Tchad : la CTDDH s’insurge contre la suspension de Mahamat Nour Ibedou

La Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a fait un point de presse ce lundi 17 août 2020 pour dénoncer les complots à l’origine de la suspension de leur secrétaire général, Mahamat Nour Ahmed Ibedou

La communication de la convention fait suite à l’ordonnance du Tribunal de grande instance (TGI)  du 12 août dernier, suspendant le secrétaire général Mahamat Nour Ahmed Ibedou de son poste. La CTDDH dénonce les manœuvres du gouvernement qui ont conduit à l’adoption de cette mesure. Elle indique que : « toutes ces manœuvres sordides ne pourront en aucune manière empêcher la CTDDH de continuer à se tenir aux côtés des opprimés et de continuer à défendre les plus faibles, les plus démunis et les victimes de l’arbitraire érigé en système de gouvernement ».

Les défenseurs de Droits l’Homme précisent que le pouvoir à plusieurs fois essayer de neutraliser et de museler leur organisation à travers son secrétaire général suspendu. Ils en veulent pour exemple, le cas « Abba Daoud Nandjede, assistant auprès des conseillers spéciaux à la présidence, responsable de l’ADHET », le comité exécutif fait savoir que ce dernier a tenté de nuire à l’image de Mahamat Nour Ahmed Ibedou, en lui attribuant : « la paternité d’une fausse correspondance », l’accusant de vouloir déstabiliser le pays. Le comité exécutif de la CTDDH, regrette que le Tribunal de grande instance s’appuie sur la requête déposée le 12 août par un ancien membre de l’organisation, Ahmat Hassaballah pour prendre des mesures.

En effet, font savoir les avocats, Ahmat Hassaballah est un traitre qui a éjecté de de CTDDH pour traitrise et connivence avec le gouvernement. Il a été sanctionné à l’issue d’une réunion tenue le 27 juillet pour : « haute trahison »

L’ordonnance fixant suspension de Mahamat Nour Ibedou : « comporte plusieurs irrégularités » relève le comité exécutif. La CTDDH martèle qu’elle condamne avec la dernière énergie ce complot lâche et odieux orchestré par les plus hautes autorités du pays avec l’aide de la justice tchadienne qui est en fait le bras armé du pouvoir.