Le programme alimentaire Mondial (PAM) au Tchad et ses partenaires entendent mobiliser les fonds dans le souci de répondre aux besoins humanitaires.
Selon les prévisions des institutions onusiennes au Tchad, en 2018, les besoins humanitaires s’élèvent à 544 millions de dollars et doivent toucher 1,9 million de personnes. A ce jour, seulement 12% des fonds requis sont mobilisés d’après les Nations Unies et ses partenaires. Les besoins sont plus accentués dans les régions affectées par les déplacements et l’insécurité alimentaire comme l’Est. Pour s’enquérir de la situation, une mission conjointe des Nations Unies et des partenaires a été effectué à l’Est du Tchad. Elle s’est rendue à Abeché et Goz Beida, afin de constater les besoins humanitaires et de développement dans ces régions, d’écouter les témoignages des personnes affectées. Les partenaires à savoir l’ambassade des Etats-Unis au Tchad, celle de la France, de la Turquie, ainsi que des représentants de l’ambassade des Pays-Bas au Soudan, de l’Union Européenne, du Royaume-Uni, de la Banque Mondiale, de Giz et des agences humanitaires au Tchad ont visité des projets d’appui à la santé, la nutrition, l’éducation, la sécurité alimentaire et la réponse multisectorielle aux réfugiés.
Le coordonnateur résidant du système des Nations Unies et coordonnateur humanitaire au Tchad, Stephens Tull souhaite la mobilisation urgente de fonds pour répondre aux besoins humanitaires et de protection des personnes vulnérables à l’Est du pays. Il s’agit de plus de 330 000 réfugiés soudanais, des retournés tchadiens précédemment réfugiés au Soudan ainsi que leurs communautés hôtes. « En plus de la mobilisation de ressources pour répondre aux besoins urgents des populations affectées, le défi est la recherche du financement à plus long terme pour accompagner l’action humanitaire avec des activités complémentaires de résilience et de renforcement du développement de la zone, au bénéfice des réfugiés et populations locales », soutient le coordonnateur humanitaire au Tchad. La contribution des bailleurs de fonds et du Gouvernement est indispensable. « Un soutien plus important des bailleurs de fonds, des acteurs de développement et du gouvernement est primordial afin de s’engager dans un développement durable et garantir que personne ne soit laissé de côté ». ajoute Stephens Tull.
La zone de l’Est présente des particularités du fait qu’elle est caractérisée par la présence prolongée des réfugiés soudanais. Ces derniers ont besoin de solutions durables afin d’assurer leur subsistance et faciliter leur intégration dans les communautés locales.