que la sécurité des médicaments, des vaccins et de transfusion sanguine dans le cadre de la lutte contre toutes les formes d’épidémies et la surveillance épidémiologique de la maladie demeure un problème véritable dans la santé publique au Tchad.

L’institut national de la santé vient également résoudre le problème de dysfonctionnement du système de santé, a précisé le ministre de la santé.

 

 

 

Tchad : quel avantage pour les femmes et leur semaine ?

Une semaine pour permettre à la femme tchadienne de réfléchir sur ses conditions de vie et celles de son émancipation. Telle est l’idée qui a conduit à l’institutionnalisation de la SENAFET (Semaine nationale de la femme tchadienne).

C’est en 1990 que la SENAFET est instituée par le gouvernement, soit 13 ans après le lancement de la Journée internationale de la Femme par l’Organisation des Nations-Unies en 1977. Comment améliorer les conditions de vie des femmes tchadiennes ? Quel peut être l’apport de la femme dans le développement du pays ? Ce sont ces grandes interrogations qui ont suscité la mise en œuvre de la SENAFET.

Généralement, pour célébrer cette semaine de la femme (SENAFET), plusieurs manifestations se font sentir sur toute l’étendue du territoire national. Beaucoup de femmes voient en cette semaine, une occasion de se faire de l’argent, car c’est le moment propice d’organiser des “pari-vente” et bien d’autres cérémonies festives à caractère lucratif.

Pas besoin de se lancer dans une grande enquête pour se rendre à l’évidence. Juste un petit tour dans les alimentations et maquis de la capitale suffira. Pendant cette semaine qui marque la SENAFET, il n’est pas rare de voir les débits de boisson débordés de clients. Un grand profit pour les détenteurs de ces lieux.

« A l’approche du mois de mars déjà, les jours comme samedi et dimanche sont tous réservés par les femmes qui ont pour projet des paris », relate Viviane, détentrice d’une alimentation au quartier Walia dans le 9earrondissement de la capitale tchadienne.

Même après la SENAFET, la tendance continue pour celles qui se disent très malignes. « Je voulais organiser une cérémonie ce 8 mars mais je trouve que ce sera compliqué vu le nombre des gens qui préparent les pari-vente ce jour-là…j’ai préféré attendre le 9 mars », dit Irène, la quarantaine révolue.

Une habitude qui divise les femmes et met mal à l’aise certaines intellectuelles. « Les conditions de vie des femmes tchadiennes sont minables et méritent une grande réflexion de la part des premières concernées qui sont les femmes elles-mêmes », vocifère Guaguime Mamdou, assistante sociale à la retraite depuis 2 ans.

La SENAFET est comprise par un groupe de femmes comme un moment de plaisir et de pratiques ludiques. « Le temps de porter les pagnes 8 mars et aller défiler est révolu. Le temps de se déguiser en homme est révolu…il est temps de passer aux propositions concrètes », écrit l’enseignante, écrivaine et chanteuse Sobdigué Kemaye Guissere sur sa page facebook, en s’adressant à ces dernières.